Bilan positif du gel des importations de bananes et perspectives pour la filière nationale
Nous tirons un bilan très positif du gel des importations de bananes après 45 jours de couverture intégrale par la filière nationale, stratégique et permettant à plus de 15 000 familles situées dans les localités de Tambacounda, Kolda, Médina Yoro Foulah, Sédhiou et Niandanede subvenir à leurs besoins.


Cette mesure, attendue par les acteurs de la filière regroupé au sein de (l’INABAS) Interprofession nationale des acteurs de la banane du Sénégal , marque un tournant dans la politique de souveraineté alimentaire du pays et valorise l’engagement en faveur du développement agricole local. Nous souhaitons par ailleurs saluer les résultats encourageants enregistrés dans la production nationale de bananes entre 2023 et 2025, qui illustrent la pertinence de cette décision historique :
En 2023, la production commercialisée avoisinait 74 776 tonnes, dans un contexte de montée en puissance après des niveaux beaucoup plus modestes antérieurement.
En 2024, malgré des pertes sévères estimées à 37 500 tonnes dues aux intempéries, la production nationale s’est maintenue à 72 350 tonnes.


Pour l’année 2025, les projections estiment la production à 112 500 tonnes, et la production réellement attendue (ou réalisée partiellement selon les données) est d’environ 105 000 tonnes, soit une progression d’environ 40 % par rapport à 2024.


Ces chiffres témoignent non seulement de la résilience des producteurs face aux contraintes climatiques, mais aussi de l’efficacité des politiques et stratégies mises en œuvre pour renforcer la filière banane. Le gel des importations apparaît ainsi comme une mesure fondée pour protéger les producteurs locaux, stimuler la compétitivité nationale et rapprocher le pays de l’objectif d’autosuffisance alimentaire fixé pour 2029.


Les producteurs de bananes réaffirment leurs remerciements au Gouvernement du Sénégal pour cette initiative d’importance nationale et affirment leur volonté de collaborer étroitement avec les autorités compétentes pour faire de cette politique une réussite durable, au service de la souveraineté alimentaire et du développement rural.


Prix à la consommation:
Dans de nombreuses régions, le kilogramme se situe entre 700 et 800 F CFA.
À Dakar, le kilogramme varie entre 900 et 1 000 F CFA.

Dans le cadre du protococcale d’accord signé avec les clients importateurs et les producteurs de banane , nous enregistrons environ 140 camions livrés, avec une moyenne de 20 camions par semaine contre près de 150 camions de banane livré par semaine pour le compte des commerçants traditionnels qui jouent un rôle primordial dans la chaine de valeur . En moyenne, 12 % des livraisons effectuées pendant cette période visent les importateurs situés majoritairement à Dakar, les marchés commerciaux traditionnels de la région de Dakar ont reçu 27,1 % de la production, Touba 14 %, Kaolack 6,1 %, Mbour 3,5 %, ce qui témoigne d’un approvisionnement suffisamment réparti.

Cependant, malgré le gel des importations, le marché national n’est pas en mesure d’absorber la production record, qui dépasse largement les besoins. Les producteurs espèrent un prolongement de la mesure pour quatre mois supplémentaires afin de sauvegarder cette campagne exceptionnelle. Ils privilégient une approche prudente, souhaitant des mesures réparties dans le temps et fondées sur des observations et des enquêtes de production périodiques. En effet, ils estiment être en mesure d’approvisionner le marché jusqu’au mois de mars et sollicitent un accompagnement gouvernemental renforcé pour assurer une meilleure protection de la filière nationale.

