Ceux qui s’attendaient à un grand chamboulement dans le groupe d’Alain Giresse pour le match retour contre la Côte d’Ivoire ont déchanté. Le groupe des Lions qui espère renverser la tendance face aux Eléphants ce 16 novembre à Casablanca est le même que celui battu à Abidjan, début octobre, à la différence de Mame Biram Diouf.Du coup, pour beaucoup d’observateurs du football sénégalais, la mission de Casa passe d’hypothétique à impossible. Car la bande au capitaine Mohamed Diamé ne peut pas faire à Drogba et consorts ce qu’elle n’avait pas pu réussir quelques semaines auparavant.Un raisonnement logique, sauf que Giresse (peut) espérer jouer avec une carte de taille dans de pareilles circonstances : la révolte de son groupe. Malmenés à Abidjan, donnés pour éliminés par les plus gentils, les Lions se savent dos au mur. Même si les Sénégalais sont nombreux à les supporter, ils ne croient pas aux chances des poulains de Giresse de se qualifier. Il ne reste qu’à ce dernier de prouver le contraire, tels des animaux en instinct de survie. Ce que par exemple, même si comparaison ne peut être raison, les Belges d’Anderlecht ont fait dans la Ligue des Champions d’Europe contre le Psg, se permettant de mener au score, après la gamelle (0-5) prise chez eux.Les Lions sont des professionnels comme leurs adversaires ivoiriens, quoique ces derniers soient plus cotés, en clubs notamment mais, le match se joue sur le terrain et pendant 90 mn. Au départ, il n’y aura davantage pour les Ivoiriens que l’avance de l’aller à renverser par les Sénégalais avec un 2-0. Et nuls mieux que ceux là-même battus à Abidjan ne sont bien placés pour laver l’affront ou l’humiliation, c’est selon. Un dicton célèbre chez nous dit que « mbédiou kanam, borom mokoy féyoul bopab » (l’affront se lave par soi-même). Giresse qui le sait bien les reconduit, car gagner avec de nouveaux joueurs dans la liste, Demba Bâ par exemple dont on a tant parlé, aurait amoindri le mérite du groupe convoqué. Ou l’impression qu’il a fallu rappeler d’autres forces pour s’en sortir.Pour l’expédition de Casablanca donc, les Lions ont plus que jamais leur destin entre leurs mains. D’autant plus qu’en cas de qualification, l’entraîneur pourrait être viré, alors qu’eux goûteraient aux délices d’une Coupe du monde, comme leurs illustres aînés en 2002. Giresse a compris que la seule carte à jouer se trouve dans… la révolte des Lions. Il les met devant leurs responsabilités et leur destin. A leur tour de jouer, comme dirait l’autre.
Auteur: Souleymane Thiam
Publié le: Mercredi 06 Novembre 2013
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