Le Sénégal défie l’Angola, grandissime favori de l’Afrobasket-2011, ce samedi. En toile de fond du duel entre ‘Lions’ et ‘Palancas Negras’, les coaches français des deux équipes seront aux prises.
Finies les déclarations d’intention, balle au panier. Les ‘Lions’ affrontent les redoutables ‘Palancas Negras’ d'Angola, détenteurs du trophée depuis 1999. Ce samedi, deuxième journée de la poule B de l’Afrobasket, Angolais et Sénégalais luttent pour la qualification, avant la troisième journée, mais surtout pour la première place du groupe. Les deux équipes s’étaient imposées lors de la première journée, respectivement devant le Tchad (115-56) et le Maroc (79-65). Elles sont bien lancées pour occuper, comme le pronostiquent de nombreux observateurs, la tête du classement.
Ce samedi est un jour de vérité pour l’Angola et le Sénégal. Il le sera tout autant pour leurs entraîneurs français, respectivement Michel Gomez et Alain Weisz. Les deux techniciens, à en croire le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (Fsbb), seraient opposés par une forte rivalité.
Au cours d’une conférence de presse, Baba Tandian avait révélé en substance que Weisz faisait partie des membres de la Direction technique nationale française qui récusaient Gomez, après sa nomination comme sélectionneur des Bleus. Ce dernier échouera sur le banc de la France avant de prendre celui de l’Angola avec, selon Tandian, l’appui des hauts responsables de la Fédération française de basket-ball (Ffbb). Lesquels, poursuit le président de la Fsbb, cherchent coûte que coûte à prouver que la courte expérience de leur protégé à la tête de l’équipe tricolore n’était qu’un faux-pas. Ils espèrent que Gomez, afin de se réhabiliter, remportera l’Afrobasket-2011 pour s’emparer du ticket qualificatif directement pour les Jo-2012.
Pour arriver à leur fin, tous les moyens sont bons, selon Tandian. A en croire le patron du basket sénégalais, le refus de la France de libérer les binationaux ciblés par le Sénégal (Joseph Gomis, Pape Badiane) est à mettre sur le compte de la guerre que la Ffbb mène pour Gomez, contre Weisz, dont le l’équipe se dresse sur le chemin de l’Angola.
‘Les Français ne veulent pas voir Alain Weisz aller aux Jeux olympiques. J'ai fait une petite enquête : aujourd'hui, Michel Gomez est le coach de l'équipe de l'Angola, principal adversaire du Sénégal. En agissant de la sorte (en refusant de libérer les binationaux), la fédération française veut aider Gomez à propulser l’Angola à une qualification aux Jo. C'est un calcul machiavélique que la France est en train d'instaurer.’
Vraies ou fausses, ces accusations de Tandian ne manqueront pas de peser sur le face-à-face entre ‘Lions’ et ‘Palancas Negras’ ce samedi. Mais l’objectif principal restera pour les deux équipes de maintenir une dynamique victorieuse, enclenchée lors de la première journée, de se qualifier pour le second tour et de prendre une sérieuse option pour occuper la première place du groupe B.
Dix fois vainqueur de l’Afrobasket, l’Angola compte confirmer sa suprématie en Afrique, incontestée depuis 1999. Le Sénégal, de son côté, court derrière un titre perdu justement devant l’équipe angolaise en 1999.
Au regard de la composition des deux équipes, l’Angola part avec un léger avantage sur le Sénégal. Les ‘Palancas Negras’ se sont offert une bonne préparation, ponctuée de plusieurs matches amicaux et au moins trois tournois (2 en Chine et 1 au Portugal).
Même s’il reconnaît que les champions d’Afrique en titre pèsent lourd, Mouhamed Faye, à l’instar de son coach, reste confiant. ‘L’Angola a pris un peu d’avance, mais on a un mois pour rattraper le temps perdu. On est tous en bonne condition physique, si l’on travaille dur, on y arrivera’, avait déclaré l’ailier des ‘Lions’ au mois de juillet dernier.Verdict ce samedi.
Auteur: Donald NDEBEKA
Publié le: Samedi 20 Août 2011
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