L’Assemblée nationale examine, en ce moment, le budget 2026 du ministère des Pêches et de l’Économie maritime, s’élevant à 32,89 milliards F CFA en AE et 32,55 milliards F CFA en CP, structuré autour de quatre programmes principaux. Plusieurs députés ont exprimé leur inquiétude face à l’impact croissant des activités pétrolières sur le milieu marin et sur la pêche.

Selon eux, les forages et l’exploitation des hydrocarbures en mer risquent de dégrader les écosystèmes côtiers, de menacer la biodiversité et de réduire les captures des pêcheurs artisanaux.

«Nous devons anticiper les conséquences environnementales et économiques de ces activités. La pêche artisanale nourrit des milliers de familles et constitue un pilier de notre sécurité alimentaire », a averti un député de la région de Saint-Louis.

En commission, le ministre des Pêches et de l’Économie maritime a rassuré que des mesures strictes de suivi environnemental sont mises en place. Il a indiqué que le programme « Pêche et Aquaculture », doté de près de 11,8 milliards F CFA en AE, inclut des fonds destinés à la surveillance des zones maritimes sensibles et à l’évaluation des impacts des activités pétrolières sur la ressource halieutique.

Il a également souligné « l’importance d’une coopération intersectorielle entre les ministères de l’Énergie, de l’Environnement et des Pêches, afin de garantir que l’exploitation pétrolière ne compromet pas la durabilité des ressources maritimes ».

Enfin, la question de la compensation et du soutien aux pêcheurs affectés par les activités pétrolières a été soulevée. Le ministre a rappelé que le programme CEPIA (Encouragement à la pêche et aux industries annexes), doté de 3,5 milliards F CFA, pourra inclure des initiatives pour renforcer les infrastructures portuaires, la formation et l’accompagnement des pêcheurs locaux.