Affaire Softcare : la mauvaise blague de l’ARP
Le samedi 13 décembre, Seneweb a publié une chronique intitulée « Softcare ou la liste de Pape Thiaw pour la CAN ». L’objectif était d’attirer l’attention des Sénégalais sur des sujets auxquels l’opinion accorde peu d’intérêt, alors qu’ils ont un impact direct sur le quotidien de chaque citoyen. Nous avions voulu faire comprendre à chacun que l’intérêt accordé à la CAN devait aussi être porté sur une question aussi importante que celle des produits supposés dangereux de Softcare, qui concernent les bébés, les enfants, les femmes, mais aussi les hommes, dans la mesure où ce sont leurs fils, filles, femmes, sœurs et nièces qui utilisent ces produits.
Le communiqué sorti hier par l’Agence sénégalaise de régulation pharmaceutique (ARP) nous a donné raison sur la nécessité et l’urgence d’être plus que jamais mobilisés sur la qualité des produits mis sur le marché. Dans ce communiqué daté du 16 décembre, l’ARP soutient qu’après visite et examen des documents fournis par Softcare, la conclusion qui s’impose est que « les matières premières périmées n’ont pas été intégrées dans le processus de production ». Autrement dit, les produits de Softcare sont « jugés conformes » et donc « propres à la consommation ».
Pourtant, il y a juste une semaine, c’est cette même agence étatique qui, dans un communiqué du 8 décembre, disait avoir « noté la présence de matières premières périmées dans le circuit de fabrication de ces produits de santé destinés aux bébés, enfants et femmes ». Raison pour laquelle l’ARP avait suspendu la commercialisation des produits Softcare « jusqu’à la mise en conformité du processus de fabrication pour protéger les populations ».
Le député Guy Marius Sagna a d’ailleurs relevé un détail important. Le deuxième communiqué est signé par le responsable de la cellule de communication, alors que le premier porte la signature du Directeur général de l’ARP, Dr Alioune Ibnou Abou Talib Diouf. « D’après mes recherches, c’est la Direction de l’Inspection qui a élaboré le texte. La Direction de l’Inspection est la direction compétente sur ce problème relatif aux serviettes hygiéniques et aux couches Softcare », déclare le parlementaire.
Il reste alors la question de fond : à quelle ARP faut-il se fier ? Celle qui affirme que le produit n’est pas bon ou celle qui soutient que le produit est conforme ? Le citoyen aura du mal à se situer face à une agence qui se dédit une semaine après des affirmations aussi graves.
Deux scénarii tous graves
Dans tous les cas, de deux choses l’une : soit la matière périmée n’a pas été utilisée, soit elle a été utilisée. Dans le premier cas de figure, l’ARP se révélerait comme une agence à la limite irresponsable, traitant les dossiers avec une légèreté inacceptable, ce qui l’amène à constater plus tard une réalité contraire à ses affirmations. En d’autres termes, il n’y aurait aucune rigueur scientifique dans le processus de vérification. Dans le deuxième scénario, qui du reste est le plus plausible, l’ARP a fait correctement son travail et a bel et bien décelé des anomalies. Mais après sa première sortie, elle est amenée à se dédire pour des raisons que nous ne maîtrisons pas. Dans ce cas, l’ARP, quelle que soit sa motivation, se rend complice d’une mise en danger de la vie des citoyens par le biais d’un produit impropre à la consommation. De quoi exiger l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière.
Ainsi, de par son attitude, l’ARP donne la preuve que les Sénégalais ne doivent pas accorder une confiance entière à ces agences de régulation. Il faut un travail citoyen qui mette la pression à la fois sur les industriels et les commerçants, mais aussi sur l’État et ses démembrements. D’ailleurs, au vu de la situation, l’opinion doit exiger des explications de la part du ministère de la Santé, tutelle de l’ARP. Il appartient aujourd’hui au département dirigé par Ibrahima Sy d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette question. Le SAMES n’en demande pas plus.
Mais cette même exigence doit être portée vers Softcare. Il est tout de même étonnant le silence de l’usine depuis l’éclatement de cette affaire. Pourtant, nous savons tous qu’une entreprise qui n’a rien à se reprocher n’accepterait jamais que son image soit écornée à ce point sans réagir. Dans une économie libérale, la confiance du consommateur détermine la prospérité ou la faillite d’une entreprise. Pourquoi Softcare prendrait-il le risque de voir ses produits rejetés par les Sénégalais sans bouger, ouvrant ainsi un boulevard à ses concurrents ? Peut-être aussi bénéficie-t-il d’une situation de quasi-monopole, comme la Sonatel dans le secteur des télécoms. Après tout, il faut reconnaître que les produits Softcare se sont largement imposés sur le marché sénégalais. De quoi être sûr de ses forces, même en cas de faute grave.
Commentaires (15)
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En fin, les Sénégalais doivent boycotter cette société et ses produits et les associations de défense des consommateurs doivent se lever et être à la pointe de ce combat citoyen. Pour faire n'importe quelle activité, il faudrait au préalable être en bonne santé et aujourd'hui, la santé des populations est gravement menacée avec cette agence de réglementation qui ne réglemente rien.
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