L’affaire de la supposée corruption la Cour d’appel de Saint-Louis, impliquant Taïfour Diop, le Premier président de la Cour d’appel de Saint-Louis, Pape Amadou Sow, le président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Saint-Louis et Serigne Pape Aliou Sané, le président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Saint-Louis, connaît des rebondissements, pour ne pas dire des détonations dont les déflagrations risquent d’emporter les magistrats impliqués. La plainte formulée par les avocats du cabinet de Me Mame Adama Guèye & Associés à été déposée à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) avec des ampliations à la Présidence de la République, au ministère de la Justice, à la Cour suprême, à l’Ordre des Avocats et à l’Union des Magistrats sénégalais (Ums). Toutes les lettres-plaintes ont été déposées durant le mois de juillet 2014. Mais cette affaire ultrasensible n’avait connu aucune évolution jusqu’à ce que L’Observateur en fasse cas.

Hier soir, c’est l’Union des magistrats sénégalais qui a pris l’affaire en main, en auditionnant deux (2) des trois (3) magistrats impliqués, à savoir Pape Aliou Sané et Pape Alioune Sow. Et, selon on confrères de L'Observateur, Pape Alioune Sané, le président de la Chambre d'Accusation de la Cour d'Appel de Saint-Louis, se serait défaussé sur ses deux (2) collègues, Taïfour Diop, premier président de la Cour d'Appel de Saint-Louis, et Pape Ousmane Sow, président de la Chambre correctionnelle de ladite cour. Ces derniers, qui auraient déjà planifié leur coup, l'auraient trompé. Et il ne s'en serait rendu compte que tardivement. Toujours selon nos confrères, Pape Aliou Sane se serait présenté devant ses collègues de l'Ums muni d'un dossier de défense en béton pour expliquer ce qui s'est passé avant, pendant et après la fameuse audience du 24 juin 2014 qui leur vaut, aujourd'hui, une plainte pour corruption de la part des avocats du groupe Wartsila West Africa.