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Souveraineté alimentaire : L’OMVS mise sur les semences certifiées pour augmenter les rendements dans le bassin du fleuve Sénégal

Auteur: Cheikhou Aidara

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Souveraineté alimentaire : L’OMVS mise sur les semences certifiées pour augmenter les rendements dans le bassin du fleuve Sénégal

Dans un contexte mondial marqué par les défis des changements climatiques, chaque pays doit bâtir sa souveraineté alimentaire sur des bases solides et durables. Telle est la conviction du Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah. Il s’exprimait en marge de la quatrième session du comité de pilotage du Projet d’appui au développement des filières semencières dans le bassin du fleuve Sénégal (PAFISEM) qui s’est tenue jeudi, à Dakar, sous sa présidence.

Au cours de cette rencontre annuelle, qui a regroupé les membres du comité de pilotage du Haut-commissariat de l’OMVS, des structures techniques des Etats membres et de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), le Haut-commissaire de l’OMVS a révélé que les semences certifiées peuvent avoir un impact positif sur les rendements agricoles. « Nous savons et les données scientifiques le confirme que les semences certifiées peuvent augmenter les rendements agricoles de 30 à 40%, tout en améliorant significativement la qualité de la production, créer de la résistance face aux aléas climatiques », a affirmé Mohamed Abdel Vetah

Mieux, il ajoute : « L’utilisation de semences certifiées constitue le moyen le plus efficace de diffusion et de valorisation des progrès génétiques ».

Des résultats concrets et encourageants obtenus

A ce titre, le Haut-commissaire de l’OMVS renseigne que le projet PAFISEM, qui vise à contribuer à la sécurité alimentaire et au développement rural de la population du bassin du fleuve Sénégal par le soutien et le renforcement des chaînes locales d’approvisionnement en semences, a obtenu, à ce jour, des résultats concrets et encourageants, malgré les difficultés de démarrage. 

Ici, plus de 800 producteurs formés avec des champs écoles-paysans opérationnels, des cadres nationaux de concertation établis et opérationnels facilitant le dialogue entre tous les acteurs du secteur semencier, des semences de pré-base déjà produites par les instituts de recherche et actuellement en cours de multiplication sur le terrain, un fonds de garantie innovant mis en place en partenariat avec le cadre institution financière par les quatre pays pour faciliter l’accès des producteurs aux crédits, 12 magasins de stockage modernes en voie de finalisation et quatre unités de triage performantes en cours d’acquisition.

A en croire Mohamed Abdel Vetah, le taux d’avancement physique du projet a atteint aujourd’hui 72%, avec un taux de décaissement de 61%, engagement inclus. 

Ces chiffres, selon lui, traduisent la vitalité d’un partenariat solide et efficace, et symbolisent également l’efficacité de la méthode de travail, basée sur la concertation, la rigueur et l’appropriation sur le terrain.

Cette quatrième session du comité de pilotage du PAFISEM a pour but de partager l'état d'avancement de la mise en œuvre du programme d’activités et du budget de l’année 2024 et des recommandations de la dernière session du comité de pilotage ; d’approuver le programme d'activités et le budget réaménagés pour la phase d’extension du projet ; et de formuler des orientations et recommandations pour les prochaines étapes.

A rappeler que le projet PAFISEM, financé par la coopération italienne, vise à accélérer le développement économique des Etats membres de l’OMVS en contribuant à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin du fleuve et de la sous-région. Il répond au Plan d’action régional pour l’amélioration des cultures irriguées du bassin du fleuve Sénégal (PARACI) à l’horizon 2025, défini par l’OMVS. Le projet contribue également à l’atteinte des objectifs d’un de ses programmes régionaux et il s’insère aux axes stratégiques du plan d’action, à savoir : diversifier et intensifier les systèmes de culture ; financer l’agriculture irriguée ; organiser les filières commerciales et enfin, préserver les écosystèmes.

Cheikhou AIDARA

Auteur: Cheikhou Aidara
Publié le: Dimanche 12 Octobre 2025

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