« Crise fabriquée »: si Sonko et Diomaye jouent avec le pays, alors c’est une trahison d’État (par Mamadou Sy Tounkara)
Depuis plusieurs jours, une hypothèse bouleverse la scène politique sénégalaise : la crise institutionnelle qui paralyse actuellement le pays ne serait peut-être pas le résultat d’un conflit réel, mais d’une stratégie calculée, pensée et orchestrée au sommet de l’État.
Une mise en scène.
Une fausse tension conçue pour déstabiliser l’opposition, brouiller les lignes et prendre l’avantage avant les élections locales de 2027.
Si cette hypothèse se confirme, alors le Sénégal n’est pas simplement en crise :
il fait face à une faute d’État, à un abus de confiance, et à une trahison de l’engagement moral qui a porté les nouveaux dirigeants au pouvoir.
Car un pays ne se pilote pas comme on pilote un parti.
On ne transforme pas les institutions en éléments de décor.
Et surtout, on ne manipule pas un peuple entier pour renforcer une position politique.
Une stratégie électorale ? Une faute impardonnable
Si Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye orchestrent réellement une tension institutionnelle dans le but d’affaiblir leurs adversaires avant les locales, alors nous ne parlons plus de stratégie politique.
Nous parlons d’un reniement, d’une rupture radicale entre le discours et la pratique.
Parce qu’une telle méthode signifie :
• qu’ils utilisent les institutions comme des outils partisans ;
• qu’ils acceptent de sacrifier la stabilité nationale pour un avantage électoral ;
• qu’ils reproduisent exactement les mêmes pratiques qu’ils dénoncent depuis des années ;
• qu’ils considèrent le pays comme un champ de manœuvres politiciennes, non comme une responsabilité historique.
Ce serait une gifle politique et morale.
Un aveu que la “rupture” promise n’était rien d’autre qu’une stratégie de conquête du pouvoir.
Un pays paralysé, au service d’une mise en scène ?
Pendant que cette crise se déroule, les conséquences sont réelles, profondes et immédiates :
• l’administration fonctionne au ralenti,
• les investissements sont suspendus,
• les partenaires internationaux s’inquiètent,
• les institutions sont fragilisées,
• les citoyens vivent dans l’incertitude,
• les réformes attendues sont bloquées,
• l’atmosphère politique s’alourdit.
Un pays n’est pas un terrain de jeu.
On ne met pas en pause 18 millions de personnes pour tester une stratégie électorale ou sonder la réaction de l’opposition.
Si la crise actuelle est fabriquée, alors les dirigeants ont mis en péril la stabilité nationale pour un calcul politicien.
Le Sénégal mérite mieux.
Le pays traverse des défis économiques, sociaux et institutionnels majeurs : ce n’est pas le moment de jouer avec le feu.
Un reniement du discours de moralité
Depuis 2014, Ousmane Sonko, puis Bassirou Diomaye Faye, construisent leur légitimité sur un socle moral très clair :
• la vérité,
• la transparence,
• la rupture avec les pratiques anciennes,
• la morale dans la gestion publique,
• l’intégrité absolue dans la prise de décision.
Or, orchestrer une crise pour un objectif politique contredit absolument tout ce discours.
On ne peut pas dénoncer la manipulation et manipuler à son tour.
On ne peut pas prêcher la transparence et créer volontairement de l’opacité.
On ne peut pas se présenter comme un modèle d’éthique et plonger le pays dans une tension artificielle.
Si cette crise est fabriquée, alors la rupture n’existe pas.
Le pouvoir actuel utilise les mêmes méthodes que ceux qu’il accusait : la calculatrice électorale avant la stabilité nationale.
La “nouvelle gouvernance” s’effondre en direct
Depuis l’arrivée au pouvoir, les Sénégalais attendent une transformation profonde des pratiques, une manière différente de diriger, une gouvernance plus honnête, plus stable, plus responsable.
Une crise fabriquée détruit ces trois piliers fondamentaux :
1. La vérité : un mensonge politique en direct
Fabriquer une tension, c’est mentir au peuple.
C’est manipuler son attention, sa patience, sa confiance.
C’est affirmer que le pays traverse une difficulté réelle, alors qu’il s’agit d’un instrument électoral.
2. La transparence : l’opacité comme méthode
Rien n’est plus contraire à la transparence que de mettre en scène une crise.
Tout est flou, tout est dissimulé, tout est orienté.
Ce sont précisément les pratiques dénoncées pendant dix ans par les dirigeants actuels.
3. La responsabilité : l’intérêt partisan avant l’intérêt national
Un dirigeant responsable stabilise, apaise, construit.
Il ne crée pas des tempêtes pour mieux naviguer dans la campagne électorale.
Il ne choisit pas l’instabilité comme outil de gouvernance.
Les Sénégalais n’ont pas voté pour deux acteurs
Le point le plus grave est simple :
le peuple n’a pas voté pour deux tacticiens électoraux.
Il n’a pas voté pour deux communicants.
Il n’a pas voté pour deux metteurs en scène.
Le peuple a voté pour deux responsables.
Deux dirigeants censés protéger l’intérêt national, pas leur stratégie politique.
Voter pour Diomaye et Sonko, c’était :
• croire à un nouveau modèle,
• espérer un leadership courageux,
• attendre une gouvernance éthique,
• vouloir sortir des crises politiques permanentes,
• espérer que “l’ère des manipulations” soit terminée.
Si cette crise est volontaire, alors ce contrat moral est rompu.
Une crise artificielle a des conséquences bien réelles
Qu’elle soit réelle ou fabriquée, la crise actuelle produit des effets immédiats et durables :
1. Une crédibilité gravement entamée
Un pouvoir pris en flagrant délit de manipulation perd son capital moral.
Et un capital moral, une fois perdu, ne se récupère presque jamais.
2. Une opposition revigorée
Si l’opposition découvre qu’elle a été manipulée, elle se renforce, se rassemble et regagne un argument puissant :
« Ils sont comme ceux qu’ils ont combattus. »
3. Des institutions fragilisées
Chaque manipulation affaiblit la confiance dans l’État.
Et une institution affaiblie met plus de temps à se relever qu’un parti politique.
4. Un peuple désabusé, blessé et méfiant
La déception politique est l’une des forces les plus dangereuses dans une démocratie.
Elle pousse au repli, au cynisme, ou parfois à la radicalité.
Le Sénégal mérite la vérité, la transparence et la responsabilité
En ce moment même, le pays traverse une tension qui inquiète les familles, les entreprises, la diaspora, les institutions religieuses et les partenaires internationaux.
Face à cette crise encore en cours, le pouvoir a une obligation absolue :
dire la vérité.
Pas demain, pas après les locales : maintenant.
Le Sénégal mérite :
• une gouvernance qui parle vrai,
• une classe dirigeante qui assume ses actes,
• un leadership qui ne joue pas avec la stabilité,
• des responsables qui respectent la confiance qu’on leur a donnée.
Si la crise actuelle est orchestrée, alors le pouvoir doit rendre des comptes au peuple.
Pas aux partis, pas aux coalitions, pas aux observateurs : au peuple.
Le Sénégal n’est pas un accessoire de campagne.
Le pays n’est pas un échiquier politique.
Et les citoyens ne sont ni des figurants ni des spectateurs.
On peut manipuler une communication.
On peut manipuler une alliance politique.
Mais on ne manipule jamais durablement un peuple.
