Un but de Chicharito à la 88e minute a offert la victoire (1-0, 0-0 à l'aller) et la qualification au Real Madrid, face à l'Atlético, en quart de finale de la Ligue des champions.

Le match: 1-0

Comme au match aller (0-0), le Real a disposé du ballon (63% de possession, 61% la semaine dernière), s’est procuré plus d’occasions que son adversaire mais n’est pas arrivé à le distancer. Comme au match aller, Jan Oblak a réalisé des superbes parades – un face à face remporté face à CR7 (44e) puis un autre contre Chicharito (80e) notamment – mais cette fois, le gardien a fini par céder. Un but de ce même Chicharito (88e) a finalement offert à son club la qualification en demi-finales de la Ligue des champions (1-0), où la Casa Blanca rejoint le Barça, le Bayern ou la Juve.

Les Colchoneros ont à nouveau démontré toute leur solidité durant 90 minutes. Aux talents individuels du Real, même privé de Benzema, Bale, Marcelo et Modric, les hommes de Diego Simeone ont répondu par leur solidarité, leur capacité à réduire les espaces et leur replacement constant, à l’image d’un Antoine Griezmann qui a davantage pressé dans sa partie de terrain qu’attaqué aux abords de la surface du Real. Iker Casillas a été à peine inquiété par une frappe de Gamez (29e). L’expulsion d’Arda Turan pour un second avertissement (76e) a toutefois fragilisé l’édifice rouge et blanc. Chicharito, parfaitement servi par Ronaldo, en a profité (88e).

Le joueur: Chicharito, à l'usure

Arrivé l’été dernier au Real, Chicharito a eu du mal à s’imposer dans le pléthorique effectif du Real. Mais ce mercredi, en l’absence de Benzema, blessé, il a prouvé qu’il avait sa place au sein du club merengue. Toujours en mouvement, le Mexicain a fait courir ses cerbères (Godin et Miranda) tout au long de la partie. Il a multiplié les combinaisons avec Cristiano Ronaldo, moins en forme que ces dernières semaines. Son activité lui a coûté un soupçon de lucidité sur plusieurs occasions (49e, 80e). Mais il a su réaliser un geste propre dans la surface pour conclure une action de CR7 et James. L’attaquant s’est ensuite effondré, perclus de crampes. Mais satisfait du travail accompli.

Le tournant: l'expulsion d'Arda Turan

À chaque période de domination du Real, Diego Simeone avait su trouver la parade tactique pour annihiler les attaques adverses (entrée de Gabi à la 46e à la place de Niguez, puis de Raul Garcia à la place de Griezmann à la 65e). Mais le technicien argentin n’a rien pu faire pour suppléer l’expulsion d’Arda Turan, après une semelle du Turc sur Ramos, qui lui a valu un second carton jaune. Ses joueurs ont encore reculé davantage et ont fini par craquer.