Vers l’autonomie en maïs : Le Sénégal peut y arriver en cinq ans, selon Mouhamadou Tidiane Diallo
Le Sénégal dispose des ressources nécessaires pour produire l’ensemble de son maïs localement, d’ici cinq ans. C’est la vision portée par Mouhamadou Tidiane Diallo, directeur général d’Agro Beydaaré, qui invite les autorités à initier un programme ambitieux pour atteindre cet objectif vital.
D’après lui, la stratégie pourrait reposer sur 25 000 citoyens engagés, chacun cultivant 1 ha, pour un rendement moyen de 4 t par hectare et une récolte annuelle de 100 000 t. Ce volume permettrait de combler largement le déficit actuel, estimé à 450 000 t, et de garantir l’autosuffisance nationale.
« En cinq ans, nous pouvons y arriver. Le maïs est une filière porteuse, capable de générer de la valeur et de soutenir le développement du pays », affirme-t-il.
Un levier pour l’emploi et l’inclusion des jeunes
Au-delà de la sécurité alimentaire, ce projet pourrait créer des milliers d’emplois durables, notamment en milieu rural, offrir une nouvelle voie professionnelle aux jeunes, comme les vélos-taximen du Sud-Est, souvent en situation "précaire". « Il faut penser à leur réorientation. Si l’État structure le secteur, nous atteindrons l’autonomie tout en ouvrant des perspectives aux jeunes », souligne M. Diallo.
Solutions à portée de main, malgré les obstacles
Le chef d’entreprise reconnaît plusieurs défis, dont l’accès à la terre agricole, la disponibilité de semences performantes, les impacts du changement climatique... Mais il reste confiant. « Nos chercheurs et nos ressources humaines sont capables de relever ces défis. Avec un engagement fort de l’État, tout devient possible», dit-il, confiant.
Ce plaidoyer a été formulé à Diamniadio, lors d’une rencontre entre jeunes agriculteurs et le ministère de l’Agriculture. L’objectif est de réfléchir aux moyens de renforcer la souveraineté alimentaire, dans un contexte où la dépendance aux importations freine la croissance durable du Sénégal.
Commentaires (4)
L'autonomie en mais, riz sucre, huile dans 5ans sera impossible. Dans 5ans le Sénégal a ce rythme atteindra facilement 25 millions d'habitants.
Soyons positif et laissez ceux qui osent et y croient persévérer.
L'autosuffisance alimentaire au Sénégal est bien possible mais avec surtout l'engagement des populations (producteurs notamment). L'Etat a déjà annoncé la couleur et ce qui fait défaut, c'est trouver de vrais entrepreneurs agricoles capables de porter les différentes filières. L'Etat a déjà subventionné beaucoup d'intrants agricoles maintenant les producteurs doivent renforcer leurs exploitations agricoles, attirer la force vive (les jeunes), booster les productions et contribuer à la mise en place des interprofessions. Ce qui permet de jeter les bases de filières agricoles fortes.
Rester tributaire de la pluie qui est aléatoire comme tout le monde le sait, est une utopie. Produire cette quantité de maïs pour la transformation agro industrielle ne serait possible qu'avec la culture irriguée sur des fermes bien tenues qui appliquent rigoureusement les techniques culturales requises. Maintenant cette histoire de 1 citoyen/1ha peut être valable dans les zones ayant une bonne pluviométrie (Tamba/Kolda/Kedougou voire sud de Kaolack et Fatick), pour des récoltes surtout réservées à l'autoconsommation. Arrêtons de reprendre les mêmes erreurs qui ne produiront jamais les résultats escomptés. "La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent" Citation attribuée à Albert EINSTEIN.
le maïs bouffe des tonnes de flotte.............
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