La dernière Note de Conjoncture Économique publiée en août 2025 par la BCEAO révèle une activité en progression à fin juin dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, portée par le commerce et les services financiers, mais freinée par un recul de l’industrie et de certains services.

L’indice du climat des affaires s’est établi à +1,3 point au-dessus de sa moyenne de long terme, confirmant une confiance maintenue chez les opérateurs économiques. Cette tendance traduit la résilience de l’activité, soutenue notamment par un chiffre d’affaires du commerce de détail en hausse de 0,4 %, qui fait suite à un dynamisme plus marqué en mai. Les services financiers poursuivent également leur essor, avec une progression de 2,4 %, illustrant le rôle moteur du secteur bancaire et assurantiel dans la vitalité régionale.

Le bâtiment et les travaux publics confirment leur contribution à cette dynamique, avec une amélioration notable dans la plupart des pays de l’Union. Seuls le Mali, le Niger et le Togo enregistrent une activité atone dans ce secteur, révélant les disparités persistantes entre économies nationales. Cette embellie dans les infrastructures accompagne les efforts d’investissement public et privé, souvent considérés comme leviers essentiels de croissance et de création d’emplois.

En revanche, le tableau demeure nuancé du côté de la production industrielle, qui recule de 0,9 %, et des services marchands non financiers, en baisse de 0,5 %. Ces contractions rappellent que la trajectoire de l’UEMOA reste marquée par des fragilités structurelles, notamment la dépendance aux importations, la vulnérabilité aux chocs extérieurs et la difficulté à diversifier les bases productives. Entre optimisme mesuré et réalités contrastées, la conjoncture illustre ainsi un espace régional en mouvement, où la confiance affichée par les acteurs doit encore se consolider par des réformes structurelles et un approfondissement de l’intégration économique.