L’idée de l’ECO, née en 1983 avec une mise en circulation projetée pour 2020, reste entravée par l’incapacité des États membres de la CEDEAO à remplir les conditions macroéconomiques nécessaires. Parmi les obstacles à l’harmonisation monétaire figurent l’inflation incontrôlée, les déficits budgétaires persistants et la faible mobilisation des recettes fiscales. C’est l’analyse de Serigne Mbacké Sougou, économiste invité dans l’émission Seneweb Éco.
Selon l’économiste, un levier décisif réside dans la transition fiscale, visant à rééquilibrer la structure des recettes publiques. « Il s’agit notamment de moins dépendre des recettes douanières et d’accroître les ressources issues de l’économie intérieure, à travers des réformes fiscales structurelles », explique-t-il. Il rappelle que « si le critère de pression fiscale a été fixé à 20 % au sein de l’UEMOA, peu d’États atteignent aujourd’hui ce seuil ».
Faute de convergence macroéconomique durable, Serigne Mbacké Sougou juge irréaliste l’échéance de 2027 pour la monnaie unique. Il souligne également la nécessité de renforcer la discipline budgétaire comme préalable à toute avancée monétaire.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion