Après Saint-Louis le 31 décembre, Akon s'est produit à la place de l'Obélisque avant-hier. Heureux d'être dans son pays d'origine, la star américaine a offert une prestation de haute facture. Du jamais vu depuis le début du Festival mondial des arts nègres.

De tous les artistes venant des quatre coins du monde à s'être produits sur l'impressionnante scène de la place de l'Obélisque, Akon a été incontestablement celui dont le passage aura le plus marqué les esprits, tant par l’immense foule qu'il a drainée que la prestation de haute facture qu'il a offerte au public. C'est avec la manière qu'il a ravi la vedette à la pléthore d'artistes l'ayant précédé sur cette scène. La première partie assurée par le rappeur Didier Awadi avec ses titres comme «Dans mon rêve» n'a fait qu'aiguiser les appétits au sein du nombreux public très impatient de voir la star américaine d'origine sénégalaise monter sur scène. Une entrée qu'il fera vers 22 heures. Accueilli par les cris de joie de ses fans, des feux d'artifice et les jeux de lumière, Alioune Badara Thiam, débordant d'énergie, a tenu en haleine ce public pendant deux tours d’horloge. Le chanteur et compositeur de R'n'B s’est montré une véritable bête de scène. Avec ses titres comme «Mama Africa», «Don't matter», «I'm so paid», «Ghetto» et «Freedom», il a mis le feu à la place de l'Obélisque avant-hier. Un concert qui a battu tous les records d'affluence depuis le début du Festival. Il s'est déshabillé pour laisser découvrir un tee-shirt aux couleurs du Sénégal. Très en forme, Akon ne se contentera pas de la scène, mais communiera avec ses inconditionnels en se jetant sur eux, comme il l’aura déjà fait lors de son concert à Saint-Louis. Et comme si cela ne suffisait pas, il a roulé dans une bulle sur le public dont chaque membre voulait le saluer. Incontrôlable par ses gardes du corps, il est même monté sur les panneaux publicitaires bordant le podium. Pendant son show, il a lancé des messages de solidarité et d'entraide à l'endroit de la jeunesse. Avant de servir «Oh Africa», il est revenu sur la Coupe du monde de 2002, avec la qualification des «Lions». Pour lui, le Sénégal allait gagner. La star a séduit ses fans de telle sorte que ceux-ci ne voulaient pas que le show finisse. Complètement conquis par le concert de haute facture qu'il leur a offert, certains de ses fans l’ont plébiscité lui, le «père de toutes les stars».