Le Sénégal a accueilli, pour la seconde fois après 2017, le Congrès du Collège Ouest africain des médecins (COAM) autour du thème «la santé durable et la lutte contre les maladies non transmissibles ». Et, pour la première fois, selon le président de la Section sénégalaise Abdou Kane, l’ensemble des pays membres de la CEDEAO, y compris la Guinée-Bissau et le Cap-Vert.

«Le COAM est considéré comme la CEDEAO des médecins. Il regroupe des spécialistes et biologistes de tous les pays de l’espace CEDEAO. Cette rencontre a permis de discuter des maladies chroniques et non transmissibles telles que le diabète, le cancer, les maladies cardiovasculaires, rénales et celles liées au son. L’intelligence artificielle et la santé de la femme ont également été au centre des débats, avec notamment une exposition pionnière en hommage aux femmes », a-t-il déclaré, ce mercredi, au Grand Théâtre, au cours de la 49e réunion générale et scientifique annuelle (AGSM).

Sur le plan institutionnel, le scientifique fait savoir que plusieurs centaines de nouveaux spécialistes ont prêté serment à Dakar, enrichissant ainsi la sous-région de nouvelles compétences médicales. L’autre élément «important » est d’après lui, le fait que les participants ont réfléchi aux stratégies de prise en charge adaptées pour les maladies chroniques, ainsi que pour les situations d’urgence, notamment les épidémies et les endémies, telles que le MPOX.

«Le programme scientifique a été particulièrement riche avec 45 conférences de haut niveau ont été animées par des seniors, des universitaires, des membres de la société civile et des personnalités d’organisations internationales. En parallèle, 150 communications orales ont été présentées, issues d’équipes de recherche de toute la région CEDEAO après une sélection rigoureuse », dit-il.

Le professeur Kane a insisté sur l’importance de la multidisciplinarité en médecine. « Chaque spécialité doit approfondir son savoir, mais il est essentiel de parler ensemble. Les maladies du sang, les infections rénales ou le cancer sont transversales et concernent tous les patients. Ces échanges permettent une prise en charge coordonnée et éclairée par les données scientifiques », a-t-il souligné.