Nouveau programme avec le FMI : comment négocier en position de faiblesse ,Par Mamadou Sy Tounkara
Le Fonds monétaire international (FMI) a attendu en vain les preuves promises par le gouvernement sénégalais sur la supposée « dette cachée ». Un an après, aucune pièce tangible n’a été produite. Rien ne nous a été donné non plus, à nous citoyens, même pas le bulletin statistique de la dette, encore moins le rapport du cabinet Forvis-Mazars. De guerre lasse, le Fonds a fini par classer cette affaire dans la catégorie « politique-fiction ». Ce tournant est lourd de conséquences : désormais, les discussions entre le Sénégal et le FMI s’ouvrent dans un contexte de crédibilité affaiblie.
1. La fin d’un récit politique
Pendant des mois, le débat public s’est focalisé sur la « dette cachée », avec des accusations spectaculaires, des déclarations enflammées et une bataille de communication aux résonances politiques. Mais le temps a joué contre ceux qui ont brandi ces accusations sans preuves. Le FMI, qui a une mémoire longue, n’oublie pas qu’il a été publiquement accusé d’avoir été floué ou fermé les yeux sur des pratiques comptables frauduleuses.
Aujourd’hui, le vocabulaire a changé. Le gouvernement comme le FMI parlent désormais de « misreporting », c’est-à-dire de déclarations erronées — une formulation bien moins explosive que dette cachée, « hidden debt ». Mais la trace de la polémique demeure, et elle pèsera sur la table des négociations.
2. Une position de faiblesse assumée… ou subie
Négocier avec le FMI est déjà difficile en temps normal. Le faire après une telle séquence revient à entrer dans la pièce avec un désavantage stratégique.
Le Sénégal a besoin de financement, le FMI détient une partie des clés de cet accès, et la confiance a été entamée. Dans ces conditions, le rapport de force penche naturellement en faveur du Fonds, qui saura imposer ses conditions — sous couvert de rigueur macroéconomique.
3. Le FMI ne négocie pas comme un partenaire politique
Le FMI n’est pas une organisation humanitaire. C’est une institution financière, dont la mission est de garantir la stabilité macroéconomique et de sécuriser les flux de remboursement. Dans son logiciel, il n’y a qu’un levier principal : l’ajustement.
Cela signifie concrètement :
• des réductions de subventions sur les produits de base, l’énergie et les carburants,
• un resserrement des filets sociaux, souvent considérés comme des dépenses « inefficaces »,
• une accélération des réformes structurelles avec des coûts sociaux à court terme.
Ce n’est ni une surprise ni une injustice : c’est simplement la logique de l’institution.
4. Reprendre l’initiative
Être en position de faiblesse ne signifie pas être sans leviers. Pour ne pas subir un programme « prêt-à-porter » taillé par Washington, le Sénégal doit reprendre l’initiative. Cela suppose :
• une communication claire et transparente sur l’état réel des finances publiques,
• une stratégie de négociation articulée autour de priorités sociales intangibles,
• une mobilisation diplomatique auprès des bailleurs non-FMI pour élargir la marge de manœuvre,
• et surtout, une posture politique ferme et crédible.
Car l’austérité imposée d’en haut n’a jamais permis de construire une économie durable. Elle génère frustrations et conflits sociaux.
5. Le choix de la dignité économique
Le Sénégal n’a pas intérêt à s’enfermer dans une posture de confrontation, mais il n’a pas non plus intérêt à céder sur l’essentiel. Le remboursement de la dette restera une obligation, mais il ne doit pas devenir une obsession qui écrase la souveraineté économique.
Il est temps que le pays négocie en adulte, avec lucidité, discipline et vision stratégique. La dignité économique ne se proclame pas : elle se défend à la table des négociations.
La dette cachée n’a jamais existé. La confiance, elle, s’est bel et bien effritée.
La bataille qui s’ouvre avec le FMI ne sera pas idéologique, mais technique et politique. Et c’est là que se jouera une partie de la souveraineté économique du Sénégal pour la génération à venir.
Commentaires (19)
Pour négocier en position de faiblesse, c’est comme si tu épouses une femme, tu ne remplis pas tes devoirs de mari, puis elle te largue et retourne chez ses parents. Si Tu pars la récupérer ses parents vont te poser des conditions.
Tounkara n est pas neutre ...il travaillait avec macky...sa parole rancunière ne vaut rien
Le gouvernement a pris des engagements auprès du FMI. Il y'a déjà un Plan d'austérité pour le Sénégal
Les oiseaux de mauvaise augure sont de sortis
N'oubliez pas qu'il était le conseiller du criminel de la dette cachée.