Voir tableau en annexe. Statistique de distribution de banane en tonnes par zone

Commentaires (35)
En attendant le retour des vraies Banana je mange autre fruits
le marabout
L’allégeance personnelle devenue soumission publique
Par Icare
Le Sénégal entre dans une nouvelle ère politique, mais les vieux réflexes demeurent. Les
“Franc-Mara”, comme je les appelle, ce sont ces politiciens sénégalais qui, sous couvert de
pouvoir républicain, se prosternent devant les marabouts. La véritable responsabilité du
déclin national réside dans cette connivence entre le politique et le religieux, où chacun
trouve son intérêt au détriment du peuple.
Quel spectacle affligeant et triste que celui offert par le tout nouveau ministre de l’Intérieur
lors de sa visite à Touba. Continuité oblige, tradition maintenue : il semblait nécessaire, une
fois encore, de prouver son allégeance à une confrérie religieuse, sous les yeux d’un peuple
fatigué mais complaisant.
Ce rituel ne surprend plus personne. Mais on aurait pu espérer, de ceux qui ont bâti leur
légitimité sur la promesse d’une rupture, qu’ils osent enfin s’affranchir de ces symboles d’un
autre âge. Hélas, une promesse n’engage que celui qui y croit.
Je m’interroge : que signifie cette mise en scène répétée, où la République elle-même est
traînée dans la cour des guides religieux pour y plier le genou ? Ce n’est plus l’homme privé
qui visite son marabout par foi personnelle ; c’est l’État tout entier qui vient faire acte de
dévotion publique, confondant allégeance personnelle et soumission publique.
« Ils parlent de foi, mais agissent en marchands. »
Les politiciens de ce pays pactisent avec les religieux pour conserver leur influence. Et les
religieux, en retour, pactisent avec les politiciens pour maintenir leur mainmise sur les
consciences. C’est cette connivence malsaine que je nomme les Franc-Mara — ces
politiciens sénégalais qui ont troqué la souveraineté de la République contre la bénédiction
des marabouts. Ils ne servent plus l’État, ils le prosternent.
La responsabilité de la situation du Sénégal n’incombe pas à un seul camp : elle est
partagée. Ce sont ces deux pouvoirs — le politique et le religieux — qui, main dans la main,
ont bâti un système fondé sur la manipulation, la dépendance et la peur. Les uns exploitent
la foi pour asseoir leur pouvoir, les autres instrumentalisent le pouvoir pour renforcer leur
autorité spirituelle.
Ils exploitent l’ignorance, entretiennent la peur, vendent des promesses de paradis à ceux
qu’ils maintiennent dans la misère. Pendant ce temps, ils concentrent les richesses,
distribuent les faveurs et s’enrichissent sur le dos d’un peuple mystifié.
On nous dira que le guide s’occupe du spirituel. Fort bien. Mais alors, que vient-il faire dans
les calculs politiciens ? Pourquoi bénir des campagnes électorales, accueillir des cortèges
ministériels ou influencer les choix d’un peuple au nom de Dieu ? Cette alliance contre
nature entre pouvoir politique et autorité religieuse est le vrai mal du pays — une alliance
des contraires qui maintient le Sénégal dans un état d’infantilisation permanente.
Les Franc-Mara, nouveaux disciples d’un culte du pouvoir, ont trahi la nation. Ils servent le
démon de l’ambition et de l’hypocrisie. Ils parlent de foi, mais agissent en marchands. Ils
disent servir le peuple, mais s’en servent.
Quel gâchis ! Et quelle tristesse pour ce pays dont les fils, depuis des générations,
reproduisent les mêmes pactes toxiques. Le vrai problème du Sénégal n’est ni le peuple, ni
la pauvreté, ni même le manque de moyens — car le pays regorge aujourd’hui de
ressources, de pétrole, de gaz et de talents. Le vrai problème, c’est cette connivence entre
politiciens et marabouts, cette entente silencieuse qui freine toute évolution et étouffe toute
indépendance.
Ils ont échoué sur toute la ligne. Incapables d’amener le Sénégal plus loin, ils demeurent
prisonniers de leurs intérêts, de leurs privilèges et de leur hypocrisie. Leur échec collectif est
celui d’un système qui confond pouvoir et service, foi et commerce, autorité et domination.
Le jour où nous aurons le courage de rompre avec cette alliance, le jour où nous
comprendrons que la vraie rupture passe par la séparation du politique et du religieux, alors
seulement le changement sera possible. En attendant, les Franc-Mara continuent leur
messe du pouvoir, pendant que la République s’incline.
900 / 1000frs le kg.
donc au final il faut qu'on nous ediife sur qui gagne dans cette chaîne de valeur de la filière locale, car c'est surtout pas le consommateur final
1 Kg de pomme 1300-1500
1 Kg de mandarine 2000
Il faut casser le monopole des Peulfoutas de la vente des fruits
Je voudrais bien qu’on m’explique.!!!
On se rappelle de la visite de Macky à Kedougou les hôtels n'ont pas pu satisfaire les exigences finalement logé chez le plus grand producteur de bananes de la région
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