Commentaires (12)
Assumez vos 2 merdes patriotes...vous avez voté : masseuse egale kinésithérapeute
Senegal 🇸🇳 thiat moko topou c 2 niow keupeu souniou yalwan
Walahi azim li doumalenko bal aduna ak alahira
tounkara tu as raison, ils sont entrain de piéger l'opposition et les affaiblir davantage mais je ne crois pas en cette dispute, j'en ai déjà vu un paquet, vouloir trahir macky sall et rejoindre l'opposition, ils sont tout sauf malins
C’est fini entre sonko et diomaye c’est la triste vérité. Diomaye a adopté la même stratégie que macky sall, la patience et l’affacement. Sonko en s’agitant, gesticulant, continue les erreurs et disparaîtra en se discréditant de jour en jour
tant que le peuple sénégalais est derrière lui, jamais il ne disparaitra, au contraire sa force nefait qu'augmenter de plus en plus et de jour en jour, il vaut mieux accepter la réalité, cet homme est le prochain président de la république du sénégal et il fera 2 mandats et reviendra encore et encore, une telle popularité ne peut disparaitre ainsi du jour au lendemain et c'est la jeunesse qui est derrière lui, autant dire qu'il est encore le leader numéro un du pays pour des années encore
Quel peuple est derrière lui ? Je te donne rdv au local inshhallah yen khamolen li khew thi deuk bi force politique et act politique bokoul pastef yak na rewmi j ai voté pour sonko mais sarap ndem defouko thi rewmi
Quel peuple est derrière lui ? Je te donne rdv au local inshhallah yen khamolen li khew thi deuk bi force politique et act politique bokoul pastef yak na rewmi j ai voté pour sonko mais sarap ndem defouko thi rewmi
Quel peuple est derrière lui ? Je te donne rdv au local inshhallah yen khamolen li khew thi deuk bi force politique et act politique bokoul pastef yak na rewmi j ai voté pour sonko mais sarap ndem defouko thi rewmi
lol vous donnez encore rendez vous aux locales ? hahaha, combien de fois j'ai entendu ces types de propos fatel et à chaque fois sonko vous casse encore la gueule dans les urnes, dolène meusseu amme diomme, ok donc rv aux locales encore une fois de plus, nawoone fawoone rekk, hahaha
MON TRES CHER PROF TOUNKARA , SOIT PLUS CLAIR SUR CETTE SITUATION .
CE QUE VOUS DITES SI EST VRAI SERA UN COMPLOT CONTRE LE PEUPLE SENEGALAIS .
J ESPERE TRES BIEN QUE PASTEF , LE GOVERNMENT ET LE CHEF DE L'ETAT N'OSE PAS COMPLOTER CONTRE LE PEUPLE SINON SERA UNE TRAHISON .
Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. SONKO est le meilleur cerveau et meilleur coeur dans tout le Sénégal ! 54% ont voté pour SONKO, pas pour DIOMAYE, l’incapable. Et DIOMAYE avait publiquement promis de donner plus de pouvoir à 1er ministre pour lui permettre de gouverner mais depuis lors il traîne les pieds et cherche plutôt à se renforcer en vue des prochaines élections. C’est DIOMAYE qui se fout des Sénégalais. SONKO tente de nous sauver en restant dans le gouvernement. Et il doit rester, toujours.
Bon! Comme ce n'est pas une crise Institutionnelle.....
Deux incapables qu'ils partent
Dans les deux cas, c’est grave et pas surprenant :
- 1. Conflits réel : Ce n’est que la énième preuve que le seul moteur de Sonko est la conquête du pouvoir. Il veut le pouvoir total, premier ministre ne lui suffit pas. Sonko moy Diomaye, patrie avant partie …. des bla-blas ….Le mensonge envers le peuple continue.
-2. Théâtre : Juste une INSULTE au peuple.
Il a raison Tounkara
tu as vraiment du temps !!!! tu écris tout ça pour le démarrer par un "si" ... du n'importe quoi
Elle est où la crise institutionnelle???? Maintenant tu peux te permettre de l’ouvrir parce que tu as perdu tes privilèges du temps d’Ibou Ndaffa.Tu étais où quand le pays a failli basculer dans la dictature avec plus de 2000 jeunes emprisonnés, plus de 80 morts ? Niakk diom , niakk ngor , fénnn katt bou makk bi …Amoulo roussou kay
Si le pastef était innocent de tes 80 morts et 2000 jeunes emprisonnés, il allait voter la suppression TOTALE de l’amnistie et laisser la justice faire la lumière.
Qui vivra verra. Vive un Sénégal intègre, puisse Dieu nous débarrasser de tous ces vipères qui veulent vivre grassement sans travailler, juste essayer de manipuler une partie du peuple.
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