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La chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar vient de rendre son verdict : Boubacar Sy alias « Bouba Chinois » n’est pas reconnu coupable de tentatives d’assassinat. Il échappe ainsi aux travaux forcés à perpétuité, peine requise, hier, par le Procureur.
Le tribunal a disqualifié les faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (Itt) de 60 jours et l’a condamné à cinq ans ferme. Il doit payer à la partie civile 2 millions de dommages et intérêts. « Bouba Chinois » va ainsi être libéré puisqu’il est sous mandat de dépôt depuis le 11 février 2010.
Né le 26 septembre 1956, divorcé et père de deux enfants dont l’aîné a 42 ans et la cadette 16 ans, Boubacar Sy alias « Bouba chinois » a comparu hier devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Il était accusé d’avoir voulu tuer son neveu, Babacar Sène, le fils de sa sœur germaine qui aurait, selon Bouba chinois, insulté sa mère. Bouba Chinois avait surpris son neveu dans la chambre qu’il partageait avec sa grand-mère, c’est-à-dire la mère de Bouba chinois, pour lui asséner des coups de pilon sur la tête. La victime, baignant dans une mare de sang, avait été évacuée d’urgence par les sapeurs pompiers. Il avait perdu beaucoup de sang avant d’être finalement sauvé par les toubibs, après trois jours de coma.
Devant la barre, Bouba Chinois a soutenu qu’il ne voulait pas le tuer. En tant qu’ainé de la famille, il voulait juste le corriger, dit-il.
Mais le procureur a estimé que la tentative d’assassinat ne fait pas l’objet de doute, car il a visé une partie extrêmement vitale : la tête. Estimant que malgré son âge avancé (60 ans) Bouba Chinois ne s’est pas amendé, le parquetier avait demandé que l’ancien caïd soit maintenu en prison. Il avait ainsi requis les travaux forcés à perpétuité contre lui.
Ses trois avocats, Mes Adama Fall, Iba Mar Diop et Diabel Samb, avaient requis la disqualification des faits en coups et blessures volontaires sans intention de donner la mort.
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