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Secteur privé : Babacar Diagne plaide pour un soutien accru aux entreprises sénégalaises

Auteur: Léna Thioune

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Secteur privé : Babacar Diagne plaide pour un soutien accru aux entreprises sénégalaises

Invité de l’émission "Seneweb Eco" du dimanche 31 août 2025, sur Seneweb TV, le président du Conseil national des entreprises du Sénégal (CNES), Babacar Diagne, a dressé un état des lieux des difficultés auxquelles fait face le secteur privé national.

Il a d’abord insisté sur le coût du crédit, qu’il juge insoutenable pour les sociétés sénégalaises. Les financements tournent autour de 12 à 13 %, ce qui, selon lui, « plombe automatiquement la rentabilité interne des sociétés ».

À cette contrainte s’ajoute la lourdeur des délais de paiement de l’État : « On te paye parfois après six mois, voire un an. Cela asphyxie la trésorerie des entreprises », déplore-t-il.

Certes, l’État a mis en place plusieurs structures d’appui – comme la BNDE, le FONGIP, le FONSIS ou la DER – mais leurs moyens demeurent trop limités pour transformer réellement la donne. « Ces fonds existent, mais ils ne peuvent pas prendre beaucoup de risques. Sur les 500 milliards du fonds de relance en 2023, seuls 35 % des entreprises en ont bénéficié », explique Babacar Diagne, rappelant que près de la moitié du tissu économique sénégalais est encore informel et peine à accéder aux financements.

Monsieur Diagne propose ainsi de rationaliser et de fusionner ces structures afin de créer une véritable banque de développement capable de mobiliser des ressources à grande échelle, aussi bien sur le marché domestique qu’à l’international.

Cette idée, souligne-t-il, rejoint d’ailleurs celle exprimée par le Premier ministre Ousmane Sonko, lors du lancement du Plan de redressement économique et social.

Au-delà des questions financières, Babacar Diagne défend aussi l’idée d’une « discrimination positive » en faveur des entreprises à capitaux sénégalais. Pour lui, l’État doit veiller à ce que l’essentiel de la commande publique reste dans le pays. « Tout ce qui est bon pour l’entreprise est bon pour l’État », martèle-t-il, appelant à une politique volontariste de création de champions nationaux par le biais d’un accompagnement financier, technique et administratif.

Cette ambition ne s’oppose pas à une ouverture vers l’international. Le CNES a récemment signé un accord de partenariat avec la Turquie, afin de développer des incubateurs industriels et de favoriser les partenariats entre entreprises turques et sénégalaises.

Auteur: Léna Thioune
Publié le: Mardi 02 Septembre 2025

Commentaires (1)

  • image
    Anonyme il y a 3 mois
    Si l état compte sur ce secteur privé o il n aura rien. Un secteur qui attend tout de l' état n' est pas fiable

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