« Un garçon que j’aimais bien… » : Le patron des Forces armées béninoises parle du cerveau du putsch manqué
Le dimanche 07 décembre dernier, le président béninois Patrice Talon a échappé à un coup d'État. Le cerveau de ce putsch manqué, le Lieutenant-Colonel Pascal Tigri est toujours en cavale. Une trentaine de militaires soupçonnés d’avoir participé à cette entreprise subversive croupissent déjà en prison, en attendant leur procès.
Des hommes politiques, à l’instar du célèbre opposant Candide Azannaï, séjournent également dans les géôles béninoises après ces évènements du dimanche 07 décembre.
« C’est une honte. Ça ne devrait pas se passer »
Le chef d’Etat major général des Forces armées béninoises, en mission en France, au moment des faits, a accordé récemment une interview à Bip Radio. Dans l'entretien, il a dénoncé ce coup de force manqué, qu’il assimile à une honte.
« Ce qui nous est arrivé est regrettable. Des frères d’armes retournent leurs armes contre la République, contre leurs frères d’armes. C’est une honte. Ça ne devrait pas se passer. Nous servons la République, nous servons la Constitution, nous avons le devoir d’être loyal. Quand nous sommes face à une telle situation, on ne peut que déplorer cette trahison », a déclaré le général de division Fructueux Gbaguidi.
« Je suis déçu »
Il dit avoir été véritablement déçu en apprenant que le Lieutenant-colonel Pascal Tigri était aux commandes des opérations subservises.
« Ce camarade qui a pris les armes contre le pays, c’est un garçon que j’aimais bien, un garçon qui à la limite, je coachais. Je suis déçu. Je prie pour lui là où il est parce qu’il a posé des actes très graves », a ajouté le général.
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Vive le Bénin.
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