Officiellement « instructeurs » au Mali avant leur départ, les mercenaires du groupe russe Wagner auraient opéré un carnage sans précédent dans les différents pays du Sahel. Selon Associated Press et Jeune Afrique, les militaires russes ont effectué plusieurs exécutions, profanations sur des cadavres ou encore des décapitations avant d’étaler leurs crimes dans des groupes privés, souvent payants, sur le réseau social Telegram. Selon Jeune Afrique, les mercenaires russes ont posté près de 1000 photos et vidéos d’exactions sur des civils. La communauté la plus touchée était celle peule, dont les mercenaires accusaient les jeunes d’être les prochains terroristes du Sahel.Sur certaines images insoutenables, une femme pendue sur une même branche que ses deux enfants, une autre avec un « arbre de Noël » macabre avec 6 têtes décapitées empilées sur des piques et accrochées à un arbres, ou encore des jeunes confondus à des terroristes puis massacrées aux frontières de l’Algérie alors qu’ils se rendaient à un mariage. Le tout, sous des commentaires ravis des mercenaires russes, chaleureusement félicités par leurs compatriotes derrière leur écran. Selon des informations rapportées par Rfi, des experts de l’Université américaine de Berkeley ont rédigé un rapport présenté à la Cour pénale internationale (CPI), accusant les mercenaires russes d’avoir utilisé les réseaux sociaux « comme une arme » pour partager un contenu susceptible de porter atteinte aux droits humains. Avec toutes les images rapportées dans le dossier, les universitaires demandent au procureur de la CPI d'enquêter sur ces crimes « commis via internet, qui sont liés aux crimes physiques, et ajoutent une nouvelle dimension de préjudice à un groupe élargi de victimes ».
Auteur: Mouhamed Camara
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