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CONCURRENCE DU « CAFE TOUBA » SUR LE MARCHE : Les industriels « refusent » de boire la tasse

Auteur: Xibar.net

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Les industriels du café sont de plus en plus concurrencés par le café artisanal qui est entrain de prendre des parts importantes sur le marché local. Le dynamisme de ce qui est communément appelé « café Touba » pousse le distributeur local de Nescafé à adapter ses produits au marché local. Reportage.

Le café Touba s’est aujourd’hui incrusté dans le quotidien des consommateurs sénégalais. Difficile de faire cent mètres dans les rues de Dakar sans voir ces vendeurs sillonner les rues, fourneau malgache sous le bras, tenu par une anse et sur lequel une marmite remplie de café continue de chauffer tandis que l’autre bras est occupé par une pile de tasse à jeter. Même la communauté guinéenne qui a envahi les « pouss pouss » (chariot à deux roues) sponsorisés par le distributeur local de « Nescafé », hume désormais l’air du « café Touba ». Le dynamisme de ce café torréfié de façon artisanale s’explique, à en croire Moussa Diouf, vendeur originaire de Refanne (région de Diourbel), par des raisons objectives mais également par une relation singulière que la communauté mouride (principale cible des vendeurs) entretient vis-à-vis de ce produit.En effet, explique notre interlocuteur, le café Touba est plus accessible que les autres café industriels, en termes de prix notamment. Mais selon certains, il y a surtout la dimension culturelle avec la croyance populaire qui veut que « le café Touba fait partie des produits que le cheikh a ramené de son exil au Gabon et c’est pourquoi, il a une certaine baraka. »Un vendeur de « café Touba » peut se retrouver avec un bénéfice qui avoisine les 5000 frs Cfa. Il faut dire que ce café particulier a même sa place au niveau des échoppes. Ce ressortissant guinéen qui tient une boutique à Mermoz Pyrotechnie confirme d’ailleurs que « le café Touba marche très fort ici du fait des chantiers environnants où tous les ouvriers le consomment, on en vend beaucoup le matin et même le soir. Et on ne se plaint pas Dieu merci. »Ceux qui se « plaignent », en revanche, ce sont plutôt les industriels qui « refusent » de se laisser faire et préconisent des solutions pour contourner la question de la cherté de leurs produits. Des solutions qui mettent l’accent sur « l’accessibilité et la qualité », mais aussi sur les bienfaits du café en général sur la santé humaine.Pour Sémou Diouf, chargé de communication de Nescafé Sénégal, la concurrence existe bel et bien. Mais leur politique n’est pas axée sur la lutte contre la concurrence, mais est plutôt centrée sur le bien être des populations. Selon M. Diouf, « la première stratégie est de miser sur le bien être des populations et ensuite la nature fera ses choix et ce sera celui de la qualité et à ce niveau, nous ne nous faisons pas de soucis. »Pour adapter ses produits au pouvoir d’achat, la société préfère ainsi mettre sur le marché « des produits adaptés » C’est dans cette dynamique que s’inscrit la mise sur le marché des sticks et kits de recharge accompagnée d’une campagne de communication. Mais cela suffit t-il vraiment pour freiner le dynamisme d’un produit porté par une mouvance culturelle massifiée.Chacun y va en tout cas de ses méthodes et de sa stratégie et l’entreprise Nestlé Sénégal, dans son activité a organisé, samedi dernier, une manifestation marquée par le lancement d’une montgolfière… en forme de tasse de café. Une première. C’était au niveau du terminus de liberté 5.

Auteur: Xibar.net
Publié le: Vendredi 07 Octobre 2011

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