Le projet de budget 2026 du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage (MASAE) a été examiné et adopté ce mardi 18 novembre 2025. Le Ministre Mabouba Diagne a défendu une enveloppe marquée par une dynamique financière contrastée, mais orientée vers la préparation d'un nouveau cycle d'investissements majeurs.

Pour l’exercice 2026, l’enveloppe budgétaire est fixée à 247,59 milliards F CFA en crédits de paiement (CP). Ce montant est en baisse de 18,69 % par rapport à la Loi de Finances Initiale 2025, soit une diminution de 56,90 milliards F CFA.

Cette contraction est expliquée par la Ministre comme une conséquence technique de la clôture en 2025 de nombreux projets et programmes pluriannuels arrivés à terme.

Malgré la baisse des crédits de paiement, le ministère enregistre une hausse significative des autorisations d’engagement (AE), qui atteignent 427,01 milliards F CFA (soit une progression de +37,88 %).

Cette augmentation de 117,32 milliards F CFA traduit la volonté du gouvernement de mobiliser davantage de ressources. Elle est directement liée aux prévisions de signature de nouvelles conventions de financement de projets agricoles et pastoraux sur ressources externes, préparant ainsi de futurs chantiers structurants.

Le Ministre Diagne a réaffirmé que le MASAE a pour objectif central de garantir durablement l’autonomie alimentaire du Sénégal. Les priorités du ministère pour 2026 s'articulent autour de six axes majeurs :

Renforcer la production par la mécanisation, l’irrigation, et l’amélioration de l’accès aux intrants et aux semences.

Structurer les filières stratégiques comme le riz, le mil, le maïs, l’arachide et les cultures horticoles.

Soutenir l'élevage avec un accent sur l'alimentation animale, la santé vétérinaire et les infrastructures pastorales (points d'eau).

Accélérer la transformation agroalimentaire pour augmenter la compétitivité des produits locaux.

Améliorer la gouvernance foncière pour une gestion des terres agricoles plus transparente.

Promouvoir la résilience climatique par l'agriculture durable et la gestion des ressources hydriques.

« L’agriculture et l’élevage ne sont pas seulement des secteurs productifs ; ils constituent la base de notre souveraineté et la première garantie de stabilité sociale. Notre ambition est d’assurer un Sénégal qui produit et qui nourrit », a conclu le ministre.