Almadies : Les Domou Ngor chassés de la plage malgré l’autorisation de la mairie
Il y a quelques semaines, les jeunes de Ngor, réunis sous l’appellation « Domou Ngor » (enfants de Ngor) , ont entrepris des activités économiques à la plage des Almadies. Mais trois semaines après leur installation, un commandant de la gendarmerie leur a interdit l’accès à cet espace, malgré une autorisation obtenue auprès de la mairie.
Après la vente de l’hôtel Club Med, la plage des Almadies était laissée à l’abandon. Les jeunes de Ngor ont décidé de nettoyer et d’aménager le site, installant des nattes et des tentes à louer aux visiteurs pour embellir l’espace et subvenir à leurs besoins. « Nous sommes des jeunes ambitieux qui essayons de gagner notre vie légalement. On ne fait rien de mal, ils doivent nous laisser travailler dignement », déclare Ibou, un jeune vendeur de crêpes.
Un conflit avec la gendarmerie
Trois semaines après ces aménagements, un commandant de la gendarmerie a interdit l’accès à la plage, qualifiant l’occupation d’« anarchique » et exigeant une autorisation. Les jeunes ont obtenu ce document de la mairie quelques jours plus tard, mais le commandant maintient son refus. Une unité de surveillance a été déployée, limitant voire interdisant l’accès à la plage, une situation jugée « inadmissible » par les occupants.
Face à ces querelles foncières récurrentes entre riverains et autorités, les jeunes de Ngor se disent prêts à poursuivre leur combat, quel qu’en soit le prix. Ils annoncent une rencontre avec les anciens de Ngor, les « Magui Ngor », et une marche pacifique du rond-point de Ngor à la plage des Almadies pour défendre leur droit d’exploitation.

Commentaires (14)
Les plages sont publics
La gendarmerie doit MM agir à ngor c n'est pas normal c kil font
À ngor tu paies 1000 le parking 300 l'accès à la plage et une fois sur la plage plus d'espace t obligé de prendre une tente à 4000
Ceux qui veulent faire des activités économiques ne peuvent que les faire dans le cadre personnel et non s'accaparer d'un lieu public et en faire faire du commerce sur le dos des autres.
Il faut arrêter ces genres de pratiques sinon l'accès à la médina pour aller au marché tilène sera payant de même que l'accès à dakar plateau sera aussi payant.
Si la Gendarmerie les laisse faire ca sera bientôt transformé en auberge plein air
Depuis 1974, la plage située au sein du site de l’ancien Club Med, devenu par la suite Hôtel des Almadies, est exploitée exclusivement dans le cadre d’une activité hôtelière reconnue et autorisée. En 2006, cet hôtel de 16 hectares a été vendu par le Groupe Club Med France à une société sénégalaise privée.
Le droit de passage public le long de cette plage a toujours été respecté depuis l’origine, conformément à la loi. En revanche, aucun droit d’exploitation commerciale n’a jamais été accordé à des tiers sur ce site.
Contrairement aux affirmations erronées diffusées sur les réseaux sociaux, la plage n’a jamais été laissée à l’abandon. La fermeture temporaire de l’hôtel répond uniquement à un projet de rénovation, sous l’enseigne internationale Sheraton/Aloft. Ce projet apportera des retombées économiques et sociales majeures pour la commune et ses habitants : emplois directs et indirects, dynamisation du commerce local, recettes fiscales accrues.
Il est important de préciser qu’au Sénégal, il n’est pas illégal pour une infrastructure hôtelière reconnue de bénéficier de l’exploitation d’une plage située sur son site. Cette pratique, courante à Dakar et dans tout le pays, répond non seulement à des raisons touristiques et économiques, mais aussi à des impératifs de sécurité pour tous, en assurant la surveillance, la propreté et le bon ordre des lieux, tout en garantissant à la population l’accès libre au passage le long du littoral. De nombreux hôtels de référence opèrent ainsi, tels que l’Hôtel Ngor Diarama, le King Fahd Palace, le Terrou-Bi, l’Azalaï et bien d’autres (de Saly jusqu’au Cap Skirring).
L’installation récente de parasols, tentes et activités commerciales constitue donc une occupation illégale du domaine public maritime et une atteinte à la propriété privée du site de l’Hôtel des Almadies.
Dans le respect de la loi, la gendarmerie n’interdit pas l’accès à la plage. Elle veille uniquement à la protection de l’ordre public et met fin à cette occupation anarchique, tout en garantissant le libre passage de la population le long du littoral.
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