La fonction d’imam n’est pas transmissible de père en fils, parce que toute personne ne sachant interpréter les textes coraniques ne doit assurer cette charge, a dit, jeudi à Dakar, Yahya Hendi, l’aumônier musulman de l’Université de Georgetown (Etats-Unis d'Amérique).
"La fonction d’imam ne doit pas être héréditaire", a soutenu M. Hendi qui s'entretenait avec des journalistes de l'APS, au siège de l'agence. "Une personne qui n’a pas suivi les canaux normaux ne pas être imam. Si une personne n’a pas suivi au moins quatre à six années universitaires, pour pouvoir interpréter les textes coraniques, elle ne doit pas accéder à la charge d’imam", a-t-il dit. M. Hendi pense que "les imams doivent être rémunérés" pour les fonctions qu'ils exercent. Ce citoyen des Etats-Unis d’Amérique, qui visite le Sénégal depuis mercredi pour la première fois, s’est défendu de faire de l’ingérence dans "les affaires sénégalaises" lorsqu'il affirme que les imams doivent être payés. "Il est prouvé que les imams, qui ont une stabilité financière, sont ceux qui jouent un plus grand rôle dans la pacification de leur pays", a souligné M. Hendi. Aussi a-t-il loué l’islam confrérique du Sénégal. "Je crois que le soufisme et les +tarîqa+ (ordres musulmans) ont beaucoup contribué à l’esprit pacifique de l’islam. En cela, le Sénégal est à féliciter", a-t-il dit. Yahya Hendi a été conseiller des présidents Bill Clinton et George Bush Junior sur la religion musulmane et les questions inter-religieuses, selon un communiqué reçu de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Sénégal. Selon ce texte, il a été reconnu en 2012 comme l'un des 500 musulmans les plus influents dans le monde, pour son travail de militant du dialogue inter-religieux et de formateur pour le Centre royal d'études stratégiques islamiques de l'Institut royal al-Bayt pour la pensée islamique, à Amman, en Jordanie.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion