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Cybersécurité et parquet: Farba Ngom porte plainte contre Walf Quotidien et un économiste

Auteur: Mor Mbaye Cissé

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Cybersécurité et parquet: Farba Ngom porte plainte contre Walf Quotidien et un économiste

Actuellement en détention préventive à la Maison d'Arrêt et de Correction de Rebeuss, Mouhamadou Ngom dit Farba a déposé plainte, par l'intermédiaire de son avocat Me Baboucar Cissé, contre le journal Walf Quotidien et l'économiste Meïssa Babou.

La plainte, a été déposée hier jeudi au niveau de la Division spéciale de la cybersécurité et du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, selon des sources de Seneweb.

Les termes de la plainte

Dans le document écrit par Me Cissé, le plaignant s'exprime en ces termes :

"A L'HONNEUR DE VOUS EXPOSER QUE :

Par la présente, il entend déposer effectivement plainte entre vos mains contre Monsieur Seyni DIOP, Directeur de publication du journal Walf Quotidien sis au 12, Route du Front de Terre, Monsieur Salif KA, journaliste de Walf Quotidien, Monsieur Meïssa BABOU, économiste ainsi que toutes personnes que l'enquête permettra de révéler pour les délits de diffamation et d'injures prévus et réprimés par l'Article 258 du Code Pénal."

L'origine du conflit : un article jugé diffamatoire

Le plaignant explique les circonstances qui l'ont poussé à saisir la justice :

"Monsieur Farba NGOM a eu la désagréable surprise de découvrir, le lundi 13 octobre 2025, un article publié par Monsieur Salif KA, journaliste du quotidien d'informations Walf Quotidien lequel porte foncièrement atteinte à son honneur et à sa considération."

L'article incriminé, signé par le journaliste Salif KA, contenait les allégations suivantes :

"En détention, Farba NGOM est suspecté, à travers les sociétés WOODROSE-INVESTMENT et SF-FARMS, d'être le propriétaire de 251 parcelles issues des lotissements, de 29 titres fonciers situés dans la commune de Ngor-Almadies, des terrains localisés au Burkina Faso, au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Togo."

Les propos de Meïssa Babou mis en cause

L'article reprenait également des déclarations de l'économiste Meïssa Babou, que le plaignant juge tout aussi diffamatoires :

"Les sociétés civiles immobilières créées par des hommes politiques ont pris de l'ampleur à partir de 2014, sous le règne de Macky SALL, selon Meïssa BABOU. D'après lui, elles constituent un mécanisme de recel de fonds pour d'ex-directeurs généraux, ministres et proches de Macky SALL. 'C'est une manière de s'accaparer du foncier avec des facilitations accordées par l'Etat. Un titre aux Almadies rapporte, c'est plus de dix fois le chiffre d'affaires d'une boulangerie et d'une activité normale. Ils ont choisi la facilité, non pas dans l'éthique, mais dans la magouille et des détournements', poursuit-il. 'C'est de l'enrichissement illicite. C'est un patrimoine de l'Etat qu'ils achètent à des prix vils pour le revendre très cher. Il faut aussi situer la responsabilité de la Dgid', affirme l'économiste Meïssa BABOU. Selon lui, les véritables hommes d'affaires ne sont pas mêlés dans ces dossiers. Ils n'ont jamais été épinglés par des rapports de la Centif" lit-on dans la plainte.

Les fondements juridiques de la plainte

Le plaignant invoque l'article 258 du Code Pénal qui stipule :

"Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation."

Il précise également que conformément à l'article 248 du Code pénal, la diffamation est punissable "même si elle s'exprime sous une forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommé, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placard ou affiches incriminés."

Le plaignant fait également valoir que l'alinéa 2 de l'article 258 du Code Pénal dispose :

"Toute expression outrageante, tout terme de mépris relatif ou non à l'origine d'une personne, toute invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure."

Des accusations jugées mensongères et outrageantes

Dans sa plainte, Farba Ngom conteste fermement les accusations portées contre lui :

"Les propos de Monsieur Salif KA qui accuse Monsieur Farba NGOM, actuellement en détention préventive, d'être le propriétaire de 251 parcelles issues des lotissements, de 29 titres fonciers situés dans la commune de Ngor-Almadies, des terrains localisés au Burkina Faso, au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Togo avec une légèreté déconcertante et sans la moindre preuve, portent foncièrement atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant en sus d'être rigoureusement mensongers."

Il ajoute catégoriquement :

"Il va sans dire que le délit de diffamation est constitué à son égard."

Concernant les propos de Meïssa Babou, le plaignant estime qu'ils constituent une injure en ces termes :

"Attendu que Monsieur Meïssa BABOU est allé beaucoup plus loin. En sus de porter atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant, il l'a injurié en tenant des expressions outrageantes. En effet, il accuse le plaignant de faire de la magouille et de l'enrichissement illicite en ces termes : '…Ils ont choisi la facilité, non pas dans l'éthique, mais dans la magouille et des détournements', poursuit-il. 'C'est de l'enrichissement illicite…'."

Au vu de ces éléments, le plaignant conclut :

"Au vu des faits ainsi exposés, Monsieur Mouhamadou NGOM dit Farba se voit contraint, au vu du caractère gravissime des faits et de l'ampleur du préjudice qui en résulte pour son honneur et son intégrité, de déposer plainte entre vos mains, Monsieur le Commissaire de la division spéciale de la cybersécurité, contre Monsieur Seyni DIOP, Directeur de publication de Walf Quotidien, Monsieur Salif KA, auteur de l'article et Monsieur Meïssa BABOU ainsi que toutes personnes que l'enquête permettra de découvrir pour les délits susvisés et sollicite qu'il leur soit fait une application rigoureuse de la loi pénale."

Auteur: Mor Mbaye Cissé
Publié le: Vendredi 17 Octobre 2025

Commentaires (6)

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    Adama il y a 19 heures

    Farba devrait s'occuper comment sortir du pétrin avant de porter plainte

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    ancien étudiant il y a 19 heures

    Je connais bien ce prof. Il m'a enseigné à l'IFACE. Pendant son cours, il passait plus de la moitié de son temps à parler du régime de MACKY.

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    Bakary Seck il y a 18 heures

    Mais Maissa a fait une analyse dans le cadre général. Il n’a pas cité Farba Ngom.

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    Ngor Jegaan il y a 18 heures

    "Ils ont choisi la facilité, non pas dans l'éthique, mais dans la magouille et des détournements', poursuit-il. 'C'est de l'enrichissement illicite…'.". Je crois que pour le cas de Babou cela ressemble à de la diversion parce que 1) ce qu'il it des SCI appartenant aux hommes du régime de Macky Sall est strictement vrai et vérifiable; 2) il n'a en aucun cas cité Farba Ngom, même si l'actualité fait penser à lui. Pour Salif Ka qui a été très précis dans son article en ce qui concerne Farba Ngom, il a intérêt à avoir les preuves de ce qu'il avance, en particulier en ce qui concerne les terrains au Bénin, Burkina, RCI et Togo. Parce que quand c'est trop facile de balancer comme ça des infos aussi sensibles sur qqu'un juste pour la sensation.

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    SN il y a 17 heures

    Tu voles nos maigres et et portes plainte contre nous

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    diouf il y a 16 heures

    farba qu'on croyait dans l'agonie peut donc porter plainte?Dans ce cas il faut plus nous tympaniser sur la maladie de farba;i*

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    Kas il y a 11 heures

    Arrêter cette méchanceté, Sénégal nio gueun nday sokhor ci adouna. Il n'a qu'à avoir des maisons à Washington on s'en fou. Doulal nit rek laniou man sans preuves

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