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Cimetière des abattoirs : Quand l’histoire de Dakar s’effrite sous les vagues et la prédation foncière

Auteur: Aïda Mbène NIASSE, Thiebeu NDIAYE et Aliou BA

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Cimetière des abattoirs : Quand l’histoire de Dakar s’effrite sous les vagues et la prédation foncière

Livre d’histoire à ciel ouvert, le mythique cimetière des abattoirs de Dakar est un Panthéon abandonné en plein cœur de la capitale. Menacés par l’érosion côtière et la prédation foncière galopante sur la corniche ouest, Blaise Diagne, Lamine Guèye, Omar Blondin Diop, Cheikh Tourad et tant d’autres personnalités qui y reposent sont en sursis. Plongée au cœur du cimetière des abattoirs de Dakar, entre abandon et indignation. Reportage !

Sur les pentes escarpées de la corniche ouest de Dakar, la vie et la mort, cette dualité implacable de l’existence, cohabitent dans une proximité déconcertante. D'un côté, les espaces de vie luxueux et modernes - parcours sportifs, restaurants branchés, hôtels somptueux, skate-parks et lieux de détente - qui symbolisent le "bon vivre" à la dakaroise. De l'autre, la mort ordinaire, discrète et oubliée, qui essaie de passer inaperçue.

À moins d’un quart de lieue de la Porte du Millénaire, du restaurant  La Playa  et à seulement quelques mètres du siège du groupe de presse Futurs Médias, la cité des vivants côtoie sans la regarder la cité des morts : le cimetière des abattoirs de Dakar aussi appelé « Betoire » ou cimetière de Soumbédioune. Sombre, ses murs décrépis, ce cimetière/musée qui aurait pu rehausser la beauté de cette corniche, s’illustre piteusement comme un contraste rebutant face à ces espaces mondains qui poussent tout autour de lui. C'est comme si la ville s’efforce avec aplomb à effacer la mort de son paysage, l'ignorer pour mieux se concentrer sur les plaisirs de la vie.

Pourtant, elle est là, présente, silencieuse, rappelant à la ville qu'elle est une partie intégrante de la vie. Mais qui s'en soucie vraiment ? Certains dakarois n’y ont jamais mis les pieds. D’autres notamment les autorités compétentes détournent le regard quand ils traversent cette partie de la corniche qui longe le muret de la vieille nécropole aux allures de Panthéon abandonné. Des milliards de francs CFA ont été injectés pour embellir et moderniser la corniche ouest. Pas même le plus petit Roupie n’a été dépensé pour la préservation de ce cimetière, - témoin de la trajectoire politique, religieuse et coutumière de la nation sénégalaise-, qui raconte sans piper mot toute l’histoire de la capitale. Le contraste entre ces deux mondes est à la fois saisissant et déchirant.

Des phares d'autrefois aujourd’hui encore célébrés, ceux-là qui ont tracé les sillons de ce qu'est devenu la République, la démocratie et le légendaire vivre-ensemble à la sénégalaise, reposent ici. Leurs tendres âmes, bercées par le flot des vagues et la douce brise de l'Atlantique ouest, voguent encore dans cette citadelle du silence emplit d'histoire. Ce vaste champ du repos éternel, ouvert en 1912 suite à l’arasement de l’ancien cimetière situé entre l’emplacement actuel de la Grande mosquée de Dakar et l’avenue Malick Sy, s’étend sur plus de 5000 mètres carrés. Le terrain est un titre foncier collectif (TF N° 710) appartenant à l’ensemble de la collectivité Lébou de la presqu’île du Cap-vert. En réalité, 11 dignitaires Lébou (dont Dial Diène, Mapathé Mbaye, Alpha Diol, Gor Marou Guèye, entre autres) ont gracieusement cédé leurs terres pour l’utilité publique.

Un livre d’histoire à ciel ouvert

Sous le chaud soleil en cette matinée du vendredi 17 octobre, la nécropole géante nous ouvre ses portes. Avant de pénétrer dans ce sanctuaire historique pour un voyage palpitant dans le passé, un rituel s’impose : aller se recueillir sur la tombe de Blaise Diagne qui se trouve à l’extérieur de l’enceinte. Sur la sépulture en marbre trône une statuette en bronze du buste du premier député noir élu à l’Assemblée nationale française en 1914. 

L’emplacement du tombeau de Galaye Mbaye Diagne de son vrai nom né en 1872 à Gorée et décédé en 1934 à Cambo-les-bains (France), est sujet à polémique. Pour Alioune Sané, ‘’fray’’ (serviteur) de la communauté Lébou résident à Thieurigne (Médina) qui aborde cette question taboue sans gants, la raison de l’isolement de Blaise ne souffre d’aucune ambiguïté : « il était vénérable maître de la loge maçonnique Grand orient de France et ne s’en cachait point. Blaise a assumé ce qu’il était, la communauté Lébou et ses parents ont assumé là où ils l’ont mis. C’est tout » !

Son compère, Mouhamadou Lamine Sall dit Salla prône la prudence sur ce débat vieux de plus d’un demi-siècle. « Quand on n’a pas assez d’éléments fiables sur l’obédience de Blaise Diagne, il est préférable de ne pas en parler », déclare-t-il, préférant ne pas violer le taboue.

A l’entrée des cimetières, l’imposant mausolée au décor marocain de Lamine Guèye (1891-1968), l’adversaire politique de Blaise, accueille le visiteur. L’ancien président de l’Assemblée nationale du Sénégal ouvre ainsi le ban pour une véritable plongée dans le passé. À côté de ces deux figures politiques majeures, se succèdent, en effet, à perte de vue les tombeaux : de dignitaires Lébous (Les grands Serigne El Hadji Ibrahima Diop Youssouf, Alpha Diol, El hadji Ousmane Diop Coumba Pathé, Diaraf Alia Codou Ndoye, etc.), de grands Imams (El Hadji Mohamed Konaté imam de Conakry, El hadj Djibril Diène imam de la grande mosquée de Dakar), de grands sportifs (Assane Diouf, boxeur).

Mais également les sépultures de grandes personnalités religieuses (Cheikh Tourad, Mame Mor Asta Mbacké petit frère de Serigne Touba, la mère Thierno Mountaga Tall, El Hadji Pèdre Diop, les défuntes épouses de Serigne Babacar Sy et Thierno Mountaga Tall). D’ailleurs d’après les récits très répandus, 66 saints y sont enterrés et plusieurs pratiques mystiques recommandées par le grand érudit de l’islam Serigne Assane Salam s’y déroulent surtout les vendredis. Selon lui, de nombreux lieux secrets de prières et d’expiation de péchés existent dans ce cimetière. Une recommandation qui a significativement booster la fréquentation.

 

Un patrimoine abandonné

Bien qu’appartenant à la communauté Lébou de la presqu’île du Cap vert, le cimetière fut un ‘’reposoir’’ pour les citoyens de toutes les contrées, de tous rangs et de toutes obédiences confrérique confondus. L’explication est simple selon Salla : « c’est parce que Dakar était devenu la capitale de l’Aof (en 1895) et un carrefour. Vu que Dakar était la seule ville du pays à disposer d’hôpitaux à l’époque, tout le monde venait se soigner ici même des citoyens d’autres pays de l’Aof ».

