Le tribunal de grande instance de Mbour a rendu son verdict ce mardi 29 juillet 2025 dans l’affaire de fraude au Brevet de Fin d’Études Moyennes (BFEM), impliquant quatre candidats accusés d’avoir fait circuler les sujets d’anglais, de SVT et de français avant les épreuves.
L’affaire a débuté avec des soupçons de diffusion de l’épreuve d’anglais sur les réseaux sociaux, notamment Snapchat. L’élève M. a déclaré avoir été informée par K. S. que leur camarade M. F. détenait le sujet corrigé. Après contact, M. F. lui aurait transmis l’épreuve via messagerie. Le sujet d’anglais, capturé via une « Story Snapchat », est d’origine inconnue. Les investigations ont également mis en cause J. P. et P. F., surpris en train d’échanger sur les épreuves, ainsi que M. D., qui aurait partagé le sujet avec un camarade tout en affirmant avoir laissé son téléphone dans une boutique.
Lors du procès, les prévenus ont présenté des défenses variées. K. S., citée par M., a nié toute implication, affirmant ne pas avoir eu son téléphone lors des faits. Son avocat a plaidé la fausse accusation. Me Oumar Sène, avocat de M. F., a soutenu qu’aucune tricherie n’avait été constatée pendant l’examen et que réviser avant une épreuve n’est pas interdit, qualifiant la procédure de « procès de la honte » et soulignant la réussite de sa cliente au second tour du BFEM. Me Abdoulaye Tall, défendant un autre élève, a dénoncé l’absence de flagrant délit : « Aucun élève n’a été pris en train de tricher en salle. Posséder un téléphone n’est pas une infraction, seul son usage pendant l’épreuve l’est. » Il a également alerté sur les conséquences psychologiques, déclarant : « Ces jeunes, encore en construction, ont été emprisonnés. Ce traumatisme peut les marquer à vie. »
Le ministère public a estimé que seule K. S. pouvait être totalement disculpée. Pour les autres, le procureur a dénoncé une tricherie préméditée, soulignant que « les tricheurs s’arrogent une longueur d’avance, ce qui est inacceptable dans une société juste ».
Le tribunal a opté pour un verdict équilibré : K. S. a été relaxée, tandis que M. F., J. P. et P. F. ont été reconnus coupables mais dispensés de peine. La présidente a conclu par un message solennel aux prévenus : « Essayez de réussir sans prendre de raccourci. Soyez dignes. »
Auteur: Khady NDOYE
Commentaires (9)
ET BADARA GADIAGA Dans tout cela
D'ailleurs les F,F là sont bien les Fall. Donc je les conseille de suivre le chemin des Oustaz Fall.
Oui mais cela doit se sentir mérité
Oui mais cela doit se sentir mérité
C LES ELEVES DE BADARA GADIAGA
Vous parlez toujours du manque de BFEM de Badara et pourtant il vous empêche de dormir.
On peut noter que la "réussite" ne passe pas toujours par les diplômes.
Ça c'est vrai ! Il faut les punir autrement mais pas la prison.
Il faut les relaxer et les punir comme d'habitude, 4 ans de suspension. Leur place ce n'est pas la prison.
La prison c'est pour ceux qui ont sorti et vendu le sujet.
Et celui qui a falsifié le BFEM, et travailler durant des années avec ce faux diplôme ?
Ils ont tort sinon comment un enfant peut avoir ce type de pensée à cet âge déjà ?
et ceux qui ont vendu les sujets du bac et BFEM?
Participer à la Discussion