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Eau et assainissement : Le Ministère de l’Hydraulique et la Banque mondiale signent un mandat de conseil en transaction PPP

Auteur: Cheikhou AIDARA & Abdoulaye SECK (Images)

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Eau et assainissement : Le Ministère de l’Hydraulique et la Banque mondiale signent un mandat de conseil en transaction PPP

La sécurité de l’eau potable et de l’assainissement sont au cœur de la nouvelle politique sectorielle du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. C’est pourquoi, dans le cadre du Forum Invest in Senegal 2025, le ministre Dr Cheikh Tidiane Dièye, la Banque mondiale et l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) ont signé un mandat de conseil en transaction Partenariat public-privé (PPP) dans le secteur de l’assainissement. La cérémonie officielle de signature a eu lieu lundi 7 octobre, en présence du vice-président et responsable du risque et des questions juridiques et administratives de l'Agence multilatérale de garantie des investissements, Ethiopis Tafara ; du directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Société financière internationale (SFI), Olivier Buyoya ; Mme le directeur Pays de la SFI ; du Directeur général de l’ONAS, Séni Diène ; entre autres.

Réalisation d’une station d’épuration à Tivaouane Peulh

Il s’agit ici du mandat conseil avec la Société financière internationale (SFI) pour la réalisation de la station d’épuration de Tivaouane Peulh, en Partenariat public-privé (PPP). Selon le Directeur général de l’ONAS, cette signature est « un nouvel acte qui traduit manifestement le niveau de confiance à la nouvelle politique d’assainissement du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement avec sa tête le Docteur Cheikh Tidiane Dièye, qui s’emploie à mettre en œuvre les orientations du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko ». Elle traduit également en acte « une recommandation forte qui revient lors des différentes rencontres : la diversification des sources de financements et l’exploration des nouveaux mécanismes de financements ».

« Cette signature arrive à un moment charnière avec une augmentation des besoins en assainissement notamment en matière de collecte, de traitement des eaux usées dans la banlieue dakaroise qui connaît une exposition démographique sans précédent », a souligné M. Séni Diène.

Il ajoute : « Fort de l’expérience que le Ministère, à travers l’ONAS, a capitalisée dans la mise en œuvre des projets structurants, je suis confiant que la coopération entre le Sénégal et la Banque mondiale à travers ce nouveau projet sera à la hauteur des attentes et du bien-être des populations ».

Il s’agit ici du Projet Intégré de Sécurité de l'Eau et de l'Assainissement (PISEA) qui va doter en réseau collectif la grande banlieue dakaroise à savoir : Sam Notaire, Wakhinane Nimzatt, Ndiarème Limamoulaye, Golf Sud, Médina Gounass, partie Ouest de Yeumbeul Sud, Yeumbeul Nord et Keur Massar. Ici, il est prévu la réalisation de 400 km de réseau, une vingtaine de stations de pompage, une station d’épuration de 39 000 m3/jour et un transfert des eaux traitées vers Djender, une zone par excellence de production maraîchère.

« Notre pays fait face à un stress hydrique croissant »

Pour le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, ce projet ambitieux, financé par la Banque mondiale, est un pilier important de la stratégie de son ministère pour garantir l’eau à tous, pour tous les usagers, aujourd’hui et pour les générations futures. « Conformément aux conclusions de l’étude stratégique sur la sécurité de l’eau menée en 2022 en collaboration avec la Banque mondiale, notre pays fait face à un stress hydrique croissant. Cette réalité n’est pas une simple projection statistique, c’est une menace tangible qui pèse sur notre développement économique, notre sécurité alimentaire, la résilience de nos villes et la santé de nos populations », a laissé entendre le ministre Cheikh Tidiane Dièye.

« Ainsi, les défis s’avèrent multiples. Ils se manifestent à travers une demande en eau qui explose sous l’effet combiné de la croissance démographique, de l’urbanisation accélérée, d’un essor industriel et des besoins d’une agriculture stratégique et fortement consommatrice d’eau. Ceci, face à une offre qui, elle, est de plus en plus variable, incertaine et fragilisée par les effets de la variabilité et du changement climatiques », a-t-il ajouté.

Face à cette équation complexe, le ministre estime que la diversification de nos sources de production d’eau est devenue « une voie non seulement nécessaire, mais irréversible ». A l’en croire, « c’est un impératif de souveraineté et de résilience ».

