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Tuesday 02 September, 2025
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Forum de Dagana : Me Babacar Ndiaye prône la rupture avec les vieilles pratiques politiques et défend la reddition des comptes

Auteur: Babacar SENE (correspondant) Saint-Louis

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La première édition du Forum de Dagana s’est tenue ce samedi sous le sceau de la réflexion citoyenne pour le développement de la commune. À l’initiative de Me Babacar Ndiaye, directeur général de la Société Nationale de Recouvrement (SNR), cette rencontre a permis aux populations locales de dresser un état des lieux de la situation économique et sociale de la ville, tout en abordant les grandes orientations nationales, notamment la question brûlante de la reddition des comptes.
 Face à une audience attentive, Me Babacar Ndiaye a souligné la nécessité d’opérer une rupture avec les anciennes pratiques politiques.
« Le leader politique n’est plus là pour distribuer de l’argent à tout-va », a-t-il martelé. Pour lui, l’heure est à la responsabilisation des acteurs publics et à une gestion rigoureuse et transparente des ressources confiées.
 Selon Me Ndiaye, la reddition des comptes ne doit pas être perçue comme un règlement de comptes politiques, mais comme un exercice normal dans un État de droit. « C’est une affaire de justice, pas une chasse aux sorcières. Et même s’il faut en mener une, cela ne doit pas être un acharnement contre un individu », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité de garantir l’indépendance des institutions judiciaires.
 Il a par ailleurs invité les citoyens à accompagner les dirigeants dans leur mission, tout en restant vigilants. « Chaque secteur est confié à quelqu’un, et si tous fonctionnent correctement, le Sénégal retrouvera un visage plus reluisant », a-t-il affirmé, appelant à la fin des pressions politiques et du clientélisme qui freinent la bonne gouvernance.
 Dans une société où l’impunité a trop souvent été la norme, Me Babacar Ndiaye a rappelé que nul n’est au-dessus de la loi. « Dans les pays où les institutions fonctionnent normalement, la reddition des comptes ne fait pas la Une ; elle est simplement un indicateur de bonne gouvernance. Le Sénégal doit aspirer à cette normalité. »
 Ce forum, qui a réuni les forces vives de Dagana, a également été l’occasion pour les habitants de faire un diagnostic et de proposer des pistes de solutions pour accompagner l’essor économique de cette ville historique. Pour Me Babacar Ndiaye, cette première édition marque un tournant important dans la dynamique de développement local.
 « Il s’agit simplement d’un début, autrement dit d’un premier pas vers notre engagement pour le développement local à Dagana. Avant de concrétiser tout projet de développement, il faut d’abord mener une réflexion stratégique sur les axes à privilégier. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire d’organiser ce forum, en invitant des experts à réfléchir sur les défis et les perspectives du développement local à Dagana. Nous comptons désormais poursuivre cette initiative et donner une suite concrète aux réflexions issues de cette journée », a-t-il indiqué.
 Évoquant les atouts de la commune, Me Ndiaye a souligné que Dagana dispose d’importantes potentialités susceptibles de favoriser un développement rapide et durable.
 « Je pense que les principales sources de développement à Dagana sont l’agriculture et l’élevage. La pêche aussi constitue une ressource essentielle sur laquelle l’ensemble de la vallée peut s’appuyer pour mettre en œuvre ses politiques de développement. C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’accent sur ces secteurs, en particulier sur l’agriculture. »
 Il a rappelé que Dagana est une terre agricole par excellence, dotée de nombreux atouts : « Le fleuve, le soleil, la terre fertile, et surtout des populations valeureuses qui travaillent la terre. »
 Selon lui, il est impossible de parler de développement sans évoquer l’agriculture, l’élevage et la pêche. Il a également insisté sur un autre facteur clé : le potentiel humain. « Je pense que la jeunesse occupe une place centrale dans ce potentiel. Sans elle, ces ressources naturelles seront difficiles à valoriser », a-t-il conclu.
Auteur: Babacar SENE (correspondant) Saint-Louis

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