Conflit social dans la santé : And Gueusseum–SATSUS durcit le ton
La coalition syndicale, Jonction des luttes And Gueusseum–SATSUS, a tiré le bilan de son premier plan d’action, faisant état d’une mobilisation qu’elle décrit comme particulièrement élevée.
Selon les estimations internes, les taux de participation à la grève auraient oscillé entre 80 % et 98 % dans les différentes structures sanitaires du pays, avec maintien des urgences et du service minimum. Dans les hôpitaux comme dans les centres et postes de santé, la coalition considère que cette adhésion traduit un mécontentement profond des travailleurs ainsi qu’une forte cohésion autour des revendications portées.
Les responsables syndicaux ont exprimé leur désaccord face au refus du préfet de Dakar de valider la marche prévue le 26 novembre 2025, une demande pourtant déposée dans les délais réglementaires, selon eux.
La Jonction des luttes dit également regretter l’absence de réaction du ministère de la Fonction publique et du Travail à son préavis de grève, estimant que ce silence complique la recherche de solutions. Le ministère de la Santé est, lui aussi, pointé du doigt pour une attitude perçue comme insuffisante face à un contexte marqué par une hausse des zoonoses, que la coalition considère comme sources de décès évitables.
La coalition attire, par ailleurs, l’attention sur la contraction progressive du budget alloué au ministère de la Santé, qui s’éloignerait de la norme recommandée par l’OMS (9 % du budget national). Selon elle, cette tendance serait incompatible avec les besoins croissants du système de santé, déjà fragilisé.
Elle estime qu’une paix sociale durable ne peut être obtenue sans une amélioration des conditions de travail, la réduction de la précarité contractuelle et une meilleure prise en charge des attentes du personnel. Pour les syndicats, le discours officiel sur les difficultés économiques ne peut être crédible sans une réduction significative du train de vie de l’État. Ils estiment que les travailleurs « ont déjà tout donné » et que la poursuite de la mobilisation s’impose en l’absence de concessions gouvernementales.
Un deuxième plan d’action annoncé
La coalition met en place une nouvelle séquence de mobilisation, avec une grève de 48 heures, le mercredi 10 décembre, avec respect des urgences. Les syndicats réaffirment leur soutien aux travailleurs faisant l’objet de procédures judiciaires, notamment dans la région de Diourbel, et disent rester déterminés à poursuivre leur mouvement.
Commentaires (6)
Personnels de santé et d'enseignement,étudiants : vous êtes les mieux placés pour comprendre les enjeux du moment.
l Etat doit rester fort et décidé sinon ces imbéciles ne vont pas travailler
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