Selon le Dr Cheikh Tidiane Dièye, ce projet d’une station d’épuration des eaux usées à Tivaouane Peulh, intégré aux travaux d’assainissement du système Est de la région de Dakar, en apparence technique, est « porteur d’une double révolution, d’une double innovation qui en fait une initiative pionnière en Afrique de l’Ouest ».

« La première innovation est technique et environnementale. Il ne s’agit pas simplement de traiter les eaux usées pour les rejeter en mer. Le projet de Tivaouane Peulh est conçu selon les principes de l’économie circulaire. Les effluents traités, une fois épurés selon les normes les plus exigeantes, seront transférés vers la zone des Niayes, le poumon maraîcher de notre capitale. Ainsi, cette eau, autrefois considérée comme un déchet, deviendra une ressource en eau non conventionnelle de premier plan. Elle sera réutilisée pour l’irrigation et la recharge des nappes d’eau souterraines. Ce qui permet ainsi de soutenir l’agriculture urbaine et périurbaine, créant de la richesse, renforçant notre sécurité alimentaire et préservant les ressources en eau, trop surexploitées dans cette poche vulnérable du Triangle Dakar, Thiès et Mbour, communément appelé DMT. Cette boucle vertueuse, qui transforme une problématique d’assainissement en une opportunité de développement agricole, est une parfaite illustration de ce que doit être une Gestion Intégrée des Ressources en Eau en milieu urbain. C’est un changement de paradigme que nous activons concrètement aujourd’hui », a-t-il expliqué.

La deuxième innovation, ajoute-il, « est financière et institutionnelle. Conscients des contraintes qui pèsent sur les finances publiques, nous avons décidé de ne pas porter seuls ce projet. Sa réalisation se fera dans le cadre d’un Partenariat public-privé (PPP). Cette approche vise à démontrer, une fois de plus, la volonté du Sénégal de diversifier les sources de financement de son développement économique. Il s’agit de faire appel à l’expertise, à l’efficacité et au capital du secteur privé, dans une logique de rationalisation et d’optimisation de l’utilisation des deniers publics. Le PPP nous permet de mutualiser les risques et de garantir la pérennité du service grâce à un partage clair des responsabilités et des compétences ».

Pour finir, le ministre a soutenu que la signature de ce mandat conseil aujourd’hui est bien plus qu’une formalité administrative. « C’est le lancement officiel d’un partenariat stratégique. C’est le signal fort que nous envoyons à la communauté financière et aux investisseurs privés, réunis ici même pour le Forum invest in Senegal : le Sénégal est ouvert aux affaires, et les projets innovants, durables et structurants y trouvent un cadre très favorable. En signant ce mandat, nous n’engageons pas seulement des ressources, nous engageons notre avenir. Un avenir où chaque goutte d’eau compte, où les déchets deviennent des ressources, et où le public et le privé unissent leurs forces pour le bien-être des Sénégalais », a-t-il insisté.

Auteur: Cheikhou AIDARA & Abdoulaye SECK (Images)
Publié le: Mercredi 08 Octobre 2025

Commentaires (4)

  • image
    blabla reck il y a 22 heures

    cette signature est « un nouvel acte qui traduit manifestement le niveau de confiance à la nouvelle politique d’assainissement du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement avec sa tête le Docteur Cheikh Tidiane Dièye, qui s’emploie à mettre en œuvre les orientations du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko ». Elle traduit également en acte «

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    Laissés pour compte il y a 19 heures

    Pendant ce temps pokine régulier est laisse pour compte et c'est leur premier lieu de convergence quand il s'agit de faire des meeting électoraux !!!!???? Vous ne perdezrien pour attendre ,courte queue se paie par courte queue, les pikinois ne sont plus aussi naïfs qu'ils en ont l' air ! Qui vivra verra

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    0MaÏ il y a 10 heures

    Pourquoi vous oubliez les régions, à Kaolack nous souffrons les égout de l'ONAS coulent partout. Dr Cheikh Tidiane DIEYE, nous lançons un crie de cœur les Kaolackois souffrent à cause de ONAS

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    Assainir il y a 4 heures

    Très bonne approche en tout cas. Faut seulement prévenir les causes anthropiques en amont, et qui ne relèvent pas de votre compétence bien sûr.
    La promotion des réseaux collectifs pour les grandes agglomérations est une excellente chose.
    Chapeau pour la réutilisation à des fins agricoles et humaines !
    Pour une duplication de ces modèles à tous les autres secteurs: Vision politique claire, stratégie cohérente, opérationnalisation efficace et satisfaction des besoins des populations.

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