Le Sénégal ouvre les Assises nationales des Daara : un tournant pour l’éducation coranique
Le Sénégal franchit une étape décisive dans la reconnaissance et la valorisation de son patrimoine éducatif religieux. Ce mercredi, sous l’impulsion du Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et avec le soutien du Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a lancé les Assises nationales des Daara, un cadre inédit de dialogue et de concertation autour de l’avenir des écoles coraniques.
Ces assises visent à repenser le rôle des daara dans le système éducatif national, en tenant compte de leur histoire, de leur spiritualité et de leur contribution à la formation de générations entières. “Les daara font partie de notre identité, de notre foi, de notre histoire. Elles ont formé des générations entières, parfois dans des conditions difficiles, mais toujours avec dignité et foi”, a déclaré Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Éducation nationale, à travers la plateforme X.
L’ambition affichée est double : préserver l’âme des daara tout en leur offrant les moyens d’évoluer avec leur temps. Pour cela, les autorités entendent écouter et co-construire avec les principaux acteurs du monde coranique : borom daara, ndeyu daara, ndongo daara, familles religieuses et toutes les voix qui portent cette mission noble.
Ce processus participatif marque une volonté politique forte de réconcilier tradition et modernité, foi et innovation, dans une démarche inclusive et respectueuse des réalités locales. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de réforme du système éducatif sénégalais, où chaque modèle d’apprentissage trouve sa place et sa dignité.

Commentaires (22)
Que tout est rose dans les Daraas est une leurre! L'Etat du Senegal est laïc !!
Comme le disait si bien Thomas Edison : « La vision sans l’exécution n’est qu’une hallucination. »
Et Confucius rappelait déjà : « L’homme de parole doit passer à l’action, l’homme d’action doit tenir parole. »
Notre pays excelle dans l’art du discours, porté par une formation largement tournée vers les profils littéraires, entraînés à disserter et à analyser. Mais nous manquons cruellement d’ingénieurs, de concepteurs et de bâtisseurs capables de transformer ces beaux discours en réalisations concrètes et durables.
Il est temps d’inverser la tendance : moins de blabla, plus d’actions structurées et mesurables. Car comme disait Gandhi : « L’avenir dépend de ce que nous faisons aujourd’hui. »
Dieu n’existe pas et l’islam et le christianisme ne sont pas africains
Mais le mot "foi" y figure 3 fois.
On voit bien où se situent les priorités.
ces enfants, sans attache familiale, jetés dans les rues pour mendier à longueur de journée, deviennent des proies faciles pour la délinquance.
A mon avis, l'Etat devrait plutôt s'atteler à l'organisation du retour de ces daaras dans leurs terroirs d'origine, en octroyant le statut d'éducateur aux maîtres coraniques dont les aptitudes pédagogues sont avérées dans les structures éducatives de leurs terroirs. Cela permettra le maintien de ces enfants dans leur milieu avec la possibilité de créer des exploitations agricoles modernes fondées sur l'apprentissage des nouvelles pratiques de l'agro-business. Ce sera aussi une occasion de rapatrier tous les mendiants et marabouts venant de la sous-région qui envahissent nos espaces de vie.
Vivement que ces assises puissent aboutir l'éradication des daaras virtuels qui installent les désordres sociaux que nous déplorons.
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