Lors de la cinquième édition de l’African Financial Industry Summit à Casablanca, la fintech Wave a mis en avant les obstacles structurels qui ralentissent le développement des fintechs en Afrique de l’Ouest. Après une phase d’innovation technologique soutenue, le véritable enjeu pour le secteur est désormais d’ordre réglementaire et organisationnel.

Chaque État membre de l’UEMOA applique ses propres règles de conformité et de licences, obligeant les entreprises à répéter les mêmes démarches dans chaque pays. Cette duplication génère des coûts élevés, des délais importants et limite la capacité des fintechs à étendre rapidement leurs services à l’échelle régionale. L’absence d’un système commun d’identification électronique, appelé eKYC, complique encore davantage les procédures, freinant l’inclusion financière et l’accès aux services numériques pour les populations.

Les acteurs du secteur et les experts de la finance numérique appellent à une harmonisation réglementaire régionale et à la création d’une plateforme eKYC commune. Une telle initiative permettrait de renforcer la confiance entre institutions et consommateurs, d’accélérer l’expansion des fintechs et de stimuler une croissance intégrée et durable à l’échelle ouest-africaine.

En s’attaquant à ces obstacles structurels, l’Afrique de l’Ouest pourrait transformer son écosystème numérique en un moteur d’inclusion financière, tout en favorisant la compétitivité des entreprises locales face aux acteurs internationaux.