Terrorisme : Le jour où le Burkina a "sauvé" un détachement militaire béninois (confidences du capitaine Traoré)
C’est une réalité : les autorités du Bénin et du Burkina Faso ne s’entendent pas comme larrons en foire. Mais les forces armées des deux pays collaborent parfois dans la lutte contre le terrorisme.
Alors qu’il accordait une interview à la presse nationale, vendredi dernier, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a révélé qu’il avait lui-même ordonné à son armée de venir en aide à celle du Bénin, en mai dernier.
« Ils ont contacté nos forces à l’Est qui ont confirmé la menace »
« Avant d’aller à Moscou la dernière fois en mai, j’étais là un jour et il y avait une menace qui planait sur un détachement au Bénin - Les militaires n’attendent pas de monter au niveau politique pour certaines choses. Ils ont contacté nos forces à l’Est qui ont confirmé la menace. Ils ont demandé si on pouvait faire quelque chose. Je me souviens, j’ai ordonné à nos appareils d’aller survoler et voir ce qui se passe, parce qu’ils ont intercepté une communication de regroupement terroriste », a raconté le capitaine Traoré.
Quand les drones sont arrivés à la frontière entre les deux pays, ils ont effectivement remarqué que des « terroristes se regroupent pas loin de la base (du détachement béninois) et ils ont frappé ».
Pour le soldat, le plus important, c’est la neutralisation de la menace
L’attaque qui se préparait était, du coup, avortée. Pour le capitaine Traoré, ce fait prouve que les militaires des deux pays coopèrent, parce que pour le soldat, le plus important c’est la neutralisation de la menace. Ils ne s’occupent pas de la guéguerre entre les chefs d’État.
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