DAKAR METROPOLE HORIZON 2050 OU DAKAR IDENTITAIRE ET CULTURELLE, Par Malick MBOW
Dakar métropole oui ou ce qu’il ne faudrait pas faire oui, le BAKKU se singularise sur une approche contextuelle et non une approche autodestructrice.
Architecture-Urbaine a sa manière de penser, de faire et le savoir-faire se reposant sur de l’existant pour opérer d’une manière chirurgicale.
Dakar habité d’aujourd’hui n’est pas Dakar des années cinquante. Dakar vit, son chemin est arrimé sur du titre foncièrement privé. Son architecture s’imprime par une vision qui va forcément allier l’existant et le proche futur. Ne faisons pas l’erreur de promettre un rêve non accessible en faisant croire que tout est faisable. Certes Dubai existe mais Dakar existe aussi avec son charme.
Dubai futuriste mais Dakar réaliste, voir la Grèce c’est possible une architecture identitaire et culturelle. Depuis Senghor et par ses tentatives (« En l’an 2000, Dakar sera comme Paris ». Voilà, en substance, l’assertion qu’on prête à Léopold Sédar Senghor, alors président de la République du Sénégal. Mais la réalité est qu’il y a un océan de différences entre le « rêve » de Senghor et le visage que présente la capitale). Lui-même avait incroyablement échoué sans le savoir malgré cette architecture qu’il avait inventée rien qu’à voir le CICES ou sa propre Maison sur la corniche qui sont des œuvres architecturales d’une haute dimension. On a, hélas, manqué d’audace et les architectes qui ont suivi n’ont jamais su maintenir ce rythme et cette cadence que le Président Senghor avait voulu imposer au Sénégal parce que tout simplement cette architecture soi-disant « contemporaine » post moderne a reculé à l’instar des Thierry, Bonamy ou Lamoureux qui ont quitté le navire par égoïsme ou par la fin de leurs missions. L’autre mal et pas des moindres, c’est la fermeture de l’école d’architecture de Dakar qui a fini d’achever la tentative et de sonner la fin prématurée de l’essai Senghorien.
Aujourd’hui, un élan BAKKU se voudrait d’abord identitaire et culturel et un retour à la source. N’a-t-il pas raison, le PM, de dire que le projet 2050 Dakar, métropole n’est pas, tout simplement, une vision telle que présentée au Grand Théâtre ? Si je comprends bien, il a raison le PM, parce qu'il faut un retour à nos vraies valeurs culturelles et identitaires d’occuper nos espaces. Ensuite il faut comprendre que Dakar n’est pas le Sénégal, au-delà, il y a les pôles territoriaux et que Dakar doit respirer maintenant, elle ne doit pas s’étouffer pour mourir de sa belle mort « exemple les parcs urbains pourraient permettre cette respiration ».
Le Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires a su bien comprendre les enjeux, si l’on s’en tient à l’extension Mbour 4 dans la région de Thiès qui porte le slogan BAKKU.
Aujourd’hui c’est la fin des réunions en conclave, les prises de décisions pour déterminer l’avenir de nos villes sans prendre en compte certains aspects spécifiques sont à bannir. Avant de conclure on devrait plus s’ouvrir aux savoir-faire et aux sachants de ce pays notamment les premiers concernés : les architectes.
Un pays, une ville, une cité se conjuguent avec les enfants du pays qui savent conjuguer le passé, le présent et le futur parce que tout simplement, ils ont appris depuis l’Ecole d’architecture, ensuite comme professionnels à faire ce travail de penser les villes et les territoires.
BAKKU à travers l’ODAS s’associe aux acteurs du développement urbain pour parfaire et consolider ensemble l’architecture contextuelle de notre pays. Chaque corps de métier dans ce domaine de l’art de bâtir peut apporter sa pierre à l’édifice de notre pays.
• BAKKU : « Un mouvement philosophique, culturel », Une vision d'un développement urbain : le Bakku propose un modèle de développement urbain inclusif et résilient, répondant aux enjeux du logement en Afrique.
• Piliers fondamentaux du BAKKU
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• Matériaux locaux : Utilisation de matériaux locaux pour une architecture plus durable.
• Urbanisation adaptée : Une urbanisation en phase avec les modes de vie sénégalais, favorisant des espaces de vie adaptés aux réalités sociales.
• Équilibre modernité/patrimoine : Un juste équilibre entre innovation et préservation de l'héritage architectural.
• ODAS : L’Ordre des Architectes du Sénégal
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