Dès son interpellation, le 17 juillet dernier, El Hadji Babacar Dioum, alias «?Kocc Barma?», n’a cessé de nier les faits qui lui sont reprochés. Repris par Libération, il a déclaré à plusieurs reprises devant les enquêteurs : «?Mon ordinateur a sans doute été piraté. Vous l’avez exploité sans mon autorisation.?»
Une ligne de défense qu’il a maintenue, en dépit des éléments techniques accablants réunis contre lui. Lorsqu’on lui présente une capture d’écran montrant un message adressé à une victime, dans lequel il affirme : «?C’est bon, la vidéo est supprimée?», Dioum campe sur sa position : «?Je ne suis pas l’auteur de ce message.?»
Pourtant, poursuit le journal, l’exploitation de son MacBook Pro, saisi dans un cadre légal malgré son refus de fournir les codes d’accès, a révélé un système de chantage numérique parfaitement structuré. Des milliers de fichiers sensibles y étaient classés, contredisant frontalement ses déclarations.
Déféré au parquet de Dakar, le mis en cause est visé pour une série d’infractions graves : diffusion de contenus pédopornographiques, stockage de données à caractère personnel, atteinte à la vie privée, extorsion de fonds, blanchiment de capitaux, ainsi que faux sur des documents administratifs.
Lors des perquisitions, El Hadji Babacar Dioum s’est également désolidarisé de plusieurs objets retrouvés dans son bureau, notamment un brouilleur de signal. «?Tous ces objets m’appartiennent, sauf le brouilleur de signal?», a-t-il assuré, selon Libération.
Interrogé sur les 18 téléphones saisis à son domicile de Ngor, il a tenté une justification pour le moins étonnante : «?C’était pour un projet de Yango?», provoquant un certain scepticisme chez les enquêteurs.
Auteur: Senewebnews-RP
Commentaires (1)
Bravo à la police sénégalaise. Une institution républicaine respectueuse et surtout efficace. wRien a envier aux policedoccidentales.
Elle montré son efficacité sur de nombreux dossiers épine dans botte de foin.
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