La semaine de nettoiement des gares ferroviaires sur la ligne Dakar - Tambacounda, initiée par la Direction générale de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal, a été mise à profit par les cheminots pour exprimer leur adhésion à la décision prise lors du dernier Conseil des ministres relatif à la relance du réseau ferroviaire au Sénégal.

Ces cheminots de Thiès ont délivré, ce vendredi, un message fort aux autorités. « Aujourd'hui, il y a un engagement que l'État a pris sur le règlement du passif social. Il y a le lancement qui a été fait en Conseil des ministres pour le démarrage imminent des travaux préparatoires du chemin de fer Dakar - Tambacounda à standard », selon le coordonnateur de l'Intersyndicale des cheminots.

Pour Babacar Gaye, l'État peut compter sur les cheminots pour relever les attentes, alors que « les signaux sont au vert, pour attirer les investisseurs", tout en soulignant que les contraintes ont principalement trait au passif de l'Ipres ».

Selon les travailleurs, depuis deux mois, il y avait un engagement qui a été signé par le ministère de tutelle et toutes les entités concernées, à savoir l'Agence judiciaire de l'État, le représentant de l'Ipres et l'association des cheminots qui gère le dossier. Ils attirent l'attention des autorités sur l'importance de « maintenir ce cap d'avancement et de progrès, parce que nous n'avons plus le droit de reculer ».

Babacar Gaye et ses camarades d'indiquer que cet «avancement ne peut se faire qu'avec l'appui des cheminots, pour ne pas encore laisser les travailleurs se démobiliser. Donc il faudrait aussi qu'on nous aide à avoir cet espoir et cette confiance pour participer activement à la relance et au développement du réseau ferroviaire ».

Les cheminots se disent optimistes parce qu'« il y a le contrat de 3 milliards F CFA qui a été signé pour permettre des études autour des travaux préparatoires du grand projet tant attendu, pour permettre au Sénégal de se doter d'un chemin de fer digne d'une société ferroviaire, qui permettra d'être un vrai levier sur le développement économique du pays ».

Monsieur Gaye de conclure : le passif tourne autour de 5 milliards F CFA, auxquels s'ajoute la somme de 2 milliards F CFA de pénalités. Mais il y a des mécanismes de règlement pour que l'Ipres laisse ces deux milliards. Mais on préfère se limiter sur ce qui est entrepris et cela va nous permettre de régulariser tous les cheminots à la retraite et ceux qui sont concernés par ce dossier.