La ville de Saint-Louis a reçu dimanche dernier, 99mm d’eaux de pluie en près de six heures de temps. Cette hauteur a remis en eaux les quartiers, encaissements de terrains, rues et ruelles de la ville qui patauge à nouveau. Alors que l’accalmie semblait s’installer et que plusieurs quartiers de la ville tricentenaire avaient fini de se débarrasser des eaux stagnantes qui avaient valu aux populations de longues nuits sans sommeil, le cauchemar est revenu au galop dimanche. En effet, six heures de pluie ininterrompue ont complètement englouti plusieurs quartiers. Excepté le quartier restructuré de Pikine, tous les autres démembrements de Saint-Louis sont inondés, alors que les populations fortement éprouvées pensaient que c’en était fini de la saison pluvieuse 2010.

C’est ainsi que Diamaguène, Diaminar, Léona, Eaux Claires, Darou se trouvent presque coupés du reste de la ville à cause des eaux de pluies qui n’ont pas de réseau d’écoulement. Le constat est amer et le désespoir se lisait sur tous les visages de ces enfants, femmes et hommes qui ont passé toute la soirée à batailler pour évacuer les eaux, qui avaient fini d’emprisonner leurs maisons. Selon le gouverneur M. Mouhamadou Moustapha Ndao, la quantité d’eau tombée est de loin supérieure au seuil d’infiltration qui est de 60 mm. « Cela nous amène à reprendre le travail de pompage, de désinfection et de délarvation que nous avions mené.

Une batterie de 35 groupes moto-pompes ont aussitôt repris du service, en plus des stations de pompage et les moyens des sapeurs pompiers. Nous nous attendons à ce qu’il y ait des sinistrés », a indiqué le gouverneur Ndao, qui reconnaît que la situation est grave dans la ville qui est fortement inondée. Aujourd’hui, avec l’ouverture des classes, les nombreux sinistrés qui ne peuvent plus se réfugier dans les écoles qu’ils avaient libérées quelques semaines plus tôt, sont sans lieu de repli et se sont vus obligés de batailler avec les eaux en attendant que les autorités de la région organisent les secours. La seule solution reste l’écopage des eaux auxquelles se mêlent celles insalubres des fosses perdues et des populations qui profitent de l’inondation pour vider leurs fosses d’aisance ... au grand jour ....