Analyse tactique: Sénégal-RD Congo (1-1), un duel de styles
Dans cette rencontre à forte intensité tactique, le Sénégal et la RD Congo ont proposé deux lectures du jeu radicalement opposées. D’un côté, les Lions de la Teranga sont venus avec l’ambition de faire le jeu. De l’autre, les Léopards ont assumé une posture plus prudente, misant sur la rigueur défensive et les transitions rapides.
Le Sénégal s’est présenté en 4-2-3-1, avec Édouard Mendy dans les buts, une défense composée de Kalidou Koulibaly, Moussa Niakhaté, Krépin Diatta et Jakobs. Le double pivot Gana Gueye-Pape Guèye assurait l’équilibre, tandis que Sadio Mané, Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr animaient l’entrejeu offensif derrière Nicolas Jackson en pointe.
En face, la RD Congo de Sébastien Desabre a opté pour un 4-5-1 très compact. Un choix assumé pour fermer l’axe, densifier le cœur du jeu et accepter la domination sénégalaise sur les côtés pour mieux frapper en contre.
Avec 65 % de possession, le Sénégal a globalement dicté le tempo de la rencontre. Les Lions ont multiplié les séquences de jeu dans le camp adverse, notamment sur les couloirs. Ndiaye et Mané ont été les principaux détonateurs, alternant décrochages, combinaisons courtes et appels dans les demi-espaces.
Cependant, cette domination territoriale s’est heurtée à une défense congolaise parfaitement organisée. Les intervalles étaient rares, les lignes bien resserrées, et Jackson s’est souvent retrouvé isolé entre les centraux adverses.
Malgré 9 tirs dont 3 cadrés, le Sénégal a peiné à concrétiser ses temps forts. Les frappes ont parfois manqué de précision, ou ont buté sur un Lionel Mpasi très vigilant. Le gardien congolais s’est notamment illustré face à Jackson et Ismaïla Sarr, maintenant son équipe à flot dans les moments chauds.
Fidèle à son plan de jeu, la RD Congo a évolué en bloc bas et médian, très dense autour de sa surface. L’objectif était de limiter les espaces dans l’axe et exploiter la moindre récupération pour se projeter rapidement vers l’avant.
Les projections de Masuaku, Elia et Bakambu ont posé quelques problèmes, notamment sur les deuxièmes ballons. Si le dernier geste a parfois manqué de justesse, ces situations ont suffi à maintenir la pression sur l’entrejeu sénégalais. Une stratégie globalement payante, avec une ouverture du score venue récompenser cette discipline tactique à la 61e mn
Les ajustements et les moments clés
Côté sénégalais, l’entrée d’Ibrahim Mbaye a apporté plus de percussion et de verticalité. Ce supplément de dynamisme a permis à Sadio Mané de trouver l’égalisation, symbolisant enfin la domination des Lions.
Le dispositif tactique mis en place par Pape Thiaw a permis au Sénégal une maîtrise collective évidente, mais encore trop peu de créativité dans les centres et les frappes lointaines. La possession doit mieux se traduire au tableau d’affichage.
Dans cette rencontre, Le Sénégal a clairement dominé les débats, sans parvenir à désorganiser totalement une défense congolaise très bien en place. La RD Congo a joué un coup tactique presque parfait avec un bloc compact, transitions rapides et un Mpasi décisif. Un match où la stratégie a longtemps pris le pas sur l’efficacité, et où chaque détail tactique a pesé lourd dans l’équilibre final.
Commentaires (9)
Il faut changer toute lequipqui à fait le départ du match contre le Congo sauf sylvain ndiaye et sadio Mane.
Pour la defense:
Laye camara à droite.
Diouf à gauche.
Dans l'axe Mamadou sarr et seck.
Au milieu
Lamine camara ,Habib diarra et Sylvain ndiaye.
Attaque
Mbaye à droite
Sabaly gauche
Mane en pointe .
Je trouve que gana est trop lent pour le milieu et pape gueye se retourne trop et ne remonte trop vite.
Alors que le senegal avec un joueur comme Sylvain capable de faire la différence sur deux joueurs et créée aussi de l'espace.
Vous avez deux jeunes attaquants.ts pleins de vivacité et de te hnique au ballon en l'occurrence sabaly et Mbaye.
Je trouve pape thiaw trop complexe devant les anciens alors que les jeunes sont bien présents .
Il faut beaucoup travailler pour espérer remporter une coupe. Et arrêter d'être nonchalant.
Deux: nous manquons d'audace dans la gestion de l'effectif. Cela ne sert à rien d'amener de bon joueurs à la CAN et de les laisser sur le banc.
Trois : les changements sont souvent tardifs. En cinq minutes un remplaçant ne peut pas faire grand chose.
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