Quand un littéraire parle d'économie,de négociation et de stratégie on peut lui parler pardonner certaines choses
Sonko est un littéraire
Je ne peux plus accorder une seule molécule de crédibilité à Tounkara. Cet homme est devenu l’équivalent intellectuel d’un eunuque : il parle encore de sagesse, mais la bourse à penser, elle, a été tranchée par la guillotine dorée de l’ancien pouvoir.
Pendant que le pays se faisait dépouiller comme une pastèque dans un marché noir, monsieur jouait les aveugles, sourds et muets — une performance d’art contemporain qu’il aurait pu intituler : “Silence, je collabore.”
Aujourd’hui, il veut philosopher sur l’éthique, comme un pompier pyromane qui donne des cours de sécurité incendie. Mais désolé, les veridiques ont des yeux, des neurones et une mémoire : la crédibilité ne repousse pas sur le sol aride de la lâcheté.
Alors de grâce, épargnez-nous ses sermons recyclés. Qu’il médite sur son hypocrisie, peut-être qu’à force de contradictions, il finira par accoucher d’une vérité — ou d’une belle crise existentielle, ce serait déjà un début de conscience.
Le Woyofal, symbole de l’ingéniosité de Macky, disparaîtra — et avec lui, toutes les subventions qui maintenaient les prix des denrées de première nécessité à un niveau supportable. Quand ces aides sauteront, le peuple entier descendra dans la rue, car le Sénégal ne pourra plus supporter le choc.
Le Woyofal, symbole de l’ingéniosité de Macky, disparaîtra — et avec lui, toutes les subventions qui maintenaient les prix des denrées de première nécessité à un niveau supportable. Quand ces aides sauteront, le peuple entier descendra dans la rue, car le Sénégal ne pourra plus supporter le choc.
Je partage entièrement cet avis. Le phénomène de la dette cachée est en réalité très répandu dans le monde. Il constitue souvent un moyen de contourner des plafonnements budgétaires parfois arbitraires. Dans tous les États, il existe des secrets d’État qu’il n’est pas question de divulguer.
En France, par exemple, quel que soit le régime au pouvoir — qu’il soit de gauche, de droite ou du centre — certains sujets demeurent tabous, comme certains aspects du colonialisme ou encore les ingérences et soutiens accordés à tel ou tel régime, mouvement ou rébellion.
De la même manière, Sonko a commencé par évoquer les manœuvres militaires en Casamance et le supposé coup d’État avec le général Kandé, avant d’aborder la question de la dette cachée, qui, selon lui, explique en grande partie les difficultés que traverse aujourd’hui le Sénégal.
Da ma yeureum Tounkara; strategie bi mou defone ak Macky dou marcher fii; na nopalou te ligueye.
Ce gars disait qu'il y avaitpas de d'être cachee, je lui demande s'il persiste dans cette voie malgre les paroles de la DG du FMI. Ces nullards qui étaient autour de Macky Sall pensent tout le ñonde est comme eux.
Pour lui, il a tout dit alors qu' en fait il se contredit. Politque quand tu nous tiens
je ny comprends… nest ce pas que la directrice du fmi a reconnu une dette cachee?🙄
Ohhh ndeyssane un autre perdu sur la route
Vous avez rater l’occasion de vous taire.
Au Sénégal n’importe quel couillon s’estime autorisé à débattre de sujets qu’il ne maîtrise pas
Comme Ousmane Sonko:
" Quand je vois le FMI félicité un pays, je tremble "
Livre Solutions:
«Je ne crois pas à la réalité du pouvoir. La réalité du pouvoir est de faire ce que le Peuple vous demande. Voilà ce que je crois.
Mais pourquoi les pastéfiens avec leurs 4000 cancres sont bêtes. Merci beaucoup professeur pour votre contribution constructive. Les moutons Réveillez vous
Tounkara fait partie de ceux qui sont atteints de vertige aprés que le Fmi a révélé à la face du monde un gros mensonge d'État qu'ils continuent encore,et sans vergogne,à vouloir faire perdurer.
Pas de leçon à recevoir d'un menteur et d'un haineux,qui fait toujours dans la fumisterie,croyant pouvoir constituer avec sa bande,un frein au développement du Sénégal.
Le Sénégal est en train de changer,et ira de l'avant inch'Allah par la Volonté Du Seigneur Dieu.
Participer à la Discussion