Diaspora sénégalaise aux États-Unis : AHDIS alerte sur des besoins urgents
L’ONG Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (AHDIS) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante de la diaspora sénégalaise installée aux États-Unis. À l’issue d’un diagnostic mené en septembre 2025 auprès de ressortissants vivant sur le sol américain, l’organisation évoque une série de besoins urgents dans les domaines social, sanitaire, juridique et politique. Selon AHDIS, cette communauté, pourtant pilier du développement national à travers ses transferts financiers et son engagement citoyen, demeure insuffisamment soutenue par l’État. L’ONG plaide pour la mise en place de mécanismes adaptés, notamment un fonds d’urgence sociale, une assistance juridique équitable, un appui institutionnel aux associations de la diaspora, ainsi qu’une représentation politique plus légitime au sein des instances nationales. Dans son appel, AHDIS invite les autorités à dépasser les discours de reconnaissance symbolique pour instaurer des politiques publiques inclusives, capables d’assurer la sécurité, la dignité et le bien-être des Sénégalais vivant à l’étranger.
Le texte in extenso :
Déclaration de l'ONG Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (AHDIS) sur les besoins urgents de la diaspora sénégalaise aux Etats-Unis (Dakar, le 8 octobre 2025) - Cette déclaration est fondée sur un diagnostic réalisé en septembre 2025 à travers des conversations approfondies avec des membres de la diaspora sénégalaise résidant aux États-Unis. Ces échanges, menés par l'ONG AHDIS, ont permis de recenser les difficultés sociales, sanitaires, juridiques et politiques rencontrées par nos compatriotes, ainsi que leurs attentes à l'égard de l'État sénégalais. La collecte d'informations a été effectuée au cours d'entretiens directs, offrant un éclairage concret sur les défis quotidiens de notre diaspora. Elle s'inscrit également dans le contexte plus large des rencontres et échanges récents entre les autorités sénégalaises et la diaspora, au cours desquels la place centrale de la diaspora dans le développement national a été réaffirmée. Ainsi, l'ONG Action humaine pour le développement intégré au Sénégal (AHDIS) prend la parole pour exprimer ses préoccupations et attentes concernant la situation de la diaspora sénégalaise aux États-Unis. Cette diaspora joue un rôle fondamental dans le développement économique, social et culturel de notre pays, à travers ses contributions financières, son engagement citoyen et ses nombreuses initiatives communautaires. Sa valeur ajoutée à la nation est considérable, mais elle nécessite des politiques publiques concrètes et inclusives de la part de l'État du Sénégal. 1. Accompagnement social et sécuritaire renforcé L'État doit mettre en place des programmes d'assistance sociale et de sécurité sociale adaptés aux réalités spécifiques de la diaspora, notamment en assurant une meilleure couverture sanitaire et des mécanismes de soutien pour les familles vulnérables. La création d’un fonds d'urgence destiné à faire face aux maladies, accidents ou décès constitue une nécessité urgente. 2. Assistance judiciaire équitable La communauté sénégalaise aux États-Unis est confrontée à de nombreux défis juridiques relatifs à l'immigration, au droit du travail et aux cas de discrimination. L'État doit faciliter un accès à l'assistance judiciaire en mobilisant des conseillers juridiques, équitables des avocats partenaires, et en mettant en place un fonds de soutien judiciaire. La création d'un bureau d'assistance légale rattaché au consulat serait une solution durable pour protéger les droits des ressortissants et éviter que les ONG ou associations communautaires ne portent seules cette charge. 3. Soutien aux associations de la diaspora Les associations sénégalaises aux États-Unis jouent un rôle essentiel dans l'encadrement social et la solidarité. L'État doit reconnaître et renforcer ce rôle par un soutien institutionnel, financier et logistique transparent et régulier. Un cadre formalisé de partenariat avec ces associations est indispensable pour renforcer leur efficacité sociale, culturelle et économique. 4. Représentation politique légitime La diaspora sénégalaise, force vive de la nation, mérite une véritable représentation politique accumulée au sein de l'Assemblée nationale, du gouvernement et des instances décisionnelles. Cette représentation doit être efficace et refléter les préoccupations et droits des Sénégalais établis à l'étranger, au-delà de la seule question des envois de fonds. Il est urgent de garantir une place légitime et proportionnelle à la diaspora dans la vie politique nationale. En conclusion, l'ONG AHDIS appelle les autorités compétentes à inscrire la diaspora au cœur de l'action gouvernementale, en traduisant les discours en politiques publiques concrètes, inclusives et respectueuses de ses besoins spécifiques. Nous exigeons des réponses claires, des actions concrètes et une reconnaissance réelle des sacrifices et contributions de nos compatriotes vivant à l'étranger. La sécurité, la dignité et le bien-être de chaque Sénégalais à l'étranger doivent devenir une priorité nationale.
