(REUSSIR) Jadis trait-d’union entre le Sénégal et le Mali, le chemin de fer est depuis quelques années au bord de l’agonie. Mais les autorités des deux pays semblent décidés à y remédier.
La conférence transfrontalière de Kayes avait permis de diagnostiquer les freins à l’intégration entre le Sénégal et le Mali voisin. Et pour les experts, la chute du chemin de fer avec la maladie de Transrail était une des principales causes.
Mais depuis, rien n’a été entrepris concrètement et Transrail croule sous le poids de la faillite.
Aujourd’hui, les deux pays semblent avoir fait part d’une réelle volonté. En effet, le ministre sénégalais des Transports et des Infrastructures, Mor Ngom, et son homologue du Mali Abdoulaye Koumaré ont témoigné de l’intérêt de relancer le transport ferroviaire entre le Sénégal et le Mali.
Selon Mor Ngom, la gestion du chemin de fer devrait désormais répondre à des objectifs d’efficacité, de productivité et de viabilité financière’’. Mais, a-t-il ajouté ‘’le tout basé sur une utilisation harmonieuse des équipements et du matériel.
Il a toutefois insisté, pour que cela soit possible, sur ‘’l’achèvement de la réforme institutionnelle de la concession du chemin de fer Dakar-Bamako’’.
Cette démarche, a expliqué Mor Ngom, ‘’va faciliter la mise en place d’une société d’exploitation binationale et de deux sociétés de patrimoine dans chacun de nos pays pour la gestion des infrastructures existantes et nouvelles qui seront mises à la disposition des opérateurs’’.
‘’En échange, les opérateurs s’acquitteront de droits d’exploitation dans la cadre du contrat de concession’’, a encore ajouté M. Ngom, déplorant toutefois que ‘’les résolutions et recommandations issues des rencontres d’évaluation (précédentes) ont été rarement mises en œuvre par les différentes parties’’.
Abondant dans le même sens, le ministre malien des Transports et des Infrastructures routières, Abdoulaye Koumaré a estimé qu’il ‘’s’agit de trouver de manière idoine des solutions aux difficultés du chemin de fer Dakar-Bamako, cordon ombilical reliant le Sénégal et le Mali depuis des générations, à la hauteur des ambitions de développement que nous nourrissons pour nos pays respectifs’’.
‘’Comment comprendre qu’un si bel outil d’intégration sous-régionale qui a fait ses preuves pendant prés d’un siècle puisse se trouver aujourd’hui dans une situation difficile, voire inquiétante ?’’, s’est demandé M. Koumaré affirmant qu’aujourd’hui ‘’l’heure n’est plus aux discours mais aux actes concrets’’.
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