Budget 2026 de la Fonction publique jugé faible : Cheikh Diba explique la différence avec les ministères investisseurs
Adopté en séance plénière par les députés, le budget 2026 du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme du Service public suscite déjà des interrogations. « Avec un montant de 11 958 553 296 FCFA en autorisations d’engagement (AE) et 11 678 089 336 FCFA en crédits de paiement (CP), il apparaît relativement faible lorsqu’il est comparé à ceux de ministères comme les Infrastructures, l’Industrie ou encore l’Éducation nationale » selon le ministre des Finances et du Budget.
Pourtant, le ministère de la Fonction publique occupe une place stratégique dans l’architecture de l’État. Il centralise la gestion des fonctionnaires, encadre les carrières, supervise les réformes administratives, et veille à l’application du droit du travail dans le secteur public et privé. Autant de missions transversales qui touchent directement à l’efficacité de l’administration et à la qualité du service rendu aux citoyens, explique le ministre de la Fonction publique, Cheikh Diba. « Cette relative faiblesse budgétaire peut paraître paradoxale au regard des nombreux enjeux liés à la modernisation de l’administration, à la digitalisation des services publics, à la rationalisation des effectifs, mais aussi à la protection sociale des travailleurs. À l’heure où l’État prône l’efficacité, la performance et la réforme profonde du service public, certains observateurs estiment que le ministère chargé de porter ces transformations devrait bénéficier d’un soutien financier plus conséquent », explique le ministre.
Selon lui, ce budget limite les marges de manœuvre pour accélérer certains chantiers majeurs : « audit de la fonction publique, informatisation des fichiers, renforcement des inspections du travail, amélioration des conditions de travail et extension de la protection sociale aux agents les plus vulnérables ».
Toutefois, le ministre des Finances et du Budget justifie cette répartition par la nature même des missions des différents départements ministériels. À l’en croire, « certains ministères ont une vocation fortement orientée vers l’investissement notamment les Infrastructures, l’Industrie ou l’Éducation, ce qui explique la part importante qui leur est allouée dans le budget national ».
Poursuivant, il dira : « À l’inverse, le ministère de la Fonction publique n’est pas un département investisseur au sens classique. Son rôle est avant tout régulateur : encadrement des ressources humaines de l’État, élaboration de normes, contrôle, suivi des réformes et amélioration de la gouvernance administrative. Une fonction qui nécessite certes des moyens, mais qui ne repose pas sur de grands projets d’infrastructures ou d’équipements lourds ».
Ainsi, si l’enveloppe allouée pour 2026 est jugée « modeste », elle pourrait « être appelée à évoluer dans les prochaines lois de finances, au fur et à mesure de l’intensification des réformes et de la montée en puissance des programmes de modernisation du service public », promet le ministre.
Commentaires (1)
Que du pipeau. la digitalisation, la rationalisation des effectifs et je ne sais quel autre argument bidon n'ont rien à voir avec le budget de la fonction publique.
Les raisons en sont simples. la digitalisation s’appuie sur des données, normes et data en partie fournies la le ministère de la fonction publique mais la mise en œuvre via des plateformes numériques dépend d'autres structures. quant aux effectifs, les lettres de cadrages fixent annuellement pour chaque Ministère des moyens humains validés par le Ministère des finances sous l'arbitrage du Premier Ministre. M. Cheikh Diba nous prend pour des demeurés ou des incultes. Son speech est vide, plat.
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