Dégradation de sa note : La réplique vigoureuse du gouvernement du Sénégal contre Moody’s
L’État du Sénégal n’a pas tardé à réagir, suite à la dégradation de la note du pays. «Le Ministère des Finances et du Budget a pris connaissance, avec regret, de la décision de l’agence de notation Moody’s Investor Services en date du 10 octobre 2025, relative à la notation souveraine de notre pays», a réagi l’argentier de l’État dans son communiqué de presse parvenu à Seneweb.
Il martèle que cette action, qui abaisse la note de crédit du Sénégal de B3 à Caa1, tout en maintenant une perspective inchangée, «repose sur des hypothèses spéculatives, subjectives et biaisées». Selon le ministère, cette nouvelle note «ne reflète ni la réalité des fondamentaux économiques du pays, ni les mesures de politique publique mises en œuvre pour consolider la stabilité budgétaire et renforcer la soutenabilité de la dette».
Le département dirigé par Cheikh Diba explique que le gouvernement du Sénégal a engagé plusieurs réformes surtout en mettant en place un Plan de Redressement Économique et Social (PRES). Un plan déjà en cours d’exécution à travers l’adoption, par l’Assemblée nationale, de la révision du Code des impôts et d’un nouveau Code des investissements. Et donc, il ne semble pas comprendre pourquoi Moody’s a pris une telle décision.
«De telles initiatives hasardeuses, fondées sur des justifications partielles, prématurées et des sources non dévoilées, viennent confirmer la ligne de conduite douteuse de Moody’s envers le Sénégal depuis plusieurs mois», fustige le ministère des Finances. Il réaffirme sa détermination à poursuivre des politiques économiques responsables, rigoureuses et transparentes, en parfaite cohérence avec le respect de tous ses engagements et ses objectifs de développement.
Le département dirigé par Cheikh Diba appelle Moody’s à davantage de rigueur, d’objectivité et de responsabilité dans ses analyses, en privilégiant des critères tangibles et des dates de publication ne laissant pas de doutes sur les intentions réelles derrière sa précipitation.
Contrairement à la notation alarmiste de Moody’s, le gouvernement du Sénégal évoque une robustesse des fondamentaux du Sénégal. Celle-ci se manifeste, dit-il, à travers la mobilisation réussie de financements diversifiés, illustrée par les importantes levées de fonds sur le marché régional. Ensuite, elle est perçue à travers une exécution budgétaire maîtrisée, conforme aux objectifs fixés par les autorités en matière de discipline et de consolidation des finances publiques.
Le ministère des Finances évoque un déficit de 588 milliards FCFA et un taux d’exécution des recettes de 50%, en fin juin. Ce qui est en droite ligne avec l’objectif de déficit de 7,8% du PIB visé pour l’année 2025, ouvrant la voie à l’atteinte de l’objectif de 5,0% du PIB en 2026, dit-il.
La robustesse des fondamentaux est aussi perçue, selon le ministère des Finances, à travers des perspectives de croissance économique dynamiques, portées par les réformes structurelles en cours, le développement du secteur énergétique et l’amélioration continue du climat des affaires, renforcé par l’adoption récente du nouveau Code des investissements.
« Le Sénégal demeure confiant dans la solidité de son économie et invite les partenaires et investisseurs à apprécier la situation réelle du pays sur la base d’informations fiables, d’analyses équilibrées et de faits objectifs», assure le ministère.

Commentaires (152)
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Jub
Jubal
Junanti
Louné Fang Kénn Douko Jiêkh
C’est comme dans les relations. Les hypocrites et les traîtres n’ont qu’une satisfaction ephemère. Plus tard ils sont dans le trouble.
Macky et ses accolytes ont volé l’argent mais restent prisonniers. Son fils n’ose plus venir au Senegal d’autres aussi. Le systeme de leur pays d’accueuil est entrain de pericliter ils risquent de ne pas pouvoir depenser le magot.
En attendant suivront bientot le direct de Standard and Poors et le crochet de Fitch !
Ha ha !
Je ne reconnais plus ce pays
Ce ministre DIBA devrait d’abord s’en prendre à ces derniers.
C’est ça la véritable haute trahison !!!!
Sonko me déçoit à chaque fois qu’il ouvre sa bouche. Il manque de connaissances, de culture. Il doit arrêter de parler pour rabaisser à chaque fois le Sénégal
Toutes les entreprises sénégalaises, même les plus solides, y compris les banques, vont en subir les conséquences.
Leur note de crédit sera bloquée au niveau de celle du pays.
Avec une note Caa1, hyper difficile, voire impossible d’obtenir des financements internationaux.
Peu importe la bonne santé de l’entreprise : le plafond est fixé… et il est très bas. Arrêtons cette démagogie. On est pas dans un village.
Si macky l'avais arretè a temps , on a serait pas la , donc la responsablite de macky est engagèe .
Ils oublient que ces organisations ont leurs représentants dans tous les pays du monde.
De même que la cour internationale, elle dispose des preuves diverses que le pastef brandie.
Déplaçons les procédures,Sonko finira à la prison de la Haye
Fitch qui note la France a maintenu la note de celle ci pendant deux ans sans la dégrader sur la base de la confiance qu'ils avaient sur la capacité du gouvernement français à réduire le déficit entre 2022 et 2024. Entre temps le déficit de la France a été multiplié par 4 passant de 5% à 20%. Ils se réunissent tous les six mois pour évaluer. Il aura fallu à la cinquième réunion pour qu'ils dégradent légèrement la note de la France qui n'a plus de gouvernement et risque de ne pas avoir de budget voté avant fin novembre. Pire encore ces agences de notation n'ont pas vu venir le défaut de la Grèce, ni celui de l'argentine encore moins celui de Bangladesh qui a perdu son port au profit de la Chine. C'est vous dire combien ils n'ont aucune objectivité.
Ils parlent de besoins de financements élevés à venir pour le Sénégal. C'est de la rigolade mais pas une analyse sérieuse. Car il est évident que les échéances et amortissements de la dette cachée arrivent à une phase de maturité prévisible. C'est 4000 milliards d'amortissement soit. Donc le seul axe sur lequel le gouvernement peut jouer est le déficit budgétaire. Qui était à 1600 milliards depuis 2023. Comme le stipule le communiqué du ministère des finances il passe à moins de 600 milliards soit de 14 à 7% du Pib. Effet cumulatif de la croissance de Pib et de maîtrise des charges. C'est à saluer, bravo !
Sachant que notre économie est axée sur 7% de formel nous avons encore de la marge pour notre capacité à lever l'impôt. Les effets plan de redressement avec une plus large fiscalité sur l'épargne locale est un catalyseur ainsi que la levée de fonds via l'épargne de la diaspora. Des 2026 le déficit peut repasser en dessous de 3% soit un an plus tôt. Cela aura un impact vraiment important car le budget peut augmenter très rapidement en gardant le niveau de déficit à 3%, garantissant ainsi un retour à une capacité de financement de l'investissement public.
Tout ceci sans recourir à un plan d'austérité avec des coupes budgétaires, des suppressions de subventions et des diminutions d'effectifs. Ce serait une sortie par le bas que des institutions comme le fmi, avec qui heureusement nous n'avons pas de plan de financement qui nous contraindrait à des mesures de cette nature. Nous avons choisi une sortie par le haut. En misant sur une plan de redressement avec une adhésion forte des populations.
L'autre point est la balance de paiement qui est structurellement déficitaire dans notre pays depuis au moins un demi siècle. Là encore les mesures sont les bonnes. On diminue les importations, tout d'abord de gaz avec l'achat en 2026 de tout notre besoin à BP en local. Toute importation est une sortie de devise. En sus sur le plan agricole les suspensions d'importations de certaines denrées est une vraie révolution à maintenir dans la durée. Même si notre dépendance au marché extérieur pour le riz est une vraie catastrophe. Comme pour toute balance il y a le pendant exportation qui demande un plan pluriannuel. Avec de l'investissement et de l'energie pour transformer nos matières premières. Nous sommes sur la bonne voie.
N'en déplaise à moodys.
irs
Moody est connu pour leur pratique douteuse...plusieurs cases ou ils ont du payer des penalites.
La gouvernance des gougnafiers est un catastrophe a tous les niveaux.
Jamais le Sénégal n a connu un tel recul.
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