Calendar icon
Monday 01 September, 2025
Weather icon
á Dakar
Close icon
Se connecter

Balance des paiements : le Sénégal en excédent, mais pour combien de temps ?

Auteur: AICHA FALL

image

Selon les dernières estimations de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), le Sénégal devrait enregistrer en 2025 un excédent de 327,1 milliards de francs CFA dans sa balance des paiements. Une inversion notable pour une économie traditionnellement marquée par des déficits courants, souvent compensés par l’aide extérieure ou les transferts des migrants.
Ce redressement est d’abord lié à une amélioration du solde courant, favorisée par la hausse des exportations, notamment pétrolières, depuis le démarrage de l’exploitation du champ de Sangomar. En parallèle, la croissance du PIB a atteint 6,1 % en 2024, tandis que l’inflation a été contenue à 0,8 %, renforçant la stabilité macroéconomique.
Mais cette performance, bien qu'encourageante, ne garantit pas un changement de trajectoire durable. L’excédent reste en grande partie lié à des facteurs conjoncturels, dont la montée en puissance des exportations énergétiques, encore modestes en volume, mais significatives dans les comptes extérieurs. De plus, le niveau de diversification des exportations demeure limité, avec une forte concentration sur l’or, les produits pétroliers raffinés et l’agroalimentaire.
La question sous-jacente n’est donc pas seulement celle de l’excédent lui-même, mais de la capacité à le consolider dans le temps, à travers une politique industrielle cohérente, un renforcement de la production locale et une réduction de la dépendance aux importations. Car un équilibre de la balance des paiements peut masquer une vulnérabilité structurelle, tant que l’économie reste peu intégrée, peu transformée, et encore largement dépendante des fluctuations externes.
Le défi pour les prochaines années sera moins de reproduire l’excédent que d’en faire un levier d’investissement stratégique dans les secteurs productifs. C’est à ce prix que la stabilité extérieure pourra se muer en transformation économique.
Auteur: AICHA FALL

Commentaires (5)

  • image
    il y a 1 mois

    Il faut tout axer sur l'autosuffisance en riz qui est possible et arrêter son importation.
    Booster la production de l'huile d'arachide en renforçant les capacités de la sonacos et arrêter les importations d'huiles nocifs et impropres à la consommation.
    Il y'a beaucoup de niches qui permettent une consolidation de cet acquis.

  • image
    il y a 1 mois

    Kuluna yi sen khol yagui bitagaz.

  • image
    reply_author il y a 1 mois

    J'aime des articles de la sorte pas de kulunas ils nous manquen. Mettons un peu de miel sur le plancher pour les attirer comme des fournis.

  • image
    Beurleup il y a 1 mois

    Diminuer l’importation du reste z, de huile, des produits et articles artisanaux…., très facile à faire pour pérenniser cette bonne trajectoire

  • image
    Golden sentinelle il y a 1 mois

    Je ne comprends plus nos économistes dont bcp du Dimanche et " experts opposants " devenus brusquement grands économistes. Ils nous matraquent au quotidien qu'à la limite que notre Pays est au bord de la faillite en calamité soudaine et on nous parle de Balance des...Paiements excédentaires et bientôt de Balance commerciale excédentaire, alors que depuis presque nos indépendances, elle était structurellement déficitaire. Ya gros mensonge en manipulation où le Sénégal de Diomaye et Sonko s'est relevé fièrement..

  • image
    Lems il y a 1 mois

    Toujours quelque chose à redire,jamais d’encouragement ou de félicitations.

  • image
    reply_author il y a 1 mois

    C'est dans la nature même du citoyen du Goorgoorloustan.

Participer à la Discussion