En effet, d’hôpital colonial fondé en 1884 après la fermeture de celui de Gorée à la suite de l’épidémie de fièvre jaune de 1878 qui a décimé 22 des 26 médecins et pharmacien de l’île, l’hôpital principal est devenu hôpital militaire français avant de prendre l’appellation Hôpital Principal (en 1912) ouvert à la bourgeoisie du Plateau (centre-ville). Tandis que les indigènes se soignaient à l’époque à l’hôpital des indigène, ancêtre de l’hôpital le Dantec. « Les conditions ne permettaient pas le rapatriement de corps dans les autres villes du pays à l’époque. De ce fait, ceux qui décédaient à Dakar étaient enterrés dans ce cimetière », confie-t-il. Ainsi, la nécropole géante où il était prévu d’inhumer des corps pendant au moins 100 ans selon les projections de l’époque n’aura tenu que 62 ans (1912-1974), submergée par la forte demande.

Ici, chaque tombe raconte une histoire. Mais les plus parlantes sont sans nul doute celles de Moustapha Lô et de Oumar Blondin Diop. Le premier a une histoire bien connue pour avoir été le premier citoyen de la jeune République du Sénégal à avoir été condamné à la peine capitale et exécuté le 15 juin 1967 pour avoir tenté d’assassiner le président de la République Léopold Sédar Senghor après la prière de Tabaski (le 22 mars 1967) sur le parvis de la Grande mosquée de Dakar. Le second, redoutable jeune opposant au régime de Senghor est décédé en détention à la prison de Gorée. La version officielle parle d’un suicide par pendaison.

Autant de récits historiques enfouis dans des caveaux à l’abandon total. Fermé à l’inhumation le 28 février 1974 sur arrêté du gouverneur de l’époque Thierno Birahim Ndao, le cimetière est laissé dans un état déplorable qui suscite indignation. Défaut d’éclairage, entretien inexistant, il est devenu un repère pour les malfrats qui s’y retranchent nuitamment après la commission de forfaits.

« La communauté Lébou fait tout son possible pour sauvegarder ce cimetière mais l’entretien est du ressort de la ville de Dakar. C’est à la ville de Dakar d’assumer ses responsabilités en veillant à la préservation et à l’embellissement de ce cimetière, gardien de l’histoire de Dakar et d’une grande partie de celle du pays. Ce n’est pas parce que le cimetière est maintenant fermé à l’inhumation qu’il ne faut pas s’en occuper. Il doit être considéré comme un musée », martèle M. Sané.

Érosion côtière et prédation foncière, des menaces persistantes

Aujourd’hui, 114 ans après son ouverture et 51 ans après sa fermeture à l’inhumation, le cimetière des abattoirs de Dakar fait face à la menace marine. La mer qui rogne en moyenne 1 à 2 mètres par an sur la côte, n’épargne pas la cité des morts. Sur la falaise qui borde le cimetière, la terre s’érode sous l’effet des vagues emportant des pans de quelques tombeaux situés à l’extrémité. « Plusieurs tombes ont été dégradées par l’érosion côtière », déplore M. Sané. Selon lui, si l’État avait intégré le cimetière dans son plan de sauvegarde et d’embellissement de la corniche, ce serait réglé depuis. « Si on peut mobiliser des milliards pour arrêter l’avancée de la mer au niveau de la porte du millénaire avec des digues, on peut en faire de même ici où toutes les grandes figures de la ville de Dakar reposent », fulmine-t-il.

Un autre ennemi beaucoup plus sournois et dangereux rôde également. C’est la mafia du foncier qui nourrit le funeste rêve de voir disparaître ce cimetière pour exploiter le foncier. Le prix du mètre carré qui oscille entre 500 mille et 2,5 millions aiguise des appétits voraces. D’après Abdou Khadre Gaye un ancien maire dont il a décidé de taire le nom s’était illustré dans ce dessein perfide. Son objectif : « raser ce tas d’os pourris » (sic) pour en faire un hôtel. Mais c’était sans compter avec la détermination de la communauté Lébou qui s’en est farouchement opposé. Il s’agissait de la deuxième attaque qui a été enrayé après la première perpétré par Karim Wade, chargé des chantiers de l’Anoci (l'Agence nationale de l'organisation de la conférence Islamique au Sénégal). « Lors de la construction de la corniche, Karim Wade voulait prendre une partie du cimetière mais la communauté Lébou s’y est opposé. Ainsi c’est un petit pont qui a été construit pour contourner le mur du cimetière », signale Mouhamadou Lamine Sall.

Projet de réouverture du cimetière

Accédant à la requête des populations, la mairie de Dakar qui a déjà entamé des travaux de sécurisation et d’entretien des cimetières de Yoff et de Saint-Lazare, prévoit d’étendre ses actions à Soumbédioune pour en faire un lieu vivant afin de préserver ce patrimoine. Selon Cheikh Oumar EL Foutiyou Ba, directeur des services techniques de la mairie de Dakar, les travaux vont incessamment démarrer avec la réfection du mur de clôture, l’installation de lampadaires et de caméras de surveillance, le désherbage et le pavage des allées. 

Chargé de la gestion des cimetières et des pompes funèbres dans la capitale dans un contexte où les deux cimetières (Yoff et Saint-Lazare) ouverts sont saturés, M. Bâ invite à réfléchir sur une possible réouverture du cimetière des abattoirs. « Il n’y a plus d’espace disponible pour de nouveaux cimetières à Dakar et nous n’avons pas de nouvelle affectation alors que des terrains ont été démobilisés et désaffectés : une partie de l’aéroport de Yoff et la base militaire française. La réserve qu’on a aux cimetières de Yoff et Saint-Lazare commence à s’amenuiser. Donc nous devons en urgence ouvrir des discussions avec les parties prenantes », souligne-t-il.

Selon lui, à défaut d’avoir de nouvelles affections foncières pour y ériger des cimetières, « les tombes » des inconnus pourraient être ré-utilisées. De même que celles des tirailleurs de nationalité française. Une option que la communauté Lébou écarte d’ores et déjà !

Auteur: Aïda Mbène NIASSE, Thiebeu NDIAYE et Aliou BA
Publié le: Vendredi 31 Octobre 2025

Commentaires (28)

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    DAKAROIS LEVONS NOUS il y a 7 heures

    LAISSONS NOS GRAND PARENT REPOSER EN PAIX LES GENS N ONT AUCUNS RESPECTS POUR LES NATIFS DE DAKAR ILS NOUS ONT TOUS PRIS DES MAISONS DETRUITES POUR METTRE LA RTS MAINTENENAT LES JOJ DE DAKAR AVEC LES STADES DES PANS ENTIERS D HISTOIRES FAMILLIALLES DETRUITES MAINTENANT ILS VEULENT LES LIEUX DE SEPULTURE ET QUOI ENCORE SI ON DEVAIT DETERRER VOS GRAND PARENT EST CE QU DINA LENE NEKKH ET TOUS CES GENS VENUS DE JE OU DE GRACE ENLEVER VOS YEUX SUR NOS MORTS

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    Darkpenguin il y a 2 heures

    Le problèwme de ce récit est de vouloir faire exister une fausse idée de l'existence d'une communauté lebou organisé pour deternir des propriétés dans le domaine publique dans aucune commune du Sénégal du foota au nord dans le cayor au sine Saloum en Casamance etc les gens du territoire ne sont pas ce genre de désinformation

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    Anta Fall il y a 1 heure

    La communauté serrere doit lui aussi réclamer des terres à MBour dans les stations balnéaires et nommer des satigués qui vont les vendre

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    Ibou NDoye il y a 1 heure

    La communauté Lebou est une entité traditionnelle qui découle des pratiques organisationnelles folkloriques qui n'a pas une existence administrative pour réclamer des terres. Ce sont quelques éléments en position dans la hiérarchie qui réclament ces choses pour spéculer. Vous n'avez jamais vu l'ensemble des lebous se réunir pour décider alors où ira l'argent

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    SAM il y a 7 heures

    Bravo aux auteurs de cet article de très haute facture qui fait honneur au journalisme,le vrai

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    Tellement juste votre commentaire il y a 4 heures

    Je suis totalement en phase avec vous. C’est tellement rare pour le signaler. Des articles de cette facture, on en redemande !!!

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    P il y a 7 heures

    Ils étaient pas futuristes du tout. Un cimetière en bord de mer. Franchement pas futuriste

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    Nini il y a 3 heures

    Pourquoi les cons ne demande jamais la permission avant de l'ouvrire.

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    Aisha il y a 7 heures

    Bien vu Sam, ça change de ce qu’on sert d’habitude.
    Tres bel article en effet !

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    Pensées et prières il y a 7 heures

    Repos éternel pour ces âmes.

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    AMADOU il y a 6 heures

    amadou assane ndoye mo nawtaal sama arriere arriere grand pere qui fut un grand commercant Haussa installe la ou se trouve aujourdhui Pinet Laprade. ils etaient des amis , quand mon grandpere est reparti dans un des pays Africains, ses enfants sont restes dans une de ses maisons en ville et la grande maison, Assane Ndoye dieul ko, mom ko, NAWTAL sama maam.. Assane NDoye keureum you beuri amouko wonn si lou set.. motakhit yeupeu sankou ben par ben

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    ... il y a 3 heures

    Retrouve le parmis les morts pour régler ce problème avec lui.

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    El Touré il y a 6 heures

    Un grand merci à l'auteur de l'article
    Ça fait plaisir de vous lire
    Pour ma part, j'habite à Brest en France et je m'occupe des tombés de nos grands parents morts au combat pendant la première guerre mondiale
    Bonne continuation

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    PAPIS il y a 4 heures

    Nice la bretagne, j'ai vécu longtemps là-bas

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    Moi aussi il y a 6 heures

    Un grand plaisir de lire cet article bien élaboré.
    Congratulations

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    TIGUISS il y a 5 heures

    Pour la première fois.. Je vais archiver un article. Félicitations à vous les auteurs de cet article... Ça c'est du journalisme.. Félicitations pour vos efforts de recherches. Je suis un pur dakarois. et au nom de tout les dakarois MERCI..

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    Ndoye il y a 5 heures

    Un grand journalist ca me pleurer de lire cet article. Les famille lebou disparaissent petit a petit apres les avoir voler leur patrimoine c triste

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    WAAW il y a 4 heures

    Essayez de toucher au patrimoine des Lébous et vous verrez! Le gouverneur Sambou a essayé !

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    Ngor Jegaan il y a 4 heures

    Félicitations à l'équipe de journalistes. Un article ça vous informe ou vous apprend quelque chose.

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    Barma Fall il y a 4 heures

    Dougueul lène Blaise Diagne thi biir mo gueune thi bitti : beaucoup d'autres francs-maçons reposent déjà en ces lieux !

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    Mamadou il y a 4 heures

    le taboue NON---TABOU---Sinon bravo et chapeau bas..............

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    Tôt ou tard il y a 4 heures

    Tout les cimetières du monde sont appelés à disparaître. Combien de grands cimetières ont disparus en chine, en Europe, en Mésopotamie ? Ou se trouvent les sépultures de... et de..
    D'accord laissons les vivants se recueillir là-bas mais n'en faisons pas des sanctuaires intouchables. Tôt ou tard, dans 100 ans ou 150 ans personne n'y ira plus se remémorer.

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    Xalass! il y a 3 heures

    Nous nous plaignons de méconnaître notre propre histoire et toi tu dis « tant pis ! » ? Un bout d’histoire de notre pays est dans ce cimetière, politique, spirituelle… Nous ne savons rien préserver de ce qui nous appartient, voilà pourquoi nous n’avons presque pas de traces de notre histoire.

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    Niit il y a 4 heures

    Depuis quand une cimetière est-elle un musée ?
    Comment un diola peut-il être interrogé sur la communauté leboue ?

    Les os de cette cimetière devaient être déterrés, broyés et balancés à la mer.

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    Niit il y a 4 heures

    Depuis quand un cimetière est-il un musée ? Comment un diola peut-il être interrogé sur la communauté leboue ? Les os de ce cimetière devaient être déterrés, broyés et balancés à la mer.

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    Barma Fall il y a 3 heures

    Attention, tout le monde connaît la famille SANE à Thieurigne . C'est des lébou de souche : santteu deukoul féne !

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    Xalass! il y a 2 heures

    Entre ton pseudo et tes idées, il y a tout un océan!

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    L'enseignant en vacances il y a 4 heures

    Fière d'être lebou. Et merci au journaliste. Sinon Betoire tôt ou tard dafay disparaître. Les ébéniste a côté vont finir par en faire un lieu d'exposition comme le canal

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    Abdoul Aziz Thiam il y a 3 heures

    Je viens tout juste de séjourner à Dakar et j’y étais pour faire un ziaar.Je souhaite que vos souhaits qui est aussi mes miennes soit réalisées.
    C’est un patrimoine à ne pas laisser disparaître.

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    Man il y a 3 heures

    SALAM Abdou Khadre on aimerait connaître le nom du maire qui a voulu vendre ces cimetières pour en faire un hôtel .

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    Xeme il y a 3 heures

    Je soutiens fermement leur position d'enterrer les francs maçons dehors. On aurait dû faire la même chose aujourd'hui. Je connais un parti dont très peu de leurs dirigeants seraient enterrés dans nos cimetières.

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    Xalass! il y a 3 heures

    COMME QUOI…
    Quand SENEWEB s’en donne la peine, ils nous livrent des articles qui, en plus d’être bien écrits, informent de manière utile sur des points qui doivent intéresser tout sénégalais.
    D’abord, j’ai lu le texte qui m’a bien plu parce que bien structuré, bien écrit et digeste. J’ai ensuite regardé la vidéo (ce que je fais rarement) et je me suis laissé entrainer agréablement dans l’histoire racontée. Bravo au trio qui nous prouve qu’il y a encore des journalistes et techniciens de l’information capables de faire honneur à leur profession. MERCI !

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    Barma Fall il y a 2 heures

    Je vous invite à lire ou relire '' la plume raboutée '' de Birago Diop qui prolongerait la lecture de cet article : vous seriez ravi !

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    Vincent il y a 3 heures

    Je me souviens de l'enterrement de lamine gueye maire de dakar il y avait beaucoup de monde et moi j'étais un enfant un cimetière a refaire neuf c'est patrimoine national du Sénégal le président diomaye faye doit s'en occuper un cimetière pas loin de la médina et centre ville de dakar à préserver d'urgence.

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    Coucou il y a 3 heures

    Quand un peuple n' a pas de respect pour ses morts c'est grave............

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    SDE il y a 3 heures

    ANASER : une agence prise en otage par son DG
    1. Un directeur général en contradiction permanente
    L’ANASER, censée être le rempart contre les drames routiers, se retrouve aujourd’hui prisonnière d’un directeur général plus préoccupé par ses règlements de compte internes que par sa mission de protection des vies humaines. Alors que chaque jour des Sénégalais meurent sur nos routes, le DG préfère maltraiter son personnel et multiplier les incohérences.
    Dès son arrivée, il a menacé de renvoyer des agents sous CDI pour « raisons économiques », tout en recrutant de nouveaux fonctionnaires en parallèle. Une absurdité totale. Comment peut-on parler d’économies d’un côté et engager des dépenses de l’autre ?
    2. Agents dispersés, missions inexistantes
    La moitié du personnel est aujourd’hui affectée dans des régions dépourvues de sièges, sans moyens et sans missions claires. Ces femmes et ces hommes, qui étaient jusque-là le cœur de l’agence, sont réduits à l’inaction. Résultat : une ANASER paralysée, vidée de sa substance et de son efficacité.
    Pendant ce temps, le DG s’improvise chroniqueur sur les plateaux télé, multipliant les déclarations creuses. Communiquer, il sait. Sauver des vies, beaucoup moins.
    3. Illégalité et silence complice
    Comme si cela ne suffisait pas, il recrute sans l’autorisation du conseil de surveillance, violant ainsi les règles élémentaires de gouvernance. Et que fait ce conseil ? Rien.
    Le commissaire Boubacar Sanné, si bruyant dans d’autres affaires, garde aujourd’hui un silence assourdissant.
    Me Masokhna Kane, qui aime se présenter comme défenseur du peuple, siège lui aussi au conseil. Informé des dérives, il ne bouge pas. Silence complice ou inertie volontaire ?
    Le DG est allé plus loin : il a baissé illégalement les salaires des agents, piétinant le droit du travail.
    4. Népotisme et gestion clanique
    Cerise sur le gâteau, le DG a transformé l’ANASER en entreprise familiale. Il a recruté son cousin administrateur civil proche de la retraite et sa cousine, parachutée dans l’agence. Le népotisme est devenu la règle, la gestion clanique la méthode.
    5. Une agence détournée de sa mission
    Résultat : une agence minée par le favoritisme, la démotivation et le gaspillage des ressources. L’ANASER, au lieu d’être un outil de sécurité routière, est devenue la propriété privée d’un DG en dérive totale.
    Pendant que les accidents de la route continuent de tuer chaque jour, l’ANASER est paralysée par l’incompétence, la mauvaise gouvernance et l’avidité de son chef. C’est plus qu’une erreur de gestion : c’est une trahison envers la mission sacrée de l’agence et envers le peuple sénégalais.

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    Mamadou il y a 2 heures

    Élections sans opposition, 700 contestataires tués, Internet coupé… Ce que l’on sait sur la situation en Tanzanie
    La cheffe de l’État Samia Suluhu Hassan, 65 ans, s’est présentée à la présidentielle. Elle a mis l’opposition hors jeu, provoquant la colère d’une partie des Tanzaniens.----Environ 700 personnes ont été tuées lors de manifestations en marge des d’élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées mercredi sans opposition en Tanzanie, selon le parti d’opposition Chadema. Un chiffre démenti par le gouvernement.---Ce pays d’Afrique de l’Est, qui compte 68 millions d’habitants, vit depuis sous une chape de plomb, internet ayant été coupé par les autorités.

    Une candidate unique
    La cheffe de l’État Samia Suluhu Hassan, 65 ans, promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021, s’est présentée à la présidentielle qu’elle a aisément remportée la présidentielle. Ainsi la formation Chadema a été exclue des élections et a appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, arrêté en avril, est jugé pour trahison, une accusation passible de la peine capitale.

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    Un passant il y a 2 heures

    Bon reportage. Merci.

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    Xalass! il y a 2 heures

    DIEU N’A PAS BESOIN DE GPS
    On ne va certainement pas déplacer les os de Blaise Diagne. Dieu seul sait quel sort il lui a réservé et tous ceux qui brodent encore sur son appartenance maçonnique sont dans le blasphème. Qui, ici, peut jurer que tous ceux qui sont enterrés à l’intérieur du cimetière mérite le Paradis plus que celui qu’on isolé ? Dès l’instant que vous ne pouvez le jurer, abstenez-vous de jeter la pierre sur quelqu’un dont vous ne savez que ce que l’on vous a raconté sur lui et que vous êtes incapable d’authentifier.
    Moi, le cimetière que j’ai choisi pour y être enterré, il y a toutes les religions dedans et cela ne me pose aucun problème car je sais que le sort qui me sera réservé dans l’au-delà est celui que j’aurai mérité par mes ouvres sur terre.

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