Ministère des Finances : Un Budget 2026 à plus de 676 milliards de FCFA
Le projet de budget 2026 du Ministère des Finances et du Budget s’établit à 681,762 milliards de FCFA en autorisations d’engagement (AE) et à 676,351 milliards de FCFA en crédits de paiement (CP). Présenté devant la représentation nationale, ce budget traduit les priorités de l’État en matière de gouvernance financière, de mobilisation des ressources internes, de gestion de la dette, de fiscalité et de soutien aux équilibres macroéconomiques.
La part la plus importante du budget est consacrée au programme de Pilotage, Coordination et Gestion administrative (1011), doté de 269,427 milliards de FCFA en AE et en CP. Ce programme concentre principalement des transferts courants, qui atteignent plus de 253 milliards de FCFA, traduisant le poids des engagements financiers de l’État, notamment à travers les mécanismes de soutien et de compensation. Les dépenses de personnel et de fonctionnement restent relativement contenues, tandis que 10 milliards de FCFA sont affectés aux transferts en capital.
La gestion des ressources douanières et la protection de l’économie (programme 2032) bénéficient d’une enveloppe de 75,9 milliards de FCFA en AE et 71,4 milliards de FCFA en CP. Ce programme vise à renforcer les capacités opérationnelles des douanes, la modernisation des équipements et la sécurisation des recettes. Les investissements exécutés par l’État et les transferts en capital représentent une part significative du budget, illustrant la volonté de consolider les outils de contrôle et de facilitation du commerce.
Le programme 2035, dédié à l’élaboration des lois de finances et au suivi de l’exécution des dépenses, est doté de 24,55 milliards de FCFA. Il combine des dépenses de personnel, de fonctionnement et des investissements, traduisant l’importance accordée à la qualité de la programmation budgétaire, au contrôle de la dépense publique et à la transparence dans la gestion des finances de l’État.
Pour la gestion comptable et financière de l’État et des autres organismes publics (programme 2036), les crédits s’élèvent à 11,41 milliards de FCFA en AE et 11,36 milliards de FCFA en CP. L’essentiel de ces ressources est orienté vers les dépenses de personnel, reflet du rôle central des services comptables et financiers dans la chaîne de la dépense publique, avec un effort d’investissement ciblé pour la modernisation des systèmes.
La gestion de la fiscalité intérieure et du foncier (programme 2037) constitue un axe stratégique majeur avec 53,83 milliards de FCFA en AE et 52,95 milliards de FCFA en CP. Plus de 43 milliards de FCFA sont consacrés aux investissements exécutés par l’État, traduisant la priorité donnée à la modernisation de l’administration fiscale, à l’élargissement de l’assiette fiscale et à l’amélioration de la mobilisation des ressources internes. Le programme 2038, relatif à la gestion du secteur financier, est doté de 2,57 milliards de FCFA, principalement orientés vers les transferts courants et l’appui institutionnel, afin de renforcer la régulation et la stabilité du système financier.
Par ailleurs, plusieurs programmes transversaux et fonds stratégiques occupent une place importante dans le budget du ministère. Le Fonds national de retraite (programme 3005) mobilise à lui seul 185 milliards de FCFA en transferts courants, confirmant le poids des engagements sociaux de l’État. La gestion des prêts et avances (programme 3006) bénéficie de 13,8 milliards de FCFA, tandis que la gestion des garanties et avals (programme 3007) est dotée de 4,37 milliards de FCFA. Le fonds de stabilisation (programme 3009) reçoit 18,13 milliards de FCFA, et le fonds de restructuration des sociétés à participation publique (programme 3013) est crédité de 22,75 milliards de FCFA pour soutenir la réforme et la viabilité des entreprises publiques.
Dans son ensemble, le budget 2026 du Ministère des Finances et du Budget reflète une orientation claire vers la consolidation de la gouvernance financière, le renforcement de la mobilisation des ressources internes, la sécurisation des équilibres macroéconomiques et le respect des engagements sociaux et financiers de l’État, dans un contexte marqué par des exigences accrues de performance et de transparence de l’action publique.
Commentaires (6)
Participer à la Discussion