Cheikh Diallo, l’ancien conseiller en communication de Karim Wade, a succédé à Victor Kantoussan à la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Muni de documents, il ne s’est pas fait prier pour divulguer des correspondances entre Me Patricia Lake Diop, Karim Wade et les avocats de la défense.
Une manière de dire que Cd Médias, le groupe qui éditait le journal «Le Pays au quotidien» et le site «lesenegalais.net», était la propriété de Karim Wade.
Actionnaire sur les papiers à hauteur de 30% de Cd Média contre 70% pour Patrick Williams, Cheikh Diallo a déclaré que Patrick Williams a procédé à une cession de ses parts en faveur de Karim Wade à l’étude de Me Patricia Lake Diop. «Karim est mon ami, mais personne ne peut tuer la vérité», dit-il pour convaincre les juges de la véracité de ses propos. Selon lui, concrètement même si sur papier il détient 30% des actions des Cd Média, il n’est pas actionnaire de cette société qui porte ses initiales. Il est plutôt un prête-nom, reconnaît-il, tout comme Patrick William.
Il a, toutefois, ajouté que Cd Média n’était pas une source d’enrichissement pour Karim Wade puisqu’il y a perdu plus qu’il n’en a gagné. Le procureur Spécial lui a alors signifié que ses déclarations ne sont pas conformes à ce qu’il avait dit sur procès-verbal, lors de l’enquête préliminaire.
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