Blocage de marchandises au PAD : Une délégation ministérielle du Mali reçue par Waly Diouf Bodiang pour une optimisation du corridor Dakar-Bamako
La situation sécuritaire qui prévaut au Mali a eu des impacts négatifs sur le transport des marchandises qui transitent vers le Port autonome de Dakar pour atteindre le pays à travers les corridors Dakar-Bamako. Face à cette situation délicate, qui a des répercussions non seulement sur la chaîne d’approvisionnement du Mali mais également sur la fluidité des marchandises au niveau du port de Dakar, l’Etat du Mali et la direction générale du Port autonome de Dakar ont tenu une réunion de travail ce mercredi 19 novembre 2025. Cette importante rencontre a été présidée par la ministre des Transports et des Infrastructures du Mali, Mme Madina Sissoko Dembélé, et le Directeur général du Port autonome de Dakar, M. Waly Diouf Bodiang. Elle a également noté la présence du directeur de cabinet du ministre des Pêches et de l’Economie maritime du Sénégal, du président du Conseil malien des chargeurs (CMC), M. Bakissima Sylla ; des acteurs portuaires ; des transporteurs maliens et sénégalais ; entre autres.
Plus de 2 000 conteneurs bloqués au PAD à cause de problèmes d’insécurité sur les corridors
Le Port autonome de Dakar (PAD) a reçu une délégation ministérielle malienne conduite par la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Madina Sissoko Dembélé, pour une réunion cruciale dans le cadre de la fluidification du commerce et du transport des marchandises au Mali. Au cours de cette réunion axée sur « l’optimisation du corridor Dakar-Bamako : nouvelles mesures pour l’évacuation des marchandises du Port de Dakar vers le Mali », les parties prenantes ont posé 17 points majeurs qui feront l’objet de discussion et d’échange, notamment les mesures d’accompagnement pour les chauffeurs sénégalais et un plan d’évacuation des marchandises.
A ce titre, la ministre des Transports et des Infrastructures du Mali, est revenue sur les causes de ces désagréments sur la chaîne d’approvisionnement de son pays. Selon elle, plus de 2 000 conteneurs sont bloqués au niveau du port de Dakar à cause des problèmes d’insécurité sur les deux corridors. « Nous sommes là, depuis avant-hier, dans le cadre d’une mission qui s’explique par des contraintes, des cas de forces majeures auxquels le Mali est confronté », a souligné Mme Madina Sissoko Dembélé, après avoir remercié les autorités sénégalaises d’avoir accepté cette mission malienne si attendue à Dakar.
Elle ajoute : « Les chiffres parlent. Le Mali a pratiquement plus de 60% de son fret qui transite par le Port autonome de Dakar. Et ces derniers temps, on a été victime d’attaques barbares, sauvages, inhumaines, insensées, illicites de la part des forces (…). Ce qui a influé sur la fluidité du corridor Bamako-Dakar par le Nord et du corridor Dakar-Bamako par le Sud. Nous disposons de plus de 2 000 conteneurs bloqués au niveau du port de Dakar. Des conteneurs dont les délais de franchise ont dépassé et des conteneurs qui viennent d’arriver. Mais, si on ne prend pas garde, c’est sûr que les conteneurs qui sont dans les délais risquent de connaître le même sort ».
« Un cas de force majeure qui est en train de causer des désagréments sur la chaîne d’approvisionnement du Mali »
La ministre malienne estime que cette rencontre entre les deux parties est plus que nécessaire. Parce que, soutient-elle : « elle permettra à tous les acteurs portuaires et tous les acteurs au Mali qui interviennent dans la chaîne d’approvisionnement du pays de discuter et d’échanger pour que des solutions soient trouvées face à ces entraves ». Elle permettra également aux parties prenantes de réfléchir à des stratégies qui leur permettront désormais d’éviter la congestion du port de Dakar.
A en croire l’autorité malienne, « cette situation est un cas de force majeure qui est en train de causer des désagréments sur la chaîne d’approvisionnement du Mali ».
« Nous traversons une situation exceptionnelle qui exige une réponse exceptionnelle »
Le Directeur général du Port autonome de Dakar, pour sa part, s’est engagé à renforcer la coopération bilatérale entre le Mali et le Sénégal, particulièrement dans le contexte actuel. « Le Sénégal et le Mali partagent une histoire millénaire. Des échanges culturels riches et une interdépendance économique qui s’expriment pleinement à travers les corridors Dakar-Bamako. Ces affaires vitales permettent à d’importants volumes de marchandises de transiter par notre plateforme en provenance ou à destination du Mali, cœur battant de l’Union économique et monétaire ouest africaines », a souligné M. Waly Diouf Bodiang.
Pour le patron du PAD, au cours des cinq dernières années, près de 65% du transit global malien est passé par nos installations. Ces volumes, selon lui, reflètent la confiance que les opérateurs maliens accordent au Port de Dakar mais aussi, la solidité des liens qui unissent nos deux nations.
Sur ce, M. Bodiang a tenu à rassurer son partenaire historique. « Madame le ministre, je tiens à dire avec force que notre démarche est celle d’un frère qui se tient aux côtés de son frère dans les moments difficiles. Aujourd’hui, plus que jamais, le Port autonome de Dakar veut être et restera à vos côtés », a-t-il martelé. Avant de lancer un appel solennel à l’ensemble des parties prenantes.
« Nous traversons une situation exceptionnelle qui exige une réponse exceptionnelle. Il est de notre responsabilité collective d’apporter des solutions rapides, concrètes et durables. Le Port autonome de Dakar, pour sa part, s’engage à coordonner et faciliter toutes les initiatives visant à résoudre les défis du corridor, mettre en place un mécanisme de suivi rapproché avec l’ensemble des acteurs pour garantir des résultats mesurables, accélérer la modernisation de nos procédures, notamment grâce au guichet unique portuaire électronique pour renforcer la compétitivité et la fluidité des échanges », a laissé entendre le Directeur général du PAD.
Mieux, il ajoute : « Madame le ministre, le Port autonome de Dakar reste pleinement engagé à accompagner le développement du commerce malien, à faciliter l’évacuation des marchandises et à soutenir toutes mesures visant à améliorer la fluidité des opérations. Nous œuvrerons sans relâche pour faire du corridor Dakar-Bamako un modèle d’intégration régionale et j’allais dire un modèle d’intégration bilatérale, de prospérité partagée et de solidarité agissante ».
Commentaires (4)
Bon courage frère Maliens, ne lâcher rien Seul la réhabilitation du chemin de fer Dakar Bamako pourra régler le problème et, même si possible un port sec vers la frontière au cas où il y aurait des blocages aux Mali. Wasalam
Le senegal et le mali sont unis par le sang , le soutien est naturel
qui touche le mali affaiblit le senegal
courage aux maliens la souveraineté en vaut la chandelle. ces microbes armés et piloté par les services secrets de l'ex colons ne gagneront pas cette guerre
2 000 conteneurs sont bloqués au niveau du port de Dakar.....efficaces nos 2 zoos
Arsenal mettra un terme en fin de saison à son partenariat avec Visit Rwanda, a annoncé mercredi le Conseil rwandais du développement. Le club londonien et l’organisme chargé de la promotion touristique ont « convenu d’un commun accord » de ne pas prolonger une collaboration entamée en 2018 et devenue le premier contrat de sponsor de manche de l’histoire des Gunners.
Ce deal, estimé à plusieurs millions par an, avait une bonne tête de partenariat moderne : une visibilité mondiale offerte à un pays misant sur le tourisme, et un club renforçant son image internationale. Le Rwanda bénéficie déjà d’accords similaires avec le PSG et le Bayern Munich, ce qui a fait du slogan « Visit Rwanda » un habitué des grandes affiches européennes............Mais au fil des saisons, la communication s’est retrouvée challengée par la situation dans l’est de la République démocratique du Congo. Le pays, récemment qualifié en Coupe du monde, accuse le Rwanda d’apporter un soutien au groupe armé M23, actif dans une région en proie à des violences meurtrières et à une grave crise humanitaire. Ces accusations ont alimenté des critiques de plus en plus fortes, notamment parmi des supporters d’Arsenal questionnant l’image véhiculée par ce partenariat.
Le PSG, quant à lui, a prolongé son bail jusqu’en 2028, et l’Atlético de Madrid a pour sa part signé un nouveau contrat avec le partenaire de tourisme.
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