Plusieurs quartiers de la ville de Louga vivent depuis maintenant plus de quatre jours, un véritable calvaire. La distribution de l’eau et de l’électricité connaît de graves perturbations à cause de la centrale de Sakal, en panne depuis la semaine dernière. Dans les quartiers situés à la périphérie de la ville, comme Ndiang et Médina Salam, les robinets ne coulent presque plus, sinon pour de petites heures. ILS ne s’ouvrent que pour un laps de temps et avec une faible pression qui ne permet pas d’avoir une quantité importante du liquide précieux.

Selon cet habitant de Ndiang, les gens sont obligés de se rendre en ville, le matin, avec des bidons de 20 litres, à bord des calèches, pour trouver de l’eau. Dans son quartier, confie Thierno Fall, c’est rare de trouver des réserves. « Nos femmes sont obligées de porter des bidons d’eau de 20 litres, et certains hommes prennent des calèches pour se rendre en ville afin de disposer du liquide précieux », souligne-t-il. Le même scénario se reproduit en ville où dans certains quartiers, les habitants ont constaté elles aussi, une forte baisse de la pression, couplée parfois d’une interruption. Mais, contrairement aux quartiers périphériques, en ville la plupart des maisons disposent de réserves. Par contre ce qui cause plus le désarroi des populations, ce sont les coupures intempestives d’électricité et leurs conséquences économiques et sociales. « Ici, ce sont les coupures d’électricité qui nous causent beaucoup plus d’agréments », confie-t-il. Beaucoup de provisions pourrissent, les enfants peinent à étudier la nuit et les activités économiques surtout au niveau de l’informel sont au ralenti.

Les coupures qui durent des heures dans la matinée, reviennent par moment, pour ensuite se prolonger jusque tard dans la nuit.