Ibrahima Thiam, secrétaire d’État chargé de la Promotion et du Développement des PME, a détaillé les mesures et stratégies mises en place pour renforcer l’accompagnement des PME-PMI au Sénégal, en réponse aux préoccupations soulevées par plusieurs députés, en séance plénière à l’Assemblée nationale, pendant l’examen du budget 2026 du ministère de l’Industrie et du Commerce. 

Le secrétaire d’État a rappelé que, « pour la première fois, l’architecture gouvernementale comprend un ministère spécifiquement chargé de la promotion des PME. Depuis février 2025, le ministère a consulté l’ensemble des acteurs de l’écosystème PME-PMI, à travers le pays, afin de définir une stratégie nationale actuellement soumise à l’approbation du président de la République ». 

Faisant part des dispositifs d’accompagnement existants, il en cite plusieurs non financiers qui soutiennent déjà les entreprises. Il s’agit, dit-il, de l’ADPME : encadrement et suivi des entreprises ; l’ASPEX : soutien à l’exportation et délivrance de brevets ; l’ITA et laboratoire LANAC : accompagnement pour la transformation, la recherche et l’analyse des produits. D’autres dispositifs relevant d’autres départements ministériels complètent l’accompagnement, notamment la BNDE, le FONSIP et l'ADER.

Le programme stratégique vise à renforcer la compétitivité des PME, Programme « sous champion » : sélection d’entreprises locales pour un accompagnement ciblé afin d’améliorer leur compétitivité sur le marché national et international ; protection des entreprises locales : mesures conformes aux règles de l’OMC pour protéger le tissu industriel sénégalais ; formalisation des entreprises : objectif de former 100 000 entreprises en 2026 par des outils simplifiés de comptabilité et de formalisation couvrant à la fois la formalisation administrative et comptable. 

Le secrétaire d’État a souligné l’importance de l’emballage pour la compétitivité. « Chaque pôle économique disposera d’infrastructures pour la production d’emballages et la prestation de services liés à la vente et à l’accompagnement des PME », dit-il.

Sur l’accès aux financements,  Ibrahima Thiam affirme que « l’accent est mis sur la préparation des entreprises avant l’accès au crédit : formalisation, gouvernance, recherche et développement. Le programme BFCAO prévoit de mobiliser 3 000 milliards F CFA d’ici 2029 pour renforcer l’accès au financement des PME ». 

Autre point souligné par M. Thiam : la gouvernance et réforme du statut des PME. « Il faut noter la création du Conseil national des PME, présidé par le Premier ministre, pour coordonner et orienter les politiques d’accompagnement et la réforme prévue du statut de la PME, permettant aux entreprises de bénéficier d’un meilleur appui de l’État".

Le secrétaire d’État a conclu en soulignant que ces mesures visent à renforcer la compétitivité et la formalisation des entreprises sénégalaises, tout en consolidant leur accès aux services financiers et non financiers offerts par l’État.