En colère, le Gabon convoque le consul honoraire du Bénin
« Le Gabon d’abord », ce slogan cher au président Brice Clotaire Oligui Nguéma, n’est visiblement pas compris de tous ses concitoyens. Certains en ont fait le crédo de leur xénophobie, jadis refoulée. On a par exemple vu sur les réseaux sociaux, la vidéo d’une certaine Tata Bertille qui menaçait les commerçantes béninoises dans un marché du pays. Samy Boucalt, un autre populiste gabonais, a, de son côté, appelé à la fermeture des commerces tenus par des ressortissants béninois.
Ces publications ne sont pas restées sans réponse, puisque les internautes béninois ont fermement réagi, défendant les leurs. Seulement, les propos échangés n’étaient pas du tout courtois. Beaucoup ont versé dans l’insulte.
Certains auraient même invectivé le président gabonais dont la seule intention est de faire de la préférence nationale l’un des socles du nouveau Gabon. Il n’appelait pas à la xénophobie. Le dirigeant comprend donc difficilement les insultes qui lui sont décochées par les internautes béninois.
Il faut que « cela s’arrête »
Son ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a convoqué en milieu de semaine, le consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya. Lors de cette rencontre, le chef de diplomatie gabonaise a exprimé à son vis-à-vis l'indignation de Libreville face aux propos injurieux et irrévérencieux visant le président Oligui Nguéma. Il faut que « cela s’arrête » aurait lancé le ministre, fustigeant le silence des autorités béninoises. Il réclame des « mesures fortes » pour mettre fin à ces outrances verbales.
Le Bénin menace de poursuites judiciaires, les personnes proférant ces injures
Dans la foulée, le gouvernement béninois a publié un communiqué pour exprimer sa préoccupation face « à la multiplication des invectives et propos outranciers échangés entre citoyens béninois et gabonais sur les réseaux sociaux notamment à l’égard des autorités des deux pays ». Il menace de poursuites judiciaires, les personnes proférant ces injures contre « les autorités ou incitant à la haine ».
De leur côté, les autorités gabonaises ont brièvement interpellé les fauteurs de trouble, en l’occurrence Tata Bertille et Samy Boucalt.
Pour rappel, la préférence nationale prônée par le président Oligui Nguéma, à travers son slogan Gabon d’abord, interdit certains métiers aux étrangers et priorise les locaux dans l'octroi des places dans les nouveaux marchés du pays.
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