L’ONG Enda-Diapol (Prospectives dialogues politiques) a lancé jeudi soir à Dakar, son projet «Mise en place de centres de ressources visant à accompagner la réinsertion des migrants sénégalais de retour», qui ambitionne de toucher des centaines de migrants en leur facilitant l’accès au crédit.
Cette organisation dont le sigle est CARIMA "travaille pour la promotion d’une véritable politique d’accompagnement des associations de la diaspora qui souhaitent s’investir dans leur localité d’origine.
Elle se propose également de prendre en charge les migrants de retour dans les différents volets d’intégration sociale, économique, culturelle au niveau local», a expliqué Moussa Mbaye, coordonnateur d'Enda Diapol.
M. Mbaye a précisé que le CARIMA cible des centaines de migrants qui, en partenariat avec une structure de micro crédit de la place, pourront accéder au financement de leurs projets de micro entreprises à même de favoriser leur insertion dans le tissu économique et social du pays.
La phase pilote du projet, financée par la coopération espagnole et la CEDEAO, est mise en œuvre avec les conseils régionaux de Dakar, Louga et Ziguinchor.
Selon M. Mbaye, il apparaît nécessaire d’explorer la problématique du retour des migrants dans une perspective plus globale, notamment du point de vue de la dynamique migratoire contemporaine, les formes de migration et les politiques migratoires. Pour lui, il faut en même temps tenir compte des motivations des migrants à rentrer dans leur pays et les obstacles qu’ils rencontrent ce faisant.
«Car, a-t-il précisé, les pratiques de retour des travailleurs migrants au pays d’origine pourraient contribuer au développement local. Ce regain d’intérêt s’explique par l’importance croissante des flux migratoires transnationaux et leurs répercussions sur les formes et modèles courants de la migration de retour», a encore dit M. Mbaye.
Le CARIMA vise à faciliter la réinsertion socio professionnelle des migrants de retour en en faisant des acteurs du développement économique de leur pays.
Il cible, entre autres, les migrants hautement qualifiés, les migrants de retour dit volontaire et ceux expulsés ou rapatriés.
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