Le Président Amacodou DIOUF
Commentaires (11)
Qu'ils arretent d'envoier de l'argent pour pouvoir préparé leurs avenir..sinon l'amerique ce n'est pas la france
C'est du n'importe quoi. Immigre et demander a l'etat du Senegal pour une security financiere et socoiale? Des fonds d'urgence destiné à faire face aux maladies, accidents ou décès constitue une nécessité urgente?
L'etat ne peut meme pas faire ca pour les citoyen senegalais au pays mais va le faire pour ceux qui ont decide de quitter pour la Diapora?
Oui la contribution econoique de la Diaspora permey a bcp de senegalais de vivre mais la Diaspora le fait pour leur familles laisse derriere, pas pour developer le pays. MEme quand ca investe sur un immeuble ou un business, c'est pour sois meme ou sa famille. La Diapora va continuer a contribuer parce qu'il n'y pas de choix. Je vis aux USA depuis des annes et envoie de largent a ma famille au moins chaque mois... Et je vais pas erreter. JE ne vais pas imposer au gouvernment de s'occuper de moi comme je suis mieux loti que la majorite des Senegalais au pays. Si je n'etais pas capable de m'occuper de ma propre sante ou securite, j'irai autre part ou je rentre au pays.
L'etat du Senegal doit juste m'assister sur les issues administratives et faciliter mon rapatriement en cas d'insecurite dans le pays ou je suis immigre...
Well said bro.
Ce n’est pas du tout insensé. Immigrer ne signifie pas renoncer à ses droits en tant que citoyen sénégalais. Demander à l’État du Sénégal de mettre en place une sécurité financière et sociale pour ses ressortissants à l’étranger est une démarche légitime et nécessaire. Des fonds d’urgence pour faire face aux maladies, accidents ou décès ne sont pas un luxe, mais une mesure de dignité et de solidarité nationale.
L’État a le devoir de protéger tous ses citoyens, qu’ils soient au pays ou à l’étranger. La diaspora sénégalaise joue un rôle crucial dans l’économie nationale : ses transferts d’argent soutiennent des milliers de familles, dynamisent le secteur immobilier, financent des entreprises, et contribuent indirectement au développement du pays. Ce n’est pas juste une aide familiale — c’est une force économique que l’État doit reconnaître et accompagner.
Même si les investissements de la diaspora sont souvent motivés par des intérêts personnels ou familiaux, ils ont des retombées collectives. Ils créent des emplois, stimulent la consommation locale, et renforcent les liens entre le Sénégal et sa diaspora. Offrir un filet de sécurité sociale à ces citoyens, c’est reconnaître leur contribution et leur appartenance à la nation.
Je vis à l’étranger, mais je reste sénégalais. Je contribue chaque mois à l’économie du pays par mes envois de fonds. Ce n’est pas une raison pour que l’État m’abandonne. Au contraire, il devrait me soutenir, non pas parce que je suis mieux loti, mais parce que je fais partie intégrante du tissu national. Si je traverse une période difficile, je ne devrais pas avoir à choisir entre l’exil ou le retour forcé — je devrais pouvoir compter sur mon pays.
L’État du Sénégal doit aller au-delà des simples démarches administratives. Il doit bâtir une politique inclusive pour sa diaspora, avec des mécanismes de protection, des services sociaux adaptés, et une vision à long terme de la citoyenneté transnationale.
Il faut rentrer dans son pays pour cultiver les champs.
Rou, Moussa et Daba dans de nombreux pays, la relation entre la diaspora et ceux restés au pays demeure ambivalente. Les expatriés sont à la fois salués pour leurs transferts financiers et leurs investissements, et critiqués pour leur supposée arrogance ou leur éloignement des réalités locales.
Ce fossé s’explique par plusieurs facteurs : la différence d’expériences de vie, la réussite matérielle des expatriés qui suscite parfois jalousie, et le discours politique qui entretient la méfiance. Certains dirigeants présentent en effet la diaspora comme une force critique, voire une menace, lorsqu’elle dénonce la corruption ou les atteintes aux libertés. Ce narratif oppose artificiellement « ceux d’ici » à « ceux de là-bas ».
S’y ajoute une dimension affective : le départ massif de jeunes et de talents est souvent perçu comme une perte, parfois même comme un abandon.
À travers cette contribution, AHDIS souhaite rappeler que cette rivalité est illusoire. La diaspora et le pays d’origine sont les deux faces d’une même nation : l’une dispose des réseaux et d’une ouverture internationale, l’autre détient la connaissance du terrain et la légitimité populaire. Leur complémentarité est une force. Enfin, réconcilier ces deux mondes, c’est reconnaître qu’ils poursuivent le même but : bâtir ensemble un avenir plus juste et plus digne pour tous.
Je pense qu’il parle des nouveaux arrivants. Les États Unis des années 80 c est différent de maintenant. Ce que je conseille à tout les immigrés c est de s occuper de leur avenir d abord. Cela veut dire apprendre la langue de ton pays d accueil aller à l école ou faire une formation avoir des économies… même se payer une maison et appartement…. Avant de penser aux autres. Beaucoup d immigrés après avoir investi beaucoup sur leur famille rentrés après des difficultés et personne ne les considère plus
Vous vous trompez d'interlocuteur. Ce régime veut plutôt plumer les sénégalais de la diaspora pour maintenir son train de vie déjà élevé avec les fonds politiques qui sont allés de 8 milliards à 20 milliards par an.
Ce régime voyou préfère distribuer 5 milliards à des voyous casseurs qu'à dégager 2 milliards pour aider les sénégalais de la diaspora à évacuer les morts vers le Sénégal.
Le rapport de ce régime avec la diaspora sénégalaise, c'est un rapport d'argent que la diaspora peut mettre à leur disposition. C'est ainsi que Pasteef a été financé, les pauvres Modou Modou travaillent dur et financent les politiciens de Pasteef et les soient disants activistes comme Guy Maruis.
Dans leurs têtes, la diaspora, il faut juste les sucer et leur promettre des lendemains meilleurs.
Tout ce dont la diaspora aux USA a besoin c'est de l' assistance juridique ( conseillers) dans les consulats. Tout le reste c'est du blabla, pas nécessaire...
C est de bonnes suggestions. L état aurait a y gagné. Nicht schlecht!
Nnous sommes ici aux usa depuis longtemps et laissez-moi vous dire nous immigrés sénégalais, nous ne sentons pas l'utilité des ses associations senegalaises. Seules les associations villageoises et le Pulaar Speaking association contribuent aux bien-être de leurs membres.
Le reste des associations se servent des immigrés pour soutirer l'argent du contribuable sénégalais et faire leurs propres promotions.
Nous ne voulons pas d'aides financières, mais juste de l'aide sur le plan administratif.
Juste pour remplire leurs poches du n’importe quoi
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