Coopération Sénégal–Luxembourg : 9 millions d’euros investis en sept ans pour renforcer la santé et la formation professionnelle
Le Sénégal et le Luxembourg ont célébré, le jeudi 11 décembre 2025, au musée des Civilisations noires, sept années d’un partenariat stratégique marqué par des avancées majeures dans les secteurs de la santé et de la formation professionnelle et technique. Il a été aussi question de dresser le bilan du quatrième Programme indicatif de coopération (PIC4) mis en œuvre entre 2018 et 2025.
Présente depuis un an au Sénégal, l’ambassadrice du Grand-Duché de Luxembourg, Laurie Berty, a salué une coopération « sereine, transparente et fondée sur le respect mutuel ». Le PIC4, doté d’un financement global de 9 millions d’euros, a ciblé deux secteurs prioritaires : la santé et la formation professionnelle, avec des interventions dans neuf à dix régions du pays. Il a également intégré des axes transversaux tels que le genre et l’environnement, marquant un tournant dans les 30 ans de relations bilatérales entre Dakar et Luxembourg.
Selon Laurie Berty, cette collaboration n’est pas seulement institutionnelle. "Le programme s’est distingué par des échanges humains profonds entre les populations sénégalaises et luxembourgeoises. Aujourd’hui, le Sénégal est certainement le pays africain avec lequel le Luxembourg entretient les liens de coopération les plus solides".
Le partenariat dépasse désormais le cadre strict de la coopération au développement. Près de vingt entreprises luxembourgeoises sont régulièrement actives au Sénégal, notamment dans les secteurs financier, commercial et touristique. La compagnie Luxair assure d’ailleurs deux vols hebdomadaires entre Dakar et Luxembourg, illustrant les échanges croissants entre les deux nations.
Des impacts concrets sur les services de santé
Le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, qui a présidé la cérémonie, a salué une coopération "à fort impact pour les communautés". Il a rappelé que les appuis du Luxembourg sont intervenus dans des domaines où les besoins étaient les plus urgents : renforcement du système de gestion des urgences, notamment par le déploiement du SAMU dans plusieurs régions ; amélioration de la santé maternelle et infantile à travers la rénovation de maternités et l’opérationnalisation de nouveaux blocs opératoires ; dotation en ambulances médicalisées pour renforcer les capacités de réponse aux urgences ; formation et perfectionnement du personnel de santé grâce à des bourses et des sessions de renforcement des compétences.
Le ministre a également souligné le rôle déterminant du Luxembourg dans le développement des lycées professionnels, un axe majeur pour l’employabilité des jeunes.
Une coopération fondée sur la co-construction
Pour les deux parties, l’un des points forts du PIC4 reste sa démarche participative. Le Dr Ibrahima Sy a insisté sur "une co-construction permanente" qui a permis d’atteindre des résultats tangibles et durables.
"À chaque étape, nous avons évolué vers un approfondissement du partenariat. C’est ce qui explique la qualité et la pertinence des réalisations", a-t-il déclaré.
Et après le PIC4 ?
Les perspectives sont prometteuses. Les deux pays souhaitent consolider la base solide du PIC4 pour ouvrir un nouveau cycle de coopération. Les domaines ciblés concernent le développement économique et financier, avec l’expertise du Luxembourg en matière de fintech et de services financiers ; la recherche et l’enseignement supérieur, avec des doctorants sénégalais déjà formés au Luxembourg, et l'accompagnement du secteur privé grâce aux outils de LuxDev et de Luxair.
Le Sénégal et le Luxembourg s’apprêtent ainsi à renforcer un partenariat déjà exemplaire guidé par un objectif commun : avancer ensemble dans un esprit d’amitié et de solidarité